Le système électoral complexe des législatives allemandes


Vendredi 25 Septembre 2009 - 11:26
AFP


Berlin - Les premiers résultats au soir d'une élection législative allemande sont souvent difficiles à interpréter en raison d'un système complexe qui allie scrutin uninominal direct à un tour et proportionnelle.


Le système électoral complexe des législatives allemandes
47 ou 48% des suffrages peuvent suffire à constituer une majorité, car ceux des 29 partis en lice qui obtiendront moins de 5% ne pourront siéger au Bundestag, et leurs mandats seront redistribués aux formations admises.

Chacun des 62,2 millions d'électeurs dispose de deux voix pour composer la prochaine assemblée du Bundestag, qui élit le chef du gouvernement.

Avec la première, on élit au suffrage direct et uninominal la moitié des députés de l'assemblée, soit un député dans chacune des 299 circonscriptions. Le candidat qui obtient le plus de suffrages l'emporte.

Avec son second suffrage, l'électeur vote pour l'une des listes de candidats présentées dans chaque Land (Etat régional) par les partis. Ce scrutin va déterminer le rapport de force entre les partis et donc l'assise du futur chef du gouvernement.

Par exemple, en Bavière qui envoie 90 députés au Bundestag (45 élus dans les circonscriptions + 45 élus sur les listes), si un parti a obtenu 40% des "deuxièmes voix", il a droit à 36 sièges sur 90.

Toujours à titre d'exemple, si ce même parti a obtenu 30 mandats directs (sur 45), on complète avec 6 élus issus des listes. Mais, à l'inverse, s'il a obtenu 40 mandats directs, il conserve ses 4 élus supplémentaires, ce qui a pour conséquence que le Bundestag aura plus de sièges que les 598 prévus au départ.

Une incertitude entoure donc les premiers résultats au soir du vote, liée aux ajustements arithmétiques qui surviennent dans ce dernier cas de figure, susceptibles de faire vaciller une majorité fragile.

Le système profite traditionnellement aux grands partis, particulièrement forts pour décrocher des mandats directs.

Cette année, le SPD est considéré dans un état de faiblesse tel qu'à en croire les politologues, le système devrait surtout favoriser le camp Merkel. La CDU pourrait récolter une vingtaine de mandats "supplémentaires", contre une poignée au SPD.

Pour siéger au Bundestag, un parti doit obtenir au moins trois mandats directs ou 5% à la proportionnelle. Ces dispositions visent à assurer une majorité parlementaire et à éviter l'émiettement des voix.


           

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