Pour ce sixième vendredi, jour de manifestations de masse depuis le 22 février, les Algériens ont commencé à se rassembler dans la capitale, après que plusieurs fidèles de M. Bouteflika, dont le chef d'état-major de l'armée, l'ont appelé cette semaine à partir.
Plusieurs heures avant le coup d'envoi prévu des rassemblements, quelques centaines de manifestants se sont rassemblés devant la Grande Poste, épicentre de la contestation au centre de la capitale Alger en chantant "Y en a marre de ce pouvoir, Y en a marre".
Selon des photos publiées sur les réseaux sociaux, certains ont campé toute la nuit sur le parvis de ce bâtiment emblématique.
Amine, 45 ans, a lui pris la route aux aurores depuis Béjaïa (180 km à l'est d'Alger). "Nous sommes là pour lancer un dernier appel à ce pouvoir: Prenez vos bagages et partez!", dit-il.
Les manifestants interrogés par l'AFP le rappellent: ils souhaitent le départ de l'ensemble du régime et pas seulement du chef de l'Etat.
M. Bouteflika, 82 ans, et à la tête de l'Algérie depuis 20 ans -un record de longévité- est toujours en fonctions, après plus d'un mois de contestation inédite. Mais, lâché par une large partie de l'ossature du système au pouvoir, il apparaît extrêmement isolé.
En prônant mardi la mise en oeuvre de mécanismes constitutionnels pour écarter M. Bouteflika, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée depuis 15 ans et jusque-là soutien indéfectible du président, a rapidement rallié à sa cause l'essentiel de ceux qui étaient les plus zélés prosélytes du chef de l'Etat.
Pilier de sa majorité politique, le Rassemblement national démocratique (RND) a, par l'intermédiaire de son patron Ahmed Ouyahia, encore Premier ministre il y a moins d'un mois, demandé au chef de l'Etat de démissionner.
Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, principale centrale syndicale, qui chantait il y a peu les louanges du président et entraînait l'appareil dans un soutien à un 5e mandat présidentiel, s'est lui aussi rangé derrière la proposition du général Gaïd Salah.
Ali Haddad, s'il n'a pas publiquement rompu son allégeance, a annoncé sa démission de la présidence du Forum des chefs d'entreprises (FCE), principale organisation patronale, où son autorité était fortement contestée depuis le début du mouvement populaire.
Devenu au fil des ans un instrument de soutien politique au chef de l'Etat, le FCE avait, derrière M. Haddad, lui aussi fortement appuyé la candidature de M. Bouteflika à un cinquième mandat.
Seul le Front de libération nationale (FLN), l'ancien parti unique majoritaire à l'Assemblée, n'a pas encore déserté, mais les dissidences s'y font de plus en plus entendre.
Ce 6e vendredi de manifestations à travers l'Algérie -théâtre les semaines précédentes de très importants rassemblements- dira si l'éventuelle mise à l'écart du président, très affaibli depuis 2013 par les séquelles d'un AVC, suffira à calmer la contestation, à un mois de l'expiration constitutionnelle de son mandat actuel.
Vendredi viendra "La réponse du Peuple", titre en une El-Watan, un des rares journaux à paraître en ce jour férié. "Le peuple l'exige: ni Gaïd Salah ni Bensalah", le président de la Chambre haute, qui a la charge de l'intérim en cas de départ du chef de l'Etat, poursuit le quotidien francophone.
Une forte mobilisation "signifierait que les Algériens sont déterminés à obtenir le départ de tout le système et le lancement d'une véritable transition" et que la proposition du chef d'état-major ne suffit pas, estime le site d'information TSA (Tout sur l'Algérie).
"Dans ce cas, des réponses rapides devront être apportées par le pouvoir", note TSA.
Plusieurs soutiens de la contestation, comme l'avocat Mustapha Bouchachi ou la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), s'opposent déjà à la mise en oeuvre, proposée par l'armée, de l'article 102, permettant la mise à l'écart du chef de l'Etat.
Le processus prévoit des délais trop courts pour garantir une présidentielle libre et transparente explique notamment la LADDH, qui dénonce un "ultime subterfuge" du pouvoir "pour perpétuer le système décrié et rejeté par le peuple".
Devant la Grande Poste, fidèle à l'humour qu'affichent les manifestants, l'un d'eux brandit une affiche où il est écrit: "102, ce numéro n'est plus en service, veuillez contacter le peuple".
Sur une grande banderole, on peut lire: "Nous demandons l'application de l'article 2019. Vous partez tous!".
Plusieurs heures avant le coup d'envoi prévu des rassemblements, quelques centaines de manifestants se sont rassemblés devant la Grande Poste, épicentre de la contestation au centre de la capitale Alger en chantant "Y en a marre de ce pouvoir, Y en a marre".
Selon des photos publiées sur les réseaux sociaux, certains ont campé toute la nuit sur le parvis de ce bâtiment emblématique.
Amine, 45 ans, a lui pris la route aux aurores depuis Béjaïa (180 km à l'est d'Alger). "Nous sommes là pour lancer un dernier appel à ce pouvoir: Prenez vos bagages et partez!", dit-il.
Les manifestants interrogés par l'AFP le rappellent: ils souhaitent le départ de l'ensemble du régime et pas seulement du chef de l'Etat.
M. Bouteflika, 82 ans, et à la tête de l'Algérie depuis 20 ans -un record de longévité- est toujours en fonctions, après plus d'un mois de contestation inédite. Mais, lâché par une large partie de l'ossature du système au pouvoir, il apparaît extrêmement isolé.
En prônant mardi la mise en oeuvre de mécanismes constitutionnels pour écarter M. Bouteflika, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée depuis 15 ans et jusque-là soutien indéfectible du président, a rapidement rallié à sa cause l'essentiel de ceux qui étaient les plus zélés prosélytes du chef de l'Etat.
Pilier de sa majorité politique, le Rassemblement national démocratique (RND) a, par l'intermédiaire de son patron Ahmed Ouyahia, encore Premier ministre il y a moins d'un mois, demandé au chef de l'Etat de démissionner.
Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, principale centrale syndicale, qui chantait il y a peu les louanges du président et entraînait l'appareil dans un soutien à un 5e mandat présidentiel, s'est lui aussi rangé derrière la proposition du général Gaïd Salah.
Ali Haddad, s'il n'a pas publiquement rompu son allégeance, a annoncé sa démission de la présidence du Forum des chefs d'entreprises (FCE), principale organisation patronale, où son autorité était fortement contestée depuis le début du mouvement populaire.
Devenu au fil des ans un instrument de soutien politique au chef de l'Etat, le FCE avait, derrière M. Haddad, lui aussi fortement appuyé la candidature de M. Bouteflika à un cinquième mandat.
Seul le Front de libération nationale (FLN), l'ancien parti unique majoritaire à l'Assemblée, n'a pas encore déserté, mais les dissidences s'y font de plus en plus entendre.
Ce 6e vendredi de manifestations à travers l'Algérie -théâtre les semaines précédentes de très importants rassemblements- dira si l'éventuelle mise à l'écart du président, très affaibli depuis 2013 par les séquelles d'un AVC, suffira à calmer la contestation, à un mois de l'expiration constitutionnelle de son mandat actuel.
Vendredi viendra "La réponse du Peuple", titre en une El-Watan, un des rares journaux à paraître en ce jour férié. "Le peuple l'exige: ni Gaïd Salah ni Bensalah", le président de la Chambre haute, qui a la charge de l'intérim en cas de départ du chef de l'Etat, poursuit le quotidien francophone.
Une forte mobilisation "signifierait que les Algériens sont déterminés à obtenir le départ de tout le système et le lancement d'une véritable transition" et que la proposition du chef d'état-major ne suffit pas, estime le site d'information TSA (Tout sur l'Algérie).
"Dans ce cas, des réponses rapides devront être apportées par le pouvoir", note TSA.
Plusieurs soutiens de la contestation, comme l'avocat Mustapha Bouchachi ou la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), s'opposent déjà à la mise en oeuvre, proposée par l'armée, de l'article 102, permettant la mise à l'écart du chef de l'Etat.
Le processus prévoit des délais trop courts pour garantir une présidentielle libre et transparente explique notamment la LADDH, qui dénonce un "ultime subterfuge" du pouvoir "pour perpétuer le système décrié et rejeté par le peuple".
Devant la Grande Poste, fidèle à l'humour qu'affichent les manifestants, l'un d'eux brandit une affiche où il est écrit: "102, ce numéro n'est plus en service, veuillez contacter le peuple".
Sur une grande banderole, on peut lire: "Nous demandons l'application de l'article 2019. Vous partez tous!".