Le groupe pétrolier Total a annoncé mercredi qu'il allait arrêter ses 6 raffineries françaises en raison du mouvement de grève contre la réforme des retraites lancé mardi. Faire tourner les raffineries "devient incompatible avec un fonctionnement normal pour des raisons de sécurité", a déclaré un porte-parole.
En plus du mouvement sur les retraites, la compagnie subit le contre-coup de la grève des terminaux pétroliers de Fos-Lavéra qui a contraint sa raffinerie de La Mède à stopper ses activités dimanche 10 octobre par manque de brut à traiter.
A l'instar de celles de Total, 8 des 12 raffineries françaises, représentant plus de 70% des capacités du secteur sont à l'arrêt. Et parmi celles qui tournent, certaines sont affectées par des grèves partielles tandis que d'autres manquent de brut.
Malgré l'ampleur du mouvement, les industriels du secteur essaient toutefois de temporiser. "Pour le consommateur, ça ne change rien car les dépôts de distribution continuent à fonctionner", affirme Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
La France compte 219 dépôts de produits pétroliers répartis sur tout le territoire, qui alimentent 12.500 stations-service.
"La situation est préoccupante mais elle reste sous contrôle", juge lui aussi Alexandre de Benoist, délégué général de l'Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP), qui représente la grande distribution.
"D'ici à samedi, il ne se passera pas grand chose. Il faut attendre la fin de la semaine pour évaluer la portée du mouvement actuel et savoir s'il se reconduit ou pas", ajoute M. de Benoist.
Certaines stations ont d'ores et déjà du mal à se réapprovisionner, reconnaît-il, mais cela est surtout dû aux achats de précaution effectués par des automobilistes inquiets.
"Nos clients viennent en masse dans nos magasins avec des hausses de ventes de 50% par rapport au même jour de l'année dernière, voire un doublement dans certains cas", indique-t-il.
Cette ruée vers les pompes se remarque à Rennes (Ille-et-Vilaine), où plusieurs files de voitures d'une longueur inhabituelle ont été constatées par l'AFP lundi et mardi à l'entrée des stations-service.
"Les gens nous disent qu'ils ont peur de la pénurie. Hier, on a fait trois fois plus que d'habitude", a aussi confié à l'AFP un responsable de station-service BP à Amiens (Somme).
A Marseille, la caissière d'une station Agip parlait des "gens venus faire des pleins et remplir des jerricans". Selon un porte-parole de Total dans la région, il y a des embouteillages dans les dépôts pour charger le carburant.
"Personne n'est capable de dire combien de temps on va tenir" car de nombreuses inconnues existent (production des raffineries, grève du port de Marseille, achats de précaution), souligne M. de Benoist.
Une chose est certaine cependant: les prix vont augmenter car le carburant est de plus en plus importé de l'étranger, note le responsable patronal.
"Si la situation demeure ce qu'elle est, il faudra regarder très sérieusement le problème des stocks stratégiques de pétrole", prévient M. Schilansky.
La France dispose de réserves stratégiques représentant 98,5 jours de consommation de pétrole, composées à 60% de produits raffinés et 40% de brut.
Le pays dispose donc de près de deux mois de réserves de carburants. "On a de quoi tenir sérieusement", note M. Schilansky.
En plus du mouvement sur les retraites, la compagnie subit le contre-coup de la grève des terminaux pétroliers de Fos-Lavéra qui a contraint sa raffinerie de La Mède à stopper ses activités dimanche 10 octobre par manque de brut à traiter.
A l'instar de celles de Total, 8 des 12 raffineries françaises, représentant plus de 70% des capacités du secteur sont à l'arrêt. Et parmi celles qui tournent, certaines sont affectées par des grèves partielles tandis que d'autres manquent de brut.
Malgré l'ampleur du mouvement, les industriels du secteur essaient toutefois de temporiser. "Pour le consommateur, ça ne change rien car les dépôts de distribution continuent à fonctionner", affirme Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
La France compte 219 dépôts de produits pétroliers répartis sur tout le territoire, qui alimentent 12.500 stations-service.
"La situation est préoccupante mais elle reste sous contrôle", juge lui aussi Alexandre de Benoist, délégué général de l'Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP), qui représente la grande distribution.
"D'ici à samedi, il ne se passera pas grand chose. Il faut attendre la fin de la semaine pour évaluer la portée du mouvement actuel et savoir s'il se reconduit ou pas", ajoute M. de Benoist.
Certaines stations ont d'ores et déjà du mal à se réapprovisionner, reconnaît-il, mais cela est surtout dû aux achats de précaution effectués par des automobilistes inquiets.
"Nos clients viennent en masse dans nos magasins avec des hausses de ventes de 50% par rapport au même jour de l'année dernière, voire un doublement dans certains cas", indique-t-il.
Cette ruée vers les pompes se remarque à Rennes (Ille-et-Vilaine), où plusieurs files de voitures d'une longueur inhabituelle ont été constatées par l'AFP lundi et mardi à l'entrée des stations-service.
"Les gens nous disent qu'ils ont peur de la pénurie. Hier, on a fait trois fois plus que d'habitude", a aussi confié à l'AFP un responsable de station-service BP à Amiens (Somme).
A Marseille, la caissière d'une station Agip parlait des "gens venus faire des pleins et remplir des jerricans". Selon un porte-parole de Total dans la région, il y a des embouteillages dans les dépôts pour charger le carburant.
"Personne n'est capable de dire combien de temps on va tenir" car de nombreuses inconnues existent (production des raffineries, grève du port de Marseille, achats de précaution), souligne M. de Benoist.
Une chose est certaine cependant: les prix vont augmenter car le carburant est de plus en plus importé de l'étranger, note le responsable patronal.
"Si la situation demeure ce qu'elle est, il faudra regarder très sérieusement le problème des stocks stratégiques de pétrole", prévient M. Schilansky.
La France dispose de réserves stratégiques représentant 98,5 jours de consommation de pétrole, composées à 60% de produits raffinés et 40% de brut.
Le pays dispose donc de près de deux mois de réserves de carburants. "On a de quoi tenir sérieusement", note M. Schilansky.