Mais le problème, c'est que les prix du pétrole dépendent aujourd'hui avant tout du rétablissement de la demande de ressources énergétiques dans les pays à économie développée. C'est pourquoi le sommet du G20 de Londres, où seront représentés tous les grands consommateurs de pétrole, aura beaucoup plus de chances d'influer sur l'évolution des prix du pétrole.
Au cours des deux ou trois derniers mois, les prix mondiaux du pétrole se sont stabilisés au-dessus des 40 dollars le baril. En 2004-2005, ce prix était considéré comme très élevé. Pendant les quelques années de la croissance économique mondiale ininterrompue, qui a duré jusqu'au milieu de 2008, l'appétit des producteurs de pétrole a énormément augmenté. Mais, après avoir atteint le 11 juillet 2008 le pic de 147 dollars, le baril vaut désormais 100 dollars de moins.
Cela préoccupe, bien sûr, fortement les membres de l'OPEP. Le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, s'est prononcé ces jours derniers en faveur de la réduction de l'extraction afin de maintenir les prix du pétrole. Mais la plupart des autres membres du cartel ne sont pas favorables à une réduction de la production. Leur point de vue a été exposé par les représentants du Nigeria, du Qatar et, surtout, de l'Arabie Saoudite, le membre le plus important et le plus influent du cartel des 12 pays qui contrôlent 40% de la production mondiale.
L'objectif principal de cette conférence de l'OPEP est, semble-t-il, de rétablir le calme dans ses rangs et, par la même occasion, de rassurer les consommateurs et de stabiliser ainsi encore plus le marché.
Depuis que l'OPEP a engagé, en septembre dernier, la lutte pour le maintien des prix du pétrole, elle a déjà réduit sa production de 4,2 millions de barils par jour (mbj). En février, 11 des 12 pays du cartel (l'Irak n'est pas concerné par le régime des quotas) n'ont extrait que 25 mbj, alors qu'en septembre leur production commune dépassait les 29,2 mbj.
Compte tenu du niveau actuel des prix, les pétroliers russes réduisent également leur production. En 2008, l'extraction du pétrole en Russie a diminué de 0,7%, à 9,78 mbj. En janvier-février 2009, la production a encore baissé de 0,3%, à 9,75 mbj.
Lors de la conférence précédente de l'OPEP, à la fin de l'année dernière, Igor Setchine, le vice-premier ministre russe en charge du complexe des combustibles et de l'énergie, avait même promis au cartel que la production de pétrole russe diminuerait de 320.000 barils par jour en 2009.
A présent, les prix du pétrole dépendent bien plus du succès des efforts déployés par les pays développés consommateurs de combustible en vue de stimuler la croissance économique. Sur ce plan, le sommet du G20 de Londres aura une importance bien plus grande que les conférences périodiques de l'OPEP.
Si les 20 pays les plus développés réussissent à s'entendre sur une réponse commune à la crise globale, par exemple sur la coordination des investissements dans l'économie mondiale, afin de lui donner une impulsion, cela pourra déboucher, demain, sur une hausse des prix du pétrole.
Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.
Au cours des deux ou trois derniers mois, les prix mondiaux du pétrole se sont stabilisés au-dessus des 40 dollars le baril. En 2004-2005, ce prix était considéré comme très élevé. Pendant les quelques années de la croissance économique mondiale ininterrompue, qui a duré jusqu'au milieu de 2008, l'appétit des producteurs de pétrole a énormément augmenté. Mais, après avoir atteint le 11 juillet 2008 le pic de 147 dollars, le baril vaut désormais 100 dollars de moins.
Cela préoccupe, bien sûr, fortement les membres de l'OPEP. Le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, s'est prononcé ces jours derniers en faveur de la réduction de l'extraction afin de maintenir les prix du pétrole. Mais la plupart des autres membres du cartel ne sont pas favorables à une réduction de la production. Leur point de vue a été exposé par les représentants du Nigeria, du Qatar et, surtout, de l'Arabie Saoudite, le membre le plus important et le plus influent du cartel des 12 pays qui contrôlent 40% de la production mondiale.
L'objectif principal de cette conférence de l'OPEP est, semble-t-il, de rétablir le calme dans ses rangs et, par la même occasion, de rassurer les consommateurs et de stabiliser ainsi encore plus le marché.
Depuis que l'OPEP a engagé, en septembre dernier, la lutte pour le maintien des prix du pétrole, elle a déjà réduit sa production de 4,2 millions de barils par jour (mbj). En février, 11 des 12 pays du cartel (l'Irak n'est pas concerné par le régime des quotas) n'ont extrait que 25 mbj, alors qu'en septembre leur production commune dépassait les 29,2 mbj.
Compte tenu du niveau actuel des prix, les pétroliers russes réduisent également leur production. En 2008, l'extraction du pétrole en Russie a diminué de 0,7%, à 9,78 mbj. En janvier-février 2009, la production a encore baissé de 0,3%, à 9,75 mbj.
Lors de la conférence précédente de l'OPEP, à la fin de l'année dernière, Igor Setchine, le vice-premier ministre russe en charge du complexe des combustibles et de l'énergie, avait même promis au cartel que la production de pétrole russe diminuerait de 320.000 barils par jour en 2009.
A présent, les prix du pétrole dépendent bien plus du succès des efforts déployés par les pays développés consommateurs de combustible en vue de stimuler la croissance économique. Sur ce plan, le sommet du G20 de Londres aura une importance bien plus grande que les conférences périodiques de l'OPEP.
Si les 20 pays les plus développés réussissent à s'entendre sur une réponse commune à la crise globale, par exemple sur la coordination des investissements dans l'économie mondiale, afin de lui donner une impulsion, cela pourra déboucher, demain, sur une hausse des prix du pétrole.
Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.