Le photographe de l'AFP Massoud Hossaini reçoit à New York son prix Pulitzer


Mardi 22 Mai 2012 - 10:18
AFP


New York - Le photographe de l'AFP Massoud Hossaini a été à l'honneur lundi à New York, où il a reçu le prix Pulitzer 2012 dans la catégorie "Photo Breaking News", à l'université de Columbia.


Le photographe de l'AFP Massoud Hossaini reçoit à New York son prix Pulitzer
La cérémonie de remise des prix, annoncés le 16 avril, rassemblait quelque 250 personnes, lauréats, invités et membres du comité Pulitzer, autour d'un déjeuner.

Thomas Friedman, le co-président du comité Pulitzer et chroniqueur de politique internationale pour le New York Times, a fait un bref discours pour saluer le talent des lauréats, avant la remise individuelle des récompenses par Gregory Moore, autre co-président du comité.

"Notre industrie n'est peut-être pas aussi vivante et en bonne santé, mais notre talent l'est", a déclaré M. Friedman, tout en regrettant la diminution des couvertures internationales par les grands médias pour des raisons budgétaires.

Massoud Hossaini, 30 ans, venu de Kaboul, s'est dit "très heureux et très fier" de son prix, décerné pour la photo d'une fillette en pleurs après un attentat suicide dans la capitale afghane en décembre dernier.

"Je suis heureux d'avoir pu être la voix de ceux qui sont morts", a-t-il souligné. Il s'est aussi réjoui de "l'encouragement" que représente ce prix --le plus prestigieux aux Etats-Unis en matière de journalisme-- pour tous les reporters de la région.

"Cela va aider tous les journalistes. C'est très bien que la réalité que nous montrons, pas celle des journalistes occidentaux, ait été reconnue par une grande organisation occidentale comme le prix Pulitzer", a-t-il déclaré après avoir reçu sa distinction.

"Beaucoup de gens pensaient que le Pulitzer ne reconnaîtrait jamais notre travail. Maintenant ils ne peuvent plus dire ça", a-t-il ajouté.

Massoud Hossaini avait appris sur Twitter le 16 avril qu'il était le lauréat de l'un des Pulitzer, prix remis dans 14 catégories différentes.

M. Friedman a évoqué sa "mélancolie" au souvenir d'une époque où tous les grands médias couvraient les affaires internationales.

Il a mentionné un souvenir du Liban, à l'hô tel Commodore en 1982.

A l'époque, a-t-il raconté, "je voyais dans les salons des correspondants du Washington Post et du New York Times, du Wall Street Journal, du Los Angeles Times, Baltimore Sun, Chicago Tribune, Philadelphia Enquirer, Miami Herald, Dallas Morning News, de l'Associated Press, de Newsday, de United Press International, Reuters, de l'AFP, de CNN, NBC, CBS, ABC, Time, Newsweek, et U.S. News and World Report. Tous les grands journaux britanniques, français, italiens et espagnols étaient là, avec des photographes de chaque agence".

"Certaines de ces entreprises de presse n'existent plus, et certaines ont abandonné depuis si longtemps le reportage international qu'elles ne se souviennent même plus en avoir jamais fait", a-t-il regretté.

Les invités du Pulitzer ont été régalés lundi d'une salade d'asperges et bacon, de saumon aux légumes et d'un dessert chocolaté, avant la remise individuelle des diplô mes.


           

Nouveau commentaire :

Actus | Economie | Cultures | Médias | Magazine | Divertissement