Pour se déterminer, les 2.500 salariés des trois sites de Continental Automotive France en Midi-Pyrénées avaient le choix entre participer à la consultation organisée par la direction ou la boycotter, comme les y ont appelés la CGT et la CFDT, qui représentent environ 60% du personnel.
Le vote a commencé à 8H30 dans les trois usines de Toulouse, Boussens (Haute-Garonne) et Foix (Ariège). Il devait s'achever à 18H00. Les résultats sont attendus dans la soirée.
La participation représente un enjeu important. De l'aveu même du syndicaliste CFDT Sami Hamida, voter ou ne pas voter (avec le risque que le oui au plan de la direction ne l'emporte), c'est "la grosse discussion du moment" entre salariés. Les autres syndicats ont appelé à voter.
Pour la direction, le plan est vital pour la survie des trois sites, non pas à très court terme puisque Continental Automotive est une entreprise profitable, mais au-delà parce que les usines vont au-devant d'une baisse alarmante de leurs commandes en 2012 et 2013.
Pour la CGT et la CFDT, il ne s'agit que d'augmenter les bénéfices de Continental sur le dos des travailleurs. La consultation elle-même vise seulement à contourner les syndicats majoritaires et participe d'un "dumping social" mettant en concurrence les sites européens de Continental, ajoutent-elles.
Le marché est le suivant, selon la direction: réduire le coût du travail de 8% en gelant quasiment les augmentations de salaire en 2011, en diminuant fortement la prime d'intéressement et en supprimant deux jours de RTT par an jusqu'en 2015. En contrepartie, la direction de Continental en Allemagne s'engage à maintenir la charge de travail jusqu'en 2015.
En fait, dit la CFDT, l'ensemble des mesures proposées par la direction représente une baisse nette du salaire de 1,4%, la suppression de diverses primes, une diminution drastique de l'intéressement, entre 8 et 13 jours de travail de plus et la suppression de plus de 100 postes d'intérimaires et sous-traitants. Quant aux contreparties, il n'y a rien de chiffré en termes d'emplois et d'investissements, dit-elle.
"Nous sommes assez confiants" quant à l'issue du conflit, dit Sami Hamida (CFDT), "une majorité de salariés est opposée au plan. Ce qui est moins clair, c'est qui prendra part au vote".
Les syndicats majoritaires font valoir que l'issue est observée attentivement parce que d'autres entreprises en Europe sont confrontées à des choix semblables. "Toulouse aurait un effet domino", dit Sami Hamida.
Véronique Eucat, porte-parole de Continental Automotive, concède que les usines de Midi-Pyrénées "fonctionnent très bien, on va même faire encore des bénéfices cette année". Mais, au vu des commandes, "nous aurons vraiment un manque très fort pour remplir nos productions en 2012, 2013", dit-elle.
"Quand on regarde les chiffres, il y a un risque très fort" pour la pérennité des sites, "le risque majeur dans un premier temps, ce serait le regroupement des trois sites en un seul", dit-elle.
Elle réfute tout chantage. Selon elle, le message de la direction, c'est: "Attention, même si ça va bien aujourd'hui, ça va aller mal en 2012, 2013. Prenons tout de suite les devants, n'attendons pas que d'autres autres s'occupent de nous. Le jour où le siège en Allemagne s'occupera de nous, ce sera trop tard".
Les usines Continental Automotive de Midi-Pyrénées fabriquent des composants électroniques pour les clients du groupe (des boîtiers et des capteurs de pression des pneux à Toulouse, des injecteurs essence et diesel et des boîtes de vitesse à Foix, des capteurs à Boussens).
Le vote a commencé à 8H30 dans les trois usines de Toulouse, Boussens (Haute-Garonne) et Foix (Ariège). Il devait s'achever à 18H00. Les résultats sont attendus dans la soirée.
La participation représente un enjeu important. De l'aveu même du syndicaliste CFDT Sami Hamida, voter ou ne pas voter (avec le risque que le oui au plan de la direction ne l'emporte), c'est "la grosse discussion du moment" entre salariés. Les autres syndicats ont appelé à voter.
Pour la direction, le plan est vital pour la survie des trois sites, non pas à très court terme puisque Continental Automotive est une entreprise profitable, mais au-delà parce que les usines vont au-devant d'une baisse alarmante de leurs commandes en 2012 et 2013.
Pour la CGT et la CFDT, il ne s'agit que d'augmenter les bénéfices de Continental sur le dos des travailleurs. La consultation elle-même vise seulement à contourner les syndicats majoritaires et participe d'un "dumping social" mettant en concurrence les sites européens de Continental, ajoutent-elles.
Le marché est le suivant, selon la direction: réduire le coût du travail de 8% en gelant quasiment les augmentations de salaire en 2011, en diminuant fortement la prime d'intéressement et en supprimant deux jours de RTT par an jusqu'en 2015. En contrepartie, la direction de Continental en Allemagne s'engage à maintenir la charge de travail jusqu'en 2015.
En fait, dit la CFDT, l'ensemble des mesures proposées par la direction représente une baisse nette du salaire de 1,4%, la suppression de diverses primes, une diminution drastique de l'intéressement, entre 8 et 13 jours de travail de plus et la suppression de plus de 100 postes d'intérimaires et sous-traitants. Quant aux contreparties, il n'y a rien de chiffré en termes d'emplois et d'investissements, dit-elle.
"Nous sommes assez confiants" quant à l'issue du conflit, dit Sami Hamida (CFDT), "une majorité de salariés est opposée au plan. Ce qui est moins clair, c'est qui prendra part au vote".
Les syndicats majoritaires font valoir que l'issue est observée attentivement parce que d'autres entreprises en Europe sont confrontées à des choix semblables. "Toulouse aurait un effet domino", dit Sami Hamida.
Véronique Eucat, porte-parole de Continental Automotive, concède que les usines de Midi-Pyrénées "fonctionnent très bien, on va même faire encore des bénéfices cette année". Mais, au vu des commandes, "nous aurons vraiment un manque très fort pour remplir nos productions en 2012, 2013", dit-elle.
"Quand on regarde les chiffres, il y a un risque très fort" pour la pérennité des sites, "le risque majeur dans un premier temps, ce serait le regroupement des trois sites en un seul", dit-elle.
Elle réfute tout chantage. Selon elle, le message de la direction, c'est: "Attention, même si ça va bien aujourd'hui, ça va aller mal en 2012, 2013. Prenons tout de suite les devants, n'attendons pas que d'autres autres s'occupent de nous. Le jour où le siège en Allemagne s'occupera de nous, ce sera trop tard".
Les usines Continental Automotive de Midi-Pyrénées fabriquent des composants électroniques pour les clients du groupe (des boîtiers et des capteurs de pression des pneux à Toulouse, des injecteurs essence et diesel et des boîtes de vitesse à Foix, des capteurs à Boussens).