Pour y faire face, 90 recommandations ont été remises, le 8 janvier, à Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication.
Car le constat est alarmant : le chiffre d'affaires de la presse écrite se dégrade depuis 2000. Les ventes ont baissé de 10 % pour la presse quotidienne nationale entre 2000 et 2006 et les recettes publicitaires, stagnantes depuis 2001, devraient reculer de façon importante en 2009.
Dans ce contexte, il est demandé un moratoire d'un an sur les accords conclus, cet été, entre la presse et la Poste, qui prévoient une augmentation des tarifs postaux. Reste à savoir comment cette mesure peut s'appliquer, l'accord ayant été signé par quatre ministres, explique-t-on à la Poste. Autre mesure : la demande d'une exonération temporaire d'une "partie significative" des charges sociales des diffuseurs dont la presse est l'activité principale. Le Livre vert préconise de doubler la part des investissements publicitaires de l'Etat dans la presse écrite. Enfin, une "aide exceptionnelle aux entreprises de presse" pourrait compenser les effets de la récession, comme cela avait été le cas en 1993.
"Nouveau pacte social"
Pour la fabrication, dont les coûts sont jugés exorbitants, il est proposé d'ouvrir des négociations avec le syndicat du Livre afin d'élaborer "un nouveau pacte social". "Il faut définir un "new deal"", souligne Arnaud de Puyfontaine, responsable du pôle sur les processus industriels. Pour beaucoup de patrons, c'est "la négociation de la dernière chance".
Le chef de l'Etat avait souhaité, le 2 octobre 2008, en lançant les Etats généraux, "la constitution de grands groupes français de presse et multimédia". Mais ces Etats prennent le contre-pied des ambitions présidentielles. François Dufour, responsable du pôle "Presse et société", estime qu'il ne faut "pas bouger sur la concentration". "Des initiatives comme Marianne ou Rue89 tendent à prouver que l'innovation émane plutôt des petites structures que des grands groupes", souligne-t-il. Patrick Eveno, responsable du sous-pôle "concentration", constate que "la loi de 1986 sur la presse n'empêche pas la constitution de groupes pluri-médias."
De son côté, le Forum des sociétés de journalistes (SDJ) a regretté que le Livre vert ait "assez peu parlé" des journalistes. "Les Etats généraux ne font que des propositions ; c'est l'exécutif qui décidera", a souligné M. Spitz. Les arbitrages devraient être rendus par Nicolas Sarkozy, le 23 janvier, lors de ses voeux à la presse.
Car le constat est alarmant : le chiffre d'affaires de la presse écrite se dégrade depuis 2000. Les ventes ont baissé de 10 % pour la presse quotidienne nationale entre 2000 et 2006 et les recettes publicitaires, stagnantes depuis 2001, devraient reculer de façon importante en 2009.
Dans ce contexte, il est demandé un moratoire d'un an sur les accords conclus, cet été, entre la presse et la Poste, qui prévoient une augmentation des tarifs postaux. Reste à savoir comment cette mesure peut s'appliquer, l'accord ayant été signé par quatre ministres, explique-t-on à la Poste. Autre mesure : la demande d'une exonération temporaire d'une "partie significative" des charges sociales des diffuseurs dont la presse est l'activité principale. Le Livre vert préconise de doubler la part des investissements publicitaires de l'Etat dans la presse écrite. Enfin, une "aide exceptionnelle aux entreprises de presse" pourrait compenser les effets de la récession, comme cela avait été le cas en 1993.
"Nouveau pacte social"
Pour la fabrication, dont les coûts sont jugés exorbitants, il est proposé d'ouvrir des négociations avec le syndicat du Livre afin d'élaborer "un nouveau pacte social". "Il faut définir un "new deal"", souligne Arnaud de Puyfontaine, responsable du pôle sur les processus industriels. Pour beaucoup de patrons, c'est "la négociation de la dernière chance".
Le chef de l'Etat avait souhaité, le 2 octobre 2008, en lançant les Etats généraux, "la constitution de grands groupes français de presse et multimédia". Mais ces Etats prennent le contre-pied des ambitions présidentielles. François Dufour, responsable du pôle "Presse et société", estime qu'il ne faut "pas bouger sur la concentration". "Des initiatives comme Marianne ou Rue89 tendent à prouver que l'innovation émane plutôt des petites structures que des grands groupes", souligne-t-il. Patrick Eveno, responsable du sous-pôle "concentration", constate que "la loi de 1986 sur la presse n'empêche pas la constitution de groupes pluri-médias."
De son côté, le Forum des sociétés de journalistes (SDJ) a regretté que le Livre vert ait "assez peu parlé" des journalistes. "Les Etats généraux ne font que des propositions ; c'est l'exécutif qui décidera", a souligné M. Spitz. Les arbitrages devraient être rendus par Nicolas Sarkozy, le 23 janvier, lors de ses voeux à la presse.