Le président iranien condamne l'interdiction de la messagerie Telegram


Samedi 5 Mai 2018 - 11:27
Reuters


Dubai - Le président iranien a condamné l’interdiction de l’application de messagerie sécurisée Telegram, ordonnée fin avril par les autorités judiciaires.


“Le non-respect des procédures légales et le recours à la force ou aux moyens coercitifs sont (...) contraires à la démocratie”, écrit Hassan Rohani sur Instagram.

L’appareil judiciaire iranien, dominé par le courant conservateur, envisageait d’interdire l’application utilisée par 40 millions d’Iraniens depuis les manifestations de janvier. D’abord organisées pour dénoncer la hausse des prix, elles ont ensuite tourné à la contestation politique. Les échanges via Telegram avaient été suspendus après le début du mouvement.

“Le récent filtrage et blocage de Telegram n’est pas le fait du gouvernement, qui ne l’approuve pas”, poursuit le président, considéré comme un pragmatique, qui s’était déjà prononcé contre les restrictions de l’accès aux médias sociaux.

L’entourage plus conservateur de l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la révolution iranienne et véritable chef de l’exécutif, redoute une reprise de la contestation si Donald Trump ouvre la voie au rétablissement des sanctions levées dans le cadre de l’accord international sur le programme nucléaire iranien conclu en 2015.

Le président américain a donné jusqu’au 12 mai aux signataires européens de l’accord pour en “réparer les affreuses erreurs”.


           

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