Le souverain pontife, qui a appelé à "prier pour la paix dans cette terre qui souffre tant", a quitté Rome peu après 8H30 (6H30 GMT). Il est attendu vers 13H00 (10H00 GMT) à Amman, d'où il se rendra ensuite à Bethléem (Cisjordanie) et à Jérusalem.
"Ce sera un voyage strictement religieux", a-t-il assuré avant cette visite de 55 heures dans le berceau du christianisme, où il sera le quatrième pape à se rendre après Paul VI en 1964, Jean Paul II en 2000 et Benoît XVI en 2009.
Dans un Moyen-Orient troublé, la visite de ce pape rétif au protocole et qui n'aura pas de papa-mobile blindée donne cependant des sueurs froides à la sécurité. Des milliers de policiers ont été mobilisés pour les trois étapes et Israël a engagé des procédures d'éloignement à l'encontre de 15 activistes juifs d'extrême-droite soupçonnés de vouloir "provoquer des troubles".
François sera accompagné d'un rabbin, Abraham Skorka, et d'un professeur musulman, Omar Abboud, vieux amis de Buenos Aires.
- Exode des chrétiens d'Orient -
Mais le voyage sera d'une certaine manière également "politique", a admis le secrétaire d'Etat du Vatican, Pietro Parolin, alors que la Syrie est en guerre, que le processus de paix israélo-palestinien est dans l'impasse et que la région connaît une poussée islamiste.
En Jordanie, François rencontrera le roi Abdallah II, célébrera une messe et prendra un bain de foule au stade d'Amman, avant de se rendre à Wadi al-Kharrar, dans la vallée du Jourdain, sur le site du baptême de Jésus.
Il y priera en compagnie de réfugiés syriens installés en Jordanie, où vivent 250.000 chrétiens sur une population de sept millions d'habitants.
Le pape devrait d'ailleurs évoquer l'inquiétude du Vatican face à l'exode des chrétiens d'Orient, alors que selon le Centre catholique jordanien, quelque 2 millions d'entre eux ont quitté la région ces 10 dernières années.
"En raison de la popularité mondiale dont jouit François, s'il vient en Terre sainte et dit aux chrétiens 'je suis à vos côtés', cela aura du sens pour eux. Le monde fait attention quand François parle", a expliqué à l'AFP le vaticaniste américain John Allen.
D'ailleurs certains chrétiens en Jordanie, sont déterminés à rester.
"Nous, chrétiens, sommes dans cette région depuis longtemps. Les premiers chrétiens ont vécu içi. Nous avons le droit de rester, la solution n'est pas l'immigration", a lancé Rami Haddad, un ingénieur de 25 ans, au Mont Nebo en Jordanie, où selon la tradition Dieu a montré la terre promise à Moïse.
Soeur Rachel Makhamry, qui se prépare avec grand enthousiasme à assister à la messe à Amman, a espéré que "tous les leaders du monde, Arabes et non-Arabes" écoutent le message de paix du pape et accordent "tranquilité d'esprit, liberté religieuse, sociale et politique" aux chrétiens dans la région.
- 50 ans après -
Pour Michel Hattar, un retraité jordanien de 65 ans, François, connu pour son charme et son approche facile, saura aussi "valoriser les chrétiens et améliorer les relations entre eux".
Dimanche, le pape doit s'envoler en hélicoptère pour Bethléem, où il rencontrera le président palestinien Mahmoud Abbas avant de présider une grand-messe, de visiter un camp de réfugiés palestiniens et de déjeuner avec des familles palestiniennes défavorisées.
L'étape suivante sera Tel-Aviv, où il sera accueilli "en homme de paix" par le président Shimon Peres.
Mais le point fort de ce voyage sera une rencontre à Jérusalem avec le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, chef spirituel de l'Eglise orthodoxe, 50 ans après le sommet historique entre Paul VI et le chef de cette église à l'époque, Athénagoras.
Une prière commune sera organisée au Saint-Sépulcre, le lieu selon la tradition chrétienne de la crucifixion et de la résurrection de Jésus.
Au dernier jour de son pèlerinage, François se rendra lundi sur l'Esplanade des mosquées et au Mur des lamentations, lieux sacrés de l'islam et du judaïsme.
Puis il déposera une gerbe sur la tombe du fondateur du sionisme Théodore Herzl, une première pour un pape, avant de se rendre au mémorial de l'Holocauste et de rencontrer M. Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Il conclura son séjour par une messe au Cénacle, lieu du dernier repas de Jésus pour les chrétiens et tombeau du roi David pour les juifs.
"Ce sera un voyage strictement religieux", a-t-il assuré avant cette visite de 55 heures dans le berceau du christianisme, où il sera le quatrième pape à se rendre après Paul VI en 1964, Jean Paul II en 2000 et Benoît XVI en 2009.
Dans un Moyen-Orient troublé, la visite de ce pape rétif au protocole et qui n'aura pas de papa-mobile blindée donne cependant des sueurs froides à la sécurité. Des milliers de policiers ont été mobilisés pour les trois étapes et Israël a engagé des procédures d'éloignement à l'encontre de 15 activistes juifs d'extrême-droite soupçonnés de vouloir "provoquer des troubles".
François sera accompagné d'un rabbin, Abraham Skorka, et d'un professeur musulman, Omar Abboud, vieux amis de Buenos Aires.
- Exode des chrétiens d'Orient -
Mais le voyage sera d'une certaine manière également "politique", a admis le secrétaire d'Etat du Vatican, Pietro Parolin, alors que la Syrie est en guerre, que le processus de paix israélo-palestinien est dans l'impasse et que la région connaît une poussée islamiste.
En Jordanie, François rencontrera le roi Abdallah II, célébrera une messe et prendra un bain de foule au stade d'Amman, avant de se rendre à Wadi al-Kharrar, dans la vallée du Jourdain, sur le site du baptême de Jésus.
Il y priera en compagnie de réfugiés syriens installés en Jordanie, où vivent 250.000 chrétiens sur une population de sept millions d'habitants.
Le pape devrait d'ailleurs évoquer l'inquiétude du Vatican face à l'exode des chrétiens d'Orient, alors que selon le Centre catholique jordanien, quelque 2 millions d'entre eux ont quitté la région ces 10 dernières années.
"En raison de la popularité mondiale dont jouit François, s'il vient en Terre sainte et dit aux chrétiens 'je suis à vos côtés', cela aura du sens pour eux. Le monde fait attention quand François parle", a expliqué à l'AFP le vaticaniste américain John Allen.
D'ailleurs certains chrétiens en Jordanie, sont déterminés à rester.
"Nous, chrétiens, sommes dans cette région depuis longtemps. Les premiers chrétiens ont vécu içi. Nous avons le droit de rester, la solution n'est pas l'immigration", a lancé Rami Haddad, un ingénieur de 25 ans, au Mont Nebo en Jordanie, où selon la tradition Dieu a montré la terre promise à Moïse.
Soeur Rachel Makhamry, qui se prépare avec grand enthousiasme à assister à la messe à Amman, a espéré que "tous les leaders du monde, Arabes et non-Arabes" écoutent le message de paix du pape et accordent "tranquilité d'esprit, liberté religieuse, sociale et politique" aux chrétiens dans la région.
- 50 ans après -
Pour Michel Hattar, un retraité jordanien de 65 ans, François, connu pour son charme et son approche facile, saura aussi "valoriser les chrétiens et améliorer les relations entre eux".
Dimanche, le pape doit s'envoler en hélicoptère pour Bethléem, où il rencontrera le président palestinien Mahmoud Abbas avant de présider une grand-messe, de visiter un camp de réfugiés palestiniens et de déjeuner avec des familles palestiniennes défavorisées.
L'étape suivante sera Tel-Aviv, où il sera accueilli "en homme de paix" par le président Shimon Peres.
Mais le point fort de ce voyage sera une rencontre à Jérusalem avec le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, chef spirituel de l'Eglise orthodoxe, 50 ans après le sommet historique entre Paul VI et le chef de cette église à l'époque, Athénagoras.
Une prière commune sera organisée au Saint-Sépulcre, le lieu selon la tradition chrétienne de la crucifixion et de la résurrection de Jésus.
Au dernier jour de son pèlerinage, François se rendra lundi sur l'Esplanade des mosquées et au Mur des lamentations, lieux sacrés de l'islam et du judaïsme.
Puis il déposera une gerbe sur la tombe du fondateur du sionisme Théodore Herzl, une première pour un pape, avant de se rendre au mémorial de l'Holocauste et de rencontrer M. Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Il conclura son séjour par une messe au Cénacle, lieu du dernier repas de Jésus pour les chrétiens et tombeau du roi David pour les juifs.