Dans tous les cas, il a trouvé les mots justes. De retour des vestiaires, les Français n’ont pas subitement retrouvé leur meilleur niveau, celui qui les a conduits en haut de l’Olympe en août dernier, loin s’en faut, mais ils ont enfin su mettre en évidence les nombreuses lacunes du jeu argentin. Une défense plus concentrée, avec Daniel Narcisse en poste avancé, pour stériliser la faible circulation de balle des Sud-Américains, une attaque plus dynamique, avec deux pivots, pour enfin exploiter les largesses argentines, et l’écart se creusait irrémédiablement. De quatre buts d’écart à la mi-temps à dix unités d’avance vingt minutes plus tard. Évidemment, dans ce second acte (victoire finale 33 à 26), tout ne fut pas parfait – une défense pas toujours assez resserrée, du déchet au tir et quelques roucoulettes trop gourmandes -, mais la copie rendue comportait tellement moins de ratures que la première que l’on se contentera de si beaux progrès en si peu de temps.
Dans les trente premières minutes, les Bleus ont laissé trop longtemps leurs adversaires du jour dans le coup (14-12, 24e), incapables de les assommer en faisant simplement parler leur talent naturel. Et ce alors que les discours d’avant-match avaient pourtant été dilués par les habituels “ils sont moins forts, mais il ne faudra pas les prendre à la légère”. Claude Onesta avait décidé de tirer les enseignements de la veille face à la Roumanie, d’autant plus que les Albiceleste présentent un profil proche de celui des joueurs des Carpates. Le technicien français décidait ainsi de faire confiance à Guillaume Gille, le “régulateur du jeu” comme il aime le décrire, pour orchestrer la partition française en début de partie, et de poster ainsi Nikola Karabatic sur la rampe de lancement côté gauche.
Guigou montre la voie
“Hier, Nikola a fait un match de merde en première mi-temps, une parodie de mauvais choix et de situations forcées, justifiait Onesta quelques heures avant la deuxième rencontre. Il voulait tellement marquer le match et la compétition de son emprise. Le repositionner en arrière gauche lui a ouvert des espaces différents et lui a permis de se libérer de ce rôle de meneur de jeu qui par moments est encore un carcan.” Le meilleur joueur du monde lui donnait rapidement raison, notamment sur une merveille de lob poussé du bout des doigts (11e). Par intermittence, les joueurs français faisaient montre de leur classe d’écart, comme sur ce lob de Michael Guigou, précédé d’un cross over que ne renierait pas Allen Iverson (16e), mais c’était insuffisant pour donner l’impression de réussir sa partie.
Au côté brouillon de la veille, les Bleus ajoutaient l’incapacité de se créer des situations avantageuses. “On a été trop approximatifs pour pouvoir peser sur le match, regrettait Onesta, un peu blasé. Après, les arrières, à part Bosquet, qui veulent pas forcément se livrer au tir, qui cherchent plus à faire semblant, à mettre des ballons à 6 mètres…” Ses joueurs butaient en effet en permanence sur les carcasses argentines, par ailleurs bien disposées à distribuer beignes et autres friandises. Dans ce pataugement général, un joueur semble pour le moment correctement chaussé pour arpenter les sentiers du Mondial : Michael Guigou, l’ailier gauche, parfait aujourd’hui (7 sur 7 au tir) comme il l’avait été hier. C’est lui qui pour l’instant montre la voie à un groupe en manque de repères.
FRANCE-ARGENTINE : 33-26 (19-15)
Dans les trente premières minutes, les Bleus ont laissé trop longtemps leurs adversaires du jour dans le coup (14-12, 24e), incapables de les assommer en faisant simplement parler leur talent naturel. Et ce alors que les discours d’avant-match avaient pourtant été dilués par les habituels “ils sont moins forts, mais il ne faudra pas les prendre à la légère”. Claude Onesta avait décidé de tirer les enseignements de la veille face à la Roumanie, d’autant plus que les Albiceleste présentent un profil proche de celui des joueurs des Carpates. Le technicien français décidait ainsi de faire confiance à Guillaume Gille, le “régulateur du jeu” comme il aime le décrire, pour orchestrer la partition française en début de partie, et de poster ainsi Nikola Karabatic sur la rampe de lancement côté gauche.
Guigou montre la voie
“Hier, Nikola a fait un match de merde en première mi-temps, une parodie de mauvais choix et de situations forcées, justifiait Onesta quelques heures avant la deuxième rencontre. Il voulait tellement marquer le match et la compétition de son emprise. Le repositionner en arrière gauche lui a ouvert des espaces différents et lui a permis de se libérer de ce rôle de meneur de jeu qui par moments est encore un carcan.” Le meilleur joueur du monde lui donnait rapidement raison, notamment sur une merveille de lob poussé du bout des doigts (11e). Par intermittence, les joueurs français faisaient montre de leur classe d’écart, comme sur ce lob de Michael Guigou, précédé d’un cross over que ne renierait pas Allen Iverson (16e), mais c’était insuffisant pour donner l’impression de réussir sa partie.
Au côté brouillon de la veille, les Bleus ajoutaient l’incapacité de se créer des situations avantageuses. “On a été trop approximatifs pour pouvoir peser sur le match, regrettait Onesta, un peu blasé. Après, les arrières, à part Bosquet, qui veulent pas forcément se livrer au tir, qui cherchent plus à faire semblant, à mettre des ballons à 6 mètres…” Ses joueurs butaient en effet en permanence sur les carcasses argentines, par ailleurs bien disposées à distribuer beignes et autres friandises. Dans ce pataugement général, un joueur semble pour le moment correctement chaussé pour arpenter les sentiers du Mondial : Michael Guigou, l’ailier gauche, parfait aujourd’hui (7 sur 7 au tir) comme il l’avait été hier. C’est lui qui pour l’instant montre la voie à un groupe en manque de repères.
FRANCE-ARGENTINE : 33-26 (19-15)