Le groupe Al Omrane : un levier de développement social au Maroc


Samedi 28 Juillet 2012 - 13:54
Centre d’Etudes Internationales


Au Maroc, la lutte contre l’habitat insalubre s’est intensifiée depuis l’année 2003. Deux ans plus tôt, la sonnette d’alarme avait été tirée par le souverain dans son discours prononcé en date du 21 août 2001. Ayant constaté la prolifération des logements non réglementaires, Sa Majesté le roi a alors incité les autorités publiques à mettre en œuvre un programme national de lutte contre l’habitat insalubre. Dès lors, 96 projets, visant à réaliser plus de 265 000 logements ont été amorcés, conformément aux directives royales. Par la suite, le rythme de construction des logements et unités sociaux est monté crescendo, permettant ainsi de se rapprocher du but fixé, soit venir à bout de l’habitat insalubre, tout en garantissant aux citoyens marocains des logements décents. En effet le droit au logement est un droit humain fondamental, garantissant la dignité des personnes, et la négligence de ce secteur par les autorités publiques peut conduire à l’exclusion massive d’un certain nombre de citoyens, notamment à cause des inégalités sociales découlant de la précarisation des classes les plus défavorisées. Ainsi, dans le cas précis du Maroc, l’Etat s’est engagé à produire des logements accessibles aux plus bas revenus et à mener une politique rationnelle d’accès au logement social.


Le groupe Al Omrane : un levier de développement social au Maroc
C’est dans ce contexte particulier qu’est né le groupe Al Omrane en 2004. Ce dernier est composé d’une société mère, de sociétés filiales et de participations dans des sociétés qui partagent les mêmes objectifs. Promu aujourd’hui au rang de premier opérateur public au Maroc en matière d’habitat, Al Omrane participe à la mise en œuvre du programme gouvernemental consacré à l’habitat social et à la lutte contre l’habitat insalubre. De même, dans la mesure où il fait face à de nombreux défis liés à la question de l’habitat, le groupe Al Omrane a été, depuis sa mise en place, impliqué dans les différents programmes nationaux, visant, entre autres, à créer un certain nombre de villes nouvelles, dont Tamesna, aux environs de Rabat, Tamansourt près de Marrakech ou encore Melloussa, située aux alentours de la ville de Tanger, et dont le but ultime est de participer à la résorption des bidonvilles, ainsi qu’à la requalification des quartiers d’habitat sous-équipés.

Cela dit, les chiffres réalisés par le groupe en question sont révélateurs des progrès réalisés jusqu’ici dans le domaine de l’habitat. Ainsi, au niveau de l’annihilation des bidonvilles, il faut noter que 19 896 baraques ont été démolies en 2010, réduisant ainsi le taux de population habitant dans des taudis, lequel est passé de 8,2 % en 2004, à environ 3,8 % à la fin 2011. De plus, au titre de la même année, Al Omrane a mis en chantier 199 101 unités, avec un taux de variation de 0,11 % par rapport à l’année 2009. De surcroît, le groupe a finalisé 130 384 unités, parmi lesquelles 47 806 nouvelles. Aussi 32 000 unités ont-elles été livrées, permettant au groupe de réaliser un chiffre d’affaire atteignant les 4995 milliards de dirhams. En outre, Al Omrane s’est fixé l’objectif de réaliser 24 000 unités d’ici 2015. A cet égard, notons que 4605 unités sont en phase de réalisation alors que 11 014 autres sont déjà en phase d’étude.

Il va sans dire, qu’à travers les différents projets lancés par le holding d’aménagement Al Omrane, celui-ci consolide sa position de leader en matière d’habitat. Ses interventions dans les différents programmes nationaux, à l’instar de Villes sans bidonvilles, ainsi que dans la mise à disposition de logements sociaux ou dans la création de villes nouvelles, en font un partenaire stratégique dans ce domaine. D’autant plus que les projets réalisés sont toujours accompagnés du souci de garantir aux citoyens marocains des logements qui répondent parfaitement aux exigences de qualité, mais aussi de confort. Rappelons également que la Constitution actuelle du royaume, promulguée le 29 juillet 2011, garantit que les moyens disponibles soient mobilisés par les pouvoirs publics afin de faciliter « (…) l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit (…) à un logement décent ». La constitutionnalisation de ce principe est une autre preuve concrète de l’engagement de l’Etat marocain, qui a fait le choix d’apporter son assistance aux populations qui remplissent les conditions pour bénéficier d’une aide au logement.


           

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