Le procès de Ben Ali "historique" pour la presse tunisienne


Lundi 20 Juin 2011 - 10:36
AFP


Tunis - Plusieurs journaux tunisiens ont qualifié d'"historique" lundi le procès par contumace de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali, qui doit s'ouvrir dans la matinée au palais de justice de Tunis.


Zine El Abidine Ben Ali
Zine El Abidine Ben Ali
Les Tunisiens vivent "aujourd'hui un événement à la fois exceptionnel et historique", notait dans un éditorial le journal La Presse, alors que Tunis-Hebdo parlait lui aussi de "première historique".

"Pour la première fois de notre longue histoire un président mû en dictateur prédateur et sanguinaire sera jugé pour une série d'affaires, entre autres, la haute trahison", ajoute le journal qui titre "le tyran et la régente jugés aujourd'hui par contumace".

Le journal arabophone Essabah présente pour sa part l'ex-homme fort de la Tunisie affublé d'un costume de prisonnier rayé blanc et noir.

Pour La Presse, la bonne gestion du procès qui commence lundi "apportera sans doute une nouvelle preuve de l'attachement des Tunisiens à réussir la migration de leur pays vers un régime authentiquement démocratique".

Devant le palais de justice, un important dispositif de sécurité commençait à se mettre en place peu avant l'ouverture de l'audience en début de matinée.

C'est la première d'une longue une série d'actions en justice intentées contre l'ancien homme fort de la Tunisie, réfugié en Arabie saoudite depuis le 14 janvier.

Dans ce premier volet des actions au civil, M. Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi sont poursuivis, suite à la découverte de sommes très importantes en argent et en bijoux, ainsi que d'armes et de stupéfiants dans deux palais.

Un des avocats commis d'office a indiqué à l'AFP qu'il comptait demander un report pour préparer la défense du prévenu et s'entretenir avec lui, ce qui n'avait pas encore été le cas.

Dimanche, M. Ben Ali avait "vigoureusement contesté" les accusations portées contre lui, dans un communiqué de son avocat libanais, déclarant que son procès vise à "détourner l'attention des Tunisiens des désordres" actuels dans le pays.

Il affirme également dans ce texte ne pas s'être enfui mais avoir "voulu éviter un affrontement fratricide" à son pays, précisant qu'il dira "le moment venu dans quelles circonstances" il a quitté la Tunisie.


           

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