Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, s'est pourtant présentée pour la première fois lundi au tribunal où elle a été accueillie par une nuée de photographes et de caméras. Sa version des désormais célèbres soirées bunga-bunga organisées par le Cavaliere dans sa luxueuse villa d'Arcore, près de Milan, était très attendue.
Mais finalement, après accord entre l'accusation et la défense, le tribunal a décidé de ne pas entendre la jeune Marocaine. Il s'appuiera sur les procès-verbaux de ses déclarations aux enquêteurs.
Longs cheveux sur les épaules, manteau noir et écharpe claire, la jeune femme est repartie par une porte latérale du Palais de justice sans faire de déclarations aux nombreux journalistes qui la poursuivaient.
"Ce qui intéresse Ruby, c'est de montrer qu'elle a été ici toute la journée, disponible" tant pour les juges que pour l'accusation ou la défense, a déclaré son avocate, Paola Boccardi, à quelques journalistes. "Elle est très surprise de ne pas être entendue", a-t-elle précisé.
Par ailleurs, les avocats de Silvio Berlusconi ne sont pas parvenus à interrompre le cours de ce procès compromettant à l'approche des élections générales de février, pour éviter toute "instrumentalisation" pendant la campagne, selon l'un d'eux, Me Niccolo Ghedini.
L'ancien chef du gouvernement se présente à la tête d'une coalition de centre-droit avec son allié la Ligue du Nord.
La procureure, Ilda Boccassini, réputée pour sa pugnacité et bête noire de Berlusconi dans le monde judiciaire, s'y était opposée arguant du fait que Silvio Berlusconi n'est pas secrétaire général de son parti, le PDL, et qu'il a lui-même déclaré qu'il ne se présentait pas au poste de président du conseil.
"Ce n'est pas une question à décider en audience, mais seulement un thème d'opportunité politique", a-t-elle affirmé, accusant une nouvelle fois le Cavaliere d'avoir pour seul objectif de "retarder les débats" et d'éviter une éventuelle condamnation juste avant les élections.
M. Berlusconi encourt trois ans de prison pour prostitution de mineure et douze ans pour abus de pouvoir.
Après s'être retirés pendant quatre heures en salle des délibérations, les juges ont décidé de rejeter la requête de la défense.
C'est la troisième fois que la jeune Marocaine était convoquée par le tribunal, mais elle ne s'était pas présentée aux audiences précédentes les 10 et 17 décembre.
Pour l'heure, le calendrier du procès semble donc inchangé: réquisitoire prévu le 28 janvier et plaidoiries de la défense le 4 février. Puis une autre audience devra être fixée pour les "répliques" et le verdict.
M. Berlusconi est jugé depuis avril 2011 à Milan pour prostitution de mineure et abus de pouvoir: il est accusé d'avoir rémunéré des prestations sexuelles de la jeune Marocaine dite Ruby et de l'avoir fait libérer en exerçant des pressions sur la police qui l'avait interpellée pour un larcin en mai 2010.
Tous deux nient avoir eu des relations sexuelles.
Dans cette affaire, M. Berlusconi, 76 ans, se dit victime d'une "gigantesque opération de diffamation". Il reconnait avoir donné de l'argent à Ruby, mais afin de lui permettre d'ouvrir un institut esthétique et éviter qu'elle se prostitue.
Alors que les médias ont fait leur choux gras de certains récits sur les chaudes soirées "bunga-bunga" en 2010 -jeux sexuels et danseuses nues-, le magnat des médias a affirmé que ces fêtes n'avaient "rien d'illégal" et étaient des soirées "élégantes". Il s'en est toutefois excusé, les justifiant par sa solitude après son divorce ainsi que la perte de sa mère et de sa soeur.
Il a également justifié son intervention auprès de la police par des raisons diplomatiques, affirmant qu'il croyait que Ruby était la nièce d'Hosni Moubarak, alors président égyptien.
Quant à Ruby, les médias ont publié l'enregistrement d'une conversation téléphonique dans laquelle elle affirme à une amie que celui qui était alors président du Conseil lui a dit: "je te donnerai tout ce que tu veux, je te couvrirai d'or, mais cache tout".
Mais finalement, après accord entre l'accusation et la défense, le tribunal a décidé de ne pas entendre la jeune Marocaine. Il s'appuiera sur les procès-verbaux de ses déclarations aux enquêteurs.
Longs cheveux sur les épaules, manteau noir et écharpe claire, la jeune femme est repartie par une porte latérale du Palais de justice sans faire de déclarations aux nombreux journalistes qui la poursuivaient.
"Ce qui intéresse Ruby, c'est de montrer qu'elle a été ici toute la journée, disponible" tant pour les juges que pour l'accusation ou la défense, a déclaré son avocate, Paola Boccardi, à quelques journalistes. "Elle est très surprise de ne pas être entendue", a-t-elle précisé.
Par ailleurs, les avocats de Silvio Berlusconi ne sont pas parvenus à interrompre le cours de ce procès compromettant à l'approche des élections générales de février, pour éviter toute "instrumentalisation" pendant la campagne, selon l'un d'eux, Me Niccolo Ghedini.
L'ancien chef du gouvernement se présente à la tête d'une coalition de centre-droit avec son allié la Ligue du Nord.
La procureure, Ilda Boccassini, réputée pour sa pugnacité et bête noire de Berlusconi dans le monde judiciaire, s'y était opposée arguant du fait que Silvio Berlusconi n'est pas secrétaire général de son parti, le PDL, et qu'il a lui-même déclaré qu'il ne se présentait pas au poste de président du conseil.
"Ce n'est pas une question à décider en audience, mais seulement un thème d'opportunité politique", a-t-elle affirmé, accusant une nouvelle fois le Cavaliere d'avoir pour seul objectif de "retarder les débats" et d'éviter une éventuelle condamnation juste avant les élections.
M. Berlusconi encourt trois ans de prison pour prostitution de mineure et douze ans pour abus de pouvoir.
Après s'être retirés pendant quatre heures en salle des délibérations, les juges ont décidé de rejeter la requête de la défense.
C'est la troisième fois que la jeune Marocaine était convoquée par le tribunal, mais elle ne s'était pas présentée aux audiences précédentes les 10 et 17 décembre.
Pour l'heure, le calendrier du procès semble donc inchangé: réquisitoire prévu le 28 janvier et plaidoiries de la défense le 4 février. Puis une autre audience devra être fixée pour les "répliques" et le verdict.
M. Berlusconi est jugé depuis avril 2011 à Milan pour prostitution de mineure et abus de pouvoir: il est accusé d'avoir rémunéré des prestations sexuelles de la jeune Marocaine dite Ruby et de l'avoir fait libérer en exerçant des pressions sur la police qui l'avait interpellée pour un larcin en mai 2010.
Tous deux nient avoir eu des relations sexuelles.
Dans cette affaire, M. Berlusconi, 76 ans, se dit victime d'une "gigantesque opération de diffamation". Il reconnait avoir donné de l'argent à Ruby, mais afin de lui permettre d'ouvrir un institut esthétique et éviter qu'elle se prostitue.
Alors que les médias ont fait leur choux gras de certains récits sur les chaudes soirées "bunga-bunga" en 2010 -jeux sexuels et danseuses nues-, le magnat des médias a affirmé que ces fêtes n'avaient "rien d'illégal" et étaient des soirées "élégantes". Il s'en est toutefois excusé, les justifiant par sa solitude après son divorce ainsi que la perte de sa mère et de sa soeur.
Il a également justifié son intervention auprès de la police par des raisons diplomatiques, affirmant qu'il croyait que Ruby était la nièce d'Hosni Moubarak, alors président égyptien.
Quant à Ruby, les médias ont publié l'enregistrement d'une conversation téléphonique dans laquelle elle affirme à une amie que celui qui était alors président du Conseil lui a dit: "je te donnerai tout ce que tu veux, je te couvrirai d'or, mais cache tout".