Un premier jet de particules a fait mercredi matin un tour complet dans l'anneau de 27 km enfoui à 100 mètres sous terre de part et d'autre de la frontière franco-suisse.
Le directeur général du Cern Robert Aymar a qualifié l'événement de "jour historique" pour l'humanité qui "veut savoir d'où elle vient et où elle va, et si l'univers a une fin".
Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) doit faire se fracasser des protons circulant en sens inverse, faisant jaillir des particules élémentaires encore jamais observées.
Il recréera, durant une fraction de microseconde, les conditions qui prévalaient dans l'univers juste après le Big Bang, avant que les particules élémentaires ne s'associent pour former les noyaux d'atomes.
Il pourrait mettre en évidence des particules dites "supersymétriques" qui composeraient la matière noire, dont on ne sait pratiquement rien, sinon qu'elle compte pour 23% de l'univers, contre seulement 4% pour la matière ordinaire, les 73% restants étant de l'énergie noire responsable de l'expansion de l'univers.
Il devrait également permettre de repérer de l'antimatière, générée en quantité égale avec la matière au moment du Big Bang il y a 13,7 milliards d'années, mais qui a pour l'essentiel disparu depuis.
Ces expériences seront réalisées par quatre grands détecteurs installés autour de l'anneau.
Juste après 07H30 GMT mercredi matin, un premier faisceau de protons, des particules composites de la famille des hadrons, a été injecté dans l'accélérateur.
Un peu moins d'une heure après, le faisceau réalisait un premier tour complet de l'anneau, sous les applaudissements des scientifiques.
Ce démarrage a été suivi en début d'après-midi par la mise en route d'un second faisceau tournant en sens inverse.
Guidés par des aimants supraconducteurs refroidis à 271,3°C, près du zéro absolu, les faisceaux seront progressivement accélérés jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière.
Les premières collisions de protons - dans quelques semaines- seront produites à des énergies de 450 gigaélectronvolts (Gev), soit un peu moins de la moitié de la puissance du Fermilab de Chicago, jusqu'ici le plus grand accélérateur du monde.
Si tout va bien, les collisions devraient atteindre fin octobre une puissance cinq fois plus importante que celles du Fermilab.
Après une période de fermeture de plusieurs mois cet hiver, les aimants auront finalement été préparés pour atteindre à plein régime 7 téraélectronvolts.
La mise en route est "un tour de force technologique" pour Daniel Denegri, un physicien travaillant sur l'expérience CMS, qui "s'attend à des découvertes plus ou moins spectaculaires".
Le Grand collisionneur de hadrons (LHC), a été mis en route mercredi 10 septembre 2008 avec pour mission de recréer les conditions d'énergie intense des premiers instants de l'univers. Durée 1mn53
Les chocs de protons dégageront brièvement une chaleur 100.000 fois supérieure à celle du coeur du Soleil et devraient permettre de détecter notamment le boson de Higgs, une mystérieuse particule qui donnerait sa masse à toutes les autres dans la théorie du "Modèle standard".
Les collisions pourraient créer des mini trous noirs dont les physiciens du Cern assurent qu'ils seront sans danger, tant leur présence sera éphémère. Quelques scientifiques ont craint qu'ils absorbent toute la matière autour d'eux, provoquant la fin du monde.
Le projet de 3,76 milliards d'euros a connu bien des retards. Il remonte à 1983 pour sa conception et à 1996 pour le début des travaux et a mobilisé des milliers de physiciens et d'ingénieurs du monde entier.
Le directeur général du Cern Robert Aymar a qualifié l'événement de "jour historique" pour l'humanité qui "veut savoir d'où elle vient et où elle va, et si l'univers a une fin".
Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) doit faire se fracasser des protons circulant en sens inverse, faisant jaillir des particules élémentaires encore jamais observées.
Il recréera, durant une fraction de microseconde, les conditions qui prévalaient dans l'univers juste après le Big Bang, avant que les particules élémentaires ne s'associent pour former les noyaux d'atomes.
Il pourrait mettre en évidence des particules dites "supersymétriques" qui composeraient la matière noire, dont on ne sait pratiquement rien, sinon qu'elle compte pour 23% de l'univers, contre seulement 4% pour la matière ordinaire, les 73% restants étant de l'énergie noire responsable de l'expansion de l'univers.
Il devrait également permettre de repérer de l'antimatière, générée en quantité égale avec la matière au moment du Big Bang il y a 13,7 milliards d'années, mais qui a pour l'essentiel disparu depuis.
Ces expériences seront réalisées par quatre grands détecteurs installés autour de l'anneau.
Juste après 07H30 GMT mercredi matin, un premier faisceau de protons, des particules composites de la famille des hadrons, a été injecté dans l'accélérateur.
Un peu moins d'une heure après, le faisceau réalisait un premier tour complet de l'anneau, sous les applaudissements des scientifiques.
Ce démarrage a été suivi en début d'après-midi par la mise en route d'un second faisceau tournant en sens inverse.
Guidés par des aimants supraconducteurs refroidis à 271,3°C, près du zéro absolu, les faisceaux seront progressivement accélérés jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière.
Les premières collisions de protons - dans quelques semaines- seront produites à des énergies de 450 gigaélectronvolts (Gev), soit un peu moins de la moitié de la puissance du Fermilab de Chicago, jusqu'ici le plus grand accélérateur du monde.
Si tout va bien, les collisions devraient atteindre fin octobre une puissance cinq fois plus importante que celles du Fermilab.
Après une période de fermeture de plusieurs mois cet hiver, les aimants auront finalement été préparés pour atteindre à plein régime 7 téraélectronvolts.
La mise en route est "un tour de force technologique" pour Daniel Denegri, un physicien travaillant sur l'expérience CMS, qui "s'attend à des découvertes plus ou moins spectaculaires".
Le Grand collisionneur de hadrons (LHC), a été mis en route mercredi 10 septembre 2008 avec pour mission de recréer les conditions d'énergie intense des premiers instants de l'univers. Durée 1mn53
Les chocs de protons dégageront brièvement une chaleur 100.000 fois supérieure à celle du coeur du Soleil et devraient permettre de détecter notamment le boson de Higgs, une mystérieuse particule qui donnerait sa masse à toutes les autres dans la théorie du "Modèle standard".
Les collisions pourraient créer des mini trous noirs dont les physiciens du Cern assurent qu'ils seront sans danger, tant leur présence sera éphémère. Quelques scientifiques ont craint qu'ils absorbent toute la matière autour d'eux, provoquant la fin du monde.
Le projet de 3,76 milliards d'euros a connu bien des retards. Il remonte à 1983 pour sa conception et à 1996 pour le début des travaux et a mobilisé des milliers de physiciens et d'ingénieurs du monde entier.