Dans un discours à double détente, le pape argentin a pris sur lui pour la première fois le "mea culpa" de l'Eglise entière, en reconnaissant les graves dommages provoqués par un "petit nombre de prêtres" sur les enfants et promettant des "sanctions très sévères".
Mais il a attaqué aussi ce qu'il conçoit comme des dérives de la société contemporaine, en fulminant contre "tout type d'expérimentation éducative", qui mettrait selon lui en danger la psychologie des enfants.
L'occasion de cet important discours a été une audience accordée au Bureau international catholique de l'enfance (BICE).
François a, comme Benoît XVI en 2010, demandé pardon solennellement, dans une partie de son discours improvisée:
- Le Vatican critiqué en janvier -
"L’Église est consciente de ce mal. Nous ne voulons pas reculer en ce qui concerne le traitement de ce problème et les sanctions qui doivent être prévues". Au contraire, a ajouté le souverain pontife, "je crois qu'elles doivent être très sévères ! On ne joue pas avec les enfants !"
Dans la lignée de son prédécesseur, qui avait démis pendant ses huit ans de règne des centaines de prêtres, François s'est fermement engagé. Il a mis récemment en place une commission pour la protection de l'enfance, dont des laïcs et des femmes - parmi lesquelles une ancienne victime, l'Irlandaise Mary Collins.
Le Vatican a été critiqué en janvier par le comité des droits de l'enfant de l'ONU pour continuer à protéger certains prêtres coupables et ne pas obliger les épiscopats à dénoncer systématiquement les crimes.
Des organisations d'anciennes victimes ont été particulièrement irritées quand celui-ci a semblé renvoyer la balle à la société. Il avait affirmé que ce mal existait aussi "dans sa grande majorité" dans la famille et le voisinage.
Dans une interview au Corriere della Sera, le pape argentin avait argué que l'Eglise "était peut-être l'unique institution publique à avoir réagi avec transparence et responsabilité". "Personne n'a fait plus. Et pourtant l'Eglise est la seule à être attaquée", avait-il martelé.
L'association américaine d'anciennes victimes de prêtres pédophiles (SNAP) avait aussitôt fustigé "une mentalité archaïque et défensive", reprochant au pape argentin de "n'avoir rien fait".
François a poursuivi son discours avec une rare virulence, vitupérant contre ce qu'il appelle "la pensée unique" de la société libérale, notamment dans l'éducation, confirmant bien ainsi son ancrage conservateur.
"Je voudrais manifester mon refus de tout type d'expérimentation éducative avec les enfants. On ne peut faire des expériences avec les enfants et les jeunes", a-t-il insisté.
"Les horreurs de la manipulation éducative que nous avons vécues sous les grandes dictatures génocidaires du XXe siècle n'ont pas disparu. Elles sont encore d'actualité, sous des atours et propositions diverses, qui, sous prétexte de modernité, contraignent les jeunes à emprunter la voie dictatoriale de la +pensée unique+", a ajouté le pontife argentin, s'inscrivant dans la tonalité dramatique de Jean Paul II qu'il s'apprête à canoniser le 27 avril.
Ces propos sont à lire dans le contexte tendu en Europe du débat sur de nouvelles normes pour l'éducation sexuelle, et les controverses notamment autour de la "théorie du genre".
Le pape a encore réaffirmé la vision d'un mariage entre un homme et une femme, sans évoquer d'un mot les mariages entre gays.
"Il importe de répéter le droit des enfants à croître avec un papa et une maman capables de créer une ambiance favorable à leur maturation affective. La maturation peut continuer à se faire en relation à la masculinité et à la féminité d'un père et d'une mère".
François a demandé à toutes les personnes impliquées dans la défense des droits de l'homme de préserver une bonne "formation anthropologique", face aux "défis" que représentent pour la famille et l'éducation "les cultures contemporaines et la mentalité diffusées par les médias".
Mais il a attaqué aussi ce qu'il conçoit comme des dérives de la société contemporaine, en fulminant contre "tout type d'expérimentation éducative", qui mettrait selon lui en danger la psychologie des enfants.
L'occasion de cet important discours a été une audience accordée au Bureau international catholique de l'enfance (BICE).
François a, comme Benoît XVI en 2010, demandé pardon solennellement, dans une partie de son discours improvisée:
- Le Vatican critiqué en janvier -
"L’Église est consciente de ce mal. Nous ne voulons pas reculer en ce qui concerne le traitement de ce problème et les sanctions qui doivent être prévues". Au contraire, a ajouté le souverain pontife, "je crois qu'elles doivent être très sévères ! On ne joue pas avec les enfants !"
Dans la lignée de son prédécesseur, qui avait démis pendant ses huit ans de règne des centaines de prêtres, François s'est fermement engagé. Il a mis récemment en place une commission pour la protection de l'enfance, dont des laïcs et des femmes - parmi lesquelles une ancienne victime, l'Irlandaise Mary Collins.
Le Vatican a été critiqué en janvier par le comité des droits de l'enfant de l'ONU pour continuer à protéger certains prêtres coupables et ne pas obliger les épiscopats à dénoncer systématiquement les crimes.
Des organisations d'anciennes victimes ont été particulièrement irritées quand celui-ci a semblé renvoyer la balle à la société. Il avait affirmé que ce mal existait aussi "dans sa grande majorité" dans la famille et le voisinage.
Dans une interview au Corriere della Sera, le pape argentin avait argué que l'Eglise "était peut-être l'unique institution publique à avoir réagi avec transparence et responsabilité". "Personne n'a fait plus. Et pourtant l'Eglise est la seule à être attaquée", avait-il martelé.
L'association américaine d'anciennes victimes de prêtres pédophiles (SNAP) avait aussitôt fustigé "une mentalité archaïque et défensive", reprochant au pape argentin de "n'avoir rien fait".
François a poursuivi son discours avec une rare virulence, vitupérant contre ce qu'il appelle "la pensée unique" de la société libérale, notamment dans l'éducation, confirmant bien ainsi son ancrage conservateur.
"Je voudrais manifester mon refus de tout type d'expérimentation éducative avec les enfants. On ne peut faire des expériences avec les enfants et les jeunes", a-t-il insisté.
"Les horreurs de la manipulation éducative que nous avons vécues sous les grandes dictatures génocidaires du XXe siècle n'ont pas disparu. Elles sont encore d'actualité, sous des atours et propositions diverses, qui, sous prétexte de modernité, contraignent les jeunes à emprunter la voie dictatoriale de la +pensée unique+", a ajouté le pontife argentin, s'inscrivant dans la tonalité dramatique de Jean Paul II qu'il s'apprête à canoniser le 27 avril.
Ces propos sont à lire dans le contexte tendu en Europe du débat sur de nouvelles normes pour l'éducation sexuelle, et les controverses notamment autour de la "théorie du genre".
Le pape a encore réaffirmé la vision d'un mariage entre un homme et une femme, sans évoquer d'un mot les mariages entre gays.
"Il importe de répéter le droit des enfants à croître avec un papa et une maman capables de créer une ambiance favorable à leur maturation affective. La maturation peut continuer à se faire en relation à la masculinité et à la féminité d'un père et d'une mère".
François a demandé à toutes les personnes impliquées dans la défense des droits de l'homme de préserver une bonne "formation anthropologique", face aux "défis" que représentent pour la famille et l'éducation "les cultures contemporaines et la mentalité diffusées par les médias".