Le trajet qui mene à Paris


Samedi 4 Juillet 2009 - 00:00
Mehdoub Goffa


Mehdoub Goffa (Hdhod) : Le tout a été enregistré,la conversation de Josiane et Ammar mon fils,la voix enfantine qu'encadrait la voix de la merveilleuse infirmière...comme si j'ai voulu,par cela en faire la symphonie de la vie o'u se rencontrent l'innocence avec l'amour ,la sagesse avec le sacrifice.Toute la gloire leur revient,puisque se sont eux:Josiane et Ammar ,qui donnèrent naissance à cette magnifique symphonie dont nous parlons.


Le trajet qui mene à Paris
C'est donc au rythme de cette mélodie que nous nous quitâmes,nous nous serrant la main...Notre rendez-vous fut tout cet espoir de nous revoir en d'autres occasions...

Je me suis dirigé vers la gare la plus proche o'u je prenais le train me menant à Paris...J'avais choisi une bonne place me permettant les divers paysages par lesquels ou près desquels passerait le train...Après quelques minutes,le train prit le départ vers sa destination...La fenêtre qui se trouvait tout près de mon siège m'offrit tout un déferlemennt de beaux et magnifiques sites,de champs...J'admirais ces merveilles,tout en regardant ces grands espaces naturels...Je ne portais avec moi que ma valise,le poste radiocassettes et quelques affaires...j'en sortis,encore une fois,la carte géographique de l'Hexagone,point par point ,de bourg en bourg,de village en village,de ville en ville,je vérifiais toute destination,aussi bien sur la carte ,que réellement,surtout lorsque le train s'arrêtait dans un lieu...Entre une gare et une autre,je réécoutais la cassette,pour mieux méditer la discution qui y était enregistrée,tout en regardant les panoramas varié qui s'offraient à mes yeux...

A chaque arrêt du train,je me levais pour mieux voir chaque gare et ses alentours,comme si je voulais d'amples connaissances sur la civilisation,la culture,la faune et la flore du pays que je sillonnais...Cette fenêtre,par laquelle je regardais,me paressait tel un écran de télévision par le biais duquel déferle tout un documentaire de tableaux m'instruisant sur l'Hexagone,des scènes retraçant ausi bien la vie des gens que les beautés des côtés architecturaux et des paysages naturels...

Tout cela se passait dans un train o'u je me permettais ce documantaire sur le trajet me menant à Paris,entrecoupé par mes quelques coups d'oeil que je lançais,de temps à autre,aux gens qui avaient pris ce train...Peut être que mes regards à ces voyageurs me ramenaient à la réalité,que j'étais dans un train et non en face d'un écran virtuel.Lorsque une personne est pris par l'imagination longtemps sur une chose,elle oublie son entourage,elle s'y sent solitaire,solitude o'u j'ai trouvé une douceur secrète marquant à jamais ma vie...Ce voyage avait duré quelques heures...Et enfin une sonnerie nous apprenait que nous étions arrivés à Paris,à la gare du Nord...
De là,je pris un bus qui me ramena chez des gens que je connaissais,parmi lesquels un parent,Bachir,c'était bien ça son prénom,émigré en France,depuis les années soixante...Il put,grâce à sa bonne volonté,décrocher un diplôme important en anesthésie...Il put,s'integrer,facilement,ce qu'il lui valut un emploi considérable,respectable dans une clinique...Il a put fonder un foyer stable,harmonieux,à Paris,grâce à son épouse,une française,qui le respectait beaucoup pour sa personnalité et ses grandes valeurs...C'est un homme cultivé dans presque tous les domaines..A chaque fois qu'il me voyait triste,lui et madame Son Epouse me consolaient et m'encourageaient par de bonnes paroles pour me sortir du silence qui m'accablait des fois...Je me rapelle bien qu'une fois,la Respectable Dame nous avait préparé un plat typiquement algérien qu'est le "couscous",accompagné de tout le décor qui y va avec,fait avec du beurre de brebis,à tel point que je m'étais imaginé dans un milieu purement algérien,en plein paris...Elle avait fait cela en mon honneur,en tant qu'hôte algérien,créant une certaine intimité par ces traditions,coutumes et gastronomie algériennes,en plein coeur de paris...

J'y passais quelques jours ,durant lesquels ,je n'avais nullement perdu mon temps...en effet,j'avais partagé ce séjour entre la lecture de tout ce qui me tombait entre les mains,des visites touristiques,et culturels à Paris et des promenades dans ses alentours...la tour EIFFEL me rappela son constructeur,Gustave EIFFEL,ingénieur français(1832-1923)...Cet ouvrage géant,grandiose,merveilleux,surplombe tout Paris depuis 1889...Je restais des minutes comme pétrifié,ébahi,devant cette tour,la contemplant,la méditant..Après quelques instants de stupéfaction devant cet ouvrage gigantesque,j'eus l'envie d'y entrer...J'y suis monté au deuxième étage.Là,mon admiration fut plus grande,je regardais Paris,ses grands immeubles,ses gratte-ciel,ses espaces verts,la seine qui la traverse,les gens et les voitures...Des scènes si captivantes qu'il m'a paru loisible de prendre des photos,en divers endroits du 2ème étage,en souvenir de mon séjour parisien...C'était formidable !...Je me voyais planer dans le ciel, couvrant la capitale de l'Hexagone,comme un aigle...ces vues ((aériennes)),je les accompagnais de cet air méditatif duquel on ne voudrait guère être dérangé,pour tout l'or du monde...Paris des cultures,des civilisations...En ces moments forts de mes contemplations,je me suis rappelé de grandes personnalités,célèbres dans l'histoire,qui décrivirent paris,o'u qui l'habitèrent ou qui séjournèrent, pour y entamer des visites touristiques,de la Renaissance,et des périodes la précédant, ou lui succédant...Surtout les gens qui y donnèrent de leurs vies,pour que Paris soit et demeure comme on le voit...Puis j'avais visité le centre Pompidou o'u je pus bénéficier de connaissances de culture générale et que je n'avais jamais acquises auparavant...
Après quelques jours qui me permirent de mieux connaitre la région parisienne,arriva la date fatidique de la fin de mon séjour en France...je devais retourner en Algérie o'u m'attendaient d'autres responsabilités,qui ne faisaient que poindre aux horizons,et dans les lueurs se firent étinceler,de loin...
Mais aurai-je ce courage de quitter,mon fils Ammar et Josiane ainsi que d'autres gens...Franchement j'étais partagé entre,d'une part ma tendresse sentimentale envers mon enfant et l'infirmière,et d'autre part,cette obligation,cette conscience,ces responsabilités envers ma famille,mon travail,élisant domicile de l'autre côté de la mer Méditerranée !!!...et j'y avais passé des moments difficiles,en y réfléchissant...mais il fallait bien trancher la question...La raison et les bons sens du devoir,des obligations et des responsabilités l'emportant.Je suis allé à l'hopital ,pour une dernière fois par train ,afin de faire mes adieux à mon enfant Ammar ,à Josiane et aux gens du centre hospitalier .Et ainsi je les quittais,non sans peine,larmes aux yeux lorsque je pris le chemin du retour...
je quittais donc la France,ne portant que mes humbles bagages,ceux que porte,habituellement,un voyageur ordinaire...Ce ne fut que quelques heures de vol,d'un aéroport à l'autre,de celui de Paris à celui d'Oran...Je me suis retrouvé donc de l'autre côté dé la Mer,séparant deux pays o'u des gens s'estiment...Mais c'est la vie,c'est comme ça qu'elle s'est passée,et de la sorte qu'elle continuera...On se rencontre quelques instants ,on se sépare des années...Mais on y peut rien.L'avion atterit à l'aérport d'Oran.Mes pieds foulèrent,une fois de plus ,la terre algérienne,o'u une multitude de gens se mouvait,faisant des va-et-vient,causant un grand tumulte et un vacarme desquels on ne pouvait distinguer les voix,les paroles qui en sortaient...Je pris ma valise et mes modestes objets et effets personnels,regardant autour de moi,tantôt à droite tanôt à gauche,et des fois ,ô combien nonbreuses ,vers le Nord,scrutant le ciel et la terre,répondant à une sensation,à un sentiment mystérieux,comme si j'avais perdu ou oublié quelque chose bien précieuse,ceci m'avait assailli depuis l'atterissage...
J'ai essayé de pousser mes jambes vers l'avant,pour marcher,mais vainement;comme si une force secrète,là bas o'u se trouvaient mon fils et Josiane m'immobilisait,me clouant au sol...Images et idées s'entrelaçaient,donnant des couleurs et des aspects incompréhensibles...Je ne pus m'avancer là o'u je voulais,alors que les gens qui m'entouraient étaient mobiles ,marchant dans tous les sens,j'eus cette impression que j'étais perdu au milieu de ce flux humain et du vacarme qui l'accompagnait...
Brusquement,je mis de côté l'état de choses qui m'immobilisaient et j'en suis sorti ainsi que de cette foule tumultueuse,me dirigeant vers le dehors de la salle d'accueil de l'aéroport,afin de respirer un peu d'oxygène,une bouffée d'air pur...Je m'affaisais sur un banc,me reposant de tout ce que j'avais enduré,chassant de mon esprit et de mes pensées ces sentiments d'étrangeté et de perdition qui m'avaient assailli.Puis d'une manière spontanée,d'un geste instinctif et machinal,ma main prit le poste radiocassettes o'u était enregistrée la discution du trio,o'u était gravées ,à jamais les voix de Josiane d'Ammar et la mienne...Je le collais à mon oreille,de manière à ce que je sois le seul à l'écouter et afin de ne déranger personne.
Desormais,ces voix , faisaient, font et feront partie de ma vie.Certain d'une chose qu'elle demeurront tant que je vivrai ( SYMBOLE) car elles comportaient des sons des Images et beaucoup de couleurs fusionnant en une mélodie ,celle de la vie et de l'amour.Des paroles merveilleuses,concordantes ,ayant les vrais sens de la vie.
En conclusion,je ne pus trouver que ces expressions,redites plusieurs fois,à voix basse:Oui c'est la vie.


           

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