Le salon Paris Photo en grand angle sous la nef du Grand Palais


Vendredi 11 Novembre 2011 - 10:42
AFP


Grand rendez-vous des collectionneurs, le salon Paris Photo, qui ouvre jeudi au grand public, se déploie pour la première fois sous la nef du Grand Palais, pour une 15e édition qui célèbre la vitalité et la diversité de la scène africaine, loin des idées reçues.


Le salon Paris Photo en grand angle sous la nef du Grand Palais
Le salon, qui rencontre une reconnaissance internationale croissante, a passé ses quatorze premières éditions au Carrousel du Louvre, un espace "plus confiné et moins visible", déclare à l'AFP le nouveau directeur de Paris Photo, Julien Frydman, nommé en début d'année à ce poste par Reed Expositions.

L'arrivée du salon dans ce monument est "emblématique du statut de la photographie" qui ne cesse de gagner en importance, souligne-t-il.

Paris Photo, qui a ouvert ses portes aux professionnels mercredi après-midi et se tient jusqu'à dimanche, dispose d'une surface d'exposition de 5.000 m2, très augmentée. Il peut ainsi accueillir plus de galeries sur des stands plus grands. Le salon a gagné en clarté, en espace et en hauteur. "Les accrochages respirent", résume M. Frydman, qui dirigeait l'agence Magnum Photos à Paris.

Au total, 117 galeries participent à l'événement (contre 91 l'an dernier) ainsi que 15 éditeurs. 49 galeries viennent pour la première fois ou n'étaient pas venues depuis longtemps, comme les galeries américaines Fraenkel Gallery ou Pace/Macgill Gallery. La galerie américaine Gagosian, qui dispose à présent d'une antenne à Paris, est là également.

Venues de 22 pays, les galeries étrangères sont au nombre de 77 et représentent 65% des exposants, comme l'an dernier.

La présence américaine se renforce encore cette année avec 23 galeries. Les Allemands sont toujours très présents (12 galeries). Les Britanniques sont au nombre de 9. Les galeries japonaises ne sont plus que 3 (contre 6 l'an dernier).

"Correspondances"

Après le Japon, le Moyen-Orient et l'Europe centrale, le salon a choisi cette année de mettre en avant la photographie africaine sub-saharienne.

Quatre galeries d'Afrique du Sud ont fait le déplacement : Bailey Seippel présente des photographies du magazine Drum, décrit comme le premier magazine sur la culture noire en Afrique. Goodman Gallery montre une série de l'artiste sud-africain David Goldblatt sur la vie quotidienne des Blancs dans les années 70/80.

Plusieurs galeries présentent des photographes africains à l'instar de la Galerie Baudoin Lebon qui montre des oeuvres des années 1960 du Ghanéen James Barnor. La galerie du Jour Agnès B. a choisi de grands formats du célèbre malien Seydou Keïta et les coiffures désormais bien connues de J.D. Okhaï Ojeikere.

Les folles soirées de Kinshasa dans les années 1950/1970 revivent sous l'objectif du photographe Jean Depara, chez Magnin-A (Paris).

La galerie Revue noire (Paris) retrace l'histoire de la photographie africaine depuis 1900.

Au total, les oeuvres de plus de cinquante photographes africains sont présentées au salon, attestant du dynamisme et de l'originalité de cette scène.

Les Rencontres de Bamako, biennale africaine de la photographie, dont la neuvième édition se déroule actuellement, présente à Paris Photo une exposition de douze jeunes photographes africains.

Quant au collectionneur allemand Arthur Walther, 63 ans, il présente une importante exposition autour de trois générations de photographes africains. Il confronte notamment des images de l'Allemand August Sander et du Malien autodidacte Seydou Keïta, y relevant des "correspondances incroyables".

"Et dire qu'on est là, sur les lieux mêmes de l'exposition universelle de 1900, où l'on avait recréé un village africain, avec ses indigènes...", déclare-t-il à l'AFP.


           

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