La réponse, c'est le gouvernement d'Ottawa et le nouveau ministre du Patrimoine, James Moore, qui l'ont entre leurs mains. La fin du financement des tournées, annoncée il y a quelques mois par le gouvernement Harper, a atteint en plein coeur les Grands Ballets canadiens. C'est leur vivacité sur la scène culturelle mondiale qui est fortement frappée.
En entrevue exclusive au Journal de Montréal, le directeur des Grands Ballets, Alain Dancyger, affirme : «Oui, nous sommes menacés dans un avenir rapproché.»
Les Grands Ballets canadiens profitaient grandement des programmes PromArt et Routes commerciales d'Ottawa. Seulement pour les arts de la scène, cela représente 3M$ au Canada, dont plus de 250000 $ pour les Grands Ballets de Montréal, qui utilisaient cet argent strictement pour les tournées. Ajoutez à cela le financement des compagnies privées, qui se fait rare cette année à cause de la crise. Les Grands Ballets ne volent pas haut.
Après les coupes d'Ottawa, il y a la crise économique qui se fait sentir.
«Des dirigeants de compagnies, parmi nos plus fidèles donateurs depuis des années, nous appellent et nous disent que, cette année, ils ne pourront pas nous offrir leur aide. C'est plus de 2M$ que nous allons chercher dans le privé. Ça fait mal», affirme le directeur Alain Dancyger, affecté par la situation.
Annulations
Résultat : des tournées sont annulées, et celles à venir sont très incertaines.
«Il y a eu, au cours des derniers mois, l'annulation de la tournée dans quatre villes aux États-Unis, en Californie et en Pennsylvanie. La tournée en Italie prévue en 2010 est aussi sur la glace, car on ne peut garantir à nos diffuseurs italiens que nous aurons nos subventions à temps; tout comme nous avons dû mettre un terme à nos discussions pour notre participation à la Biennale de Venise, de même que notre visite en Pologne. Ceux qui organisent ces célébrations ont besoin de certitudes main-tenant, et on ne peut leur garantir. Résultat, ils se tourneront vers d'autres troupes. Dommage, car notre réputation est là. Certains dirigeants ne comprennent pas l'abandon du Canada envers nous.»
La tournée historique en Orient, prévue pour le début juin, est aussi menacée.
«Nous n'avons pas à ce jour remplacé l'aide financière que nous accordait Ottawa pour de telles tournées.Nous avons même dû trouver des commanditaires de compagnies égyptiennes pour nous aider, ce qui les surprenait un peu. Le coût d'une telle tournée de trois semaines varie entre 600 000 $ et 1,5 M$. Seulement payer les cargos pour les décors, les frais sont énormes», ajoute Alain Dancyger.
Ottawa doit donner une réponse finale quant au financement des tournées en avril. Le directeur des Grands Ballets canadiens a fait des représentations à la Commission de Patrimoine canadien mercredi dernier.
Un salaire annuel de 14 000 $
Le salaire moyen d'un danseur de ballet au pays est de 14 000 $. C'est la passion qui guide ces artistes.
«Notre réputation internationale fait que nos danseurs sont reconnus. Les tournées prolongent leur contrat de plus de sept semaines; s'ils n'ont pas accès à cela, ils seront tentés d'aller ailleurs. Nous concurrençons avec le monde entier. C'est ce que les décideurs d'Ottawa ne semblent pas saisir», ajoute, sur un ton amer, le directeur.
La direction des Grands Ballets canadiens de Montréal prévoit inviter les spectateurs qui assisteront au prochain spectacle à signer une pétition incitant Ottawa à redonner les budgets de tournées aux arts de la scène.
« Il nous faut agir, et vite », conclut Alain Dancyger.
En entrevue exclusive au Journal de Montréal, le directeur des Grands Ballets, Alain Dancyger, affirme : «Oui, nous sommes menacés dans un avenir rapproché.»
Les Grands Ballets canadiens profitaient grandement des programmes PromArt et Routes commerciales d'Ottawa. Seulement pour les arts de la scène, cela représente 3M$ au Canada, dont plus de 250000 $ pour les Grands Ballets de Montréal, qui utilisaient cet argent strictement pour les tournées. Ajoutez à cela le financement des compagnies privées, qui se fait rare cette année à cause de la crise. Les Grands Ballets ne volent pas haut.
Après les coupes d'Ottawa, il y a la crise économique qui se fait sentir.
«Des dirigeants de compagnies, parmi nos plus fidèles donateurs depuis des années, nous appellent et nous disent que, cette année, ils ne pourront pas nous offrir leur aide. C'est plus de 2M$ que nous allons chercher dans le privé. Ça fait mal», affirme le directeur Alain Dancyger, affecté par la situation.
Annulations
Résultat : des tournées sont annulées, et celles à venir sont très incertaines.
«Il y a eu, au cours des derniers mois, l'annulation de la tournée dans quatre villes aux États-Unis, en Californie et en Pennsylvanie. La tournée en Italie prévue en 2010 est aussi sur la glace, car on ne peut garantir à nos diffuseurs italiens que nous aurons nos subventions à temps; tout comme nous avons dû mettre un terme à nos discussions pour notre participation à la Biennale de Venise, de même que notre visite en Pologne. Ceux qui organisent ces célébrations ont besoin de certitudes main-tenant, et on ne peut leur garantir. Résultat, ils se tourneront vers d'autres troupes. Dommage, car notre réputation est là. Certains dirigeants ne comprennent pas l'abandon du Canada envers nous.»
La tournée historique en Orient, prévue pour le début juin, est aussi menacée.
«Nous n'avons pas à ce jour remplacé l'aide financière que nous accordait Ottawa pour de telles tournées.Nous avons même dû trouver des commanditaires de compagnies égyptiennes pour nous aider, ce qui les surprenait un peu. Le coût d'une telle tournée de trois semaines varie entre 600 000 $ et 1,5 M$. Seulement payer les cargos pour les décors, les frais sont énormes», ajoute Alain Dancyger.
Ottawa doit donner une réponse finale quant au financement des tournées en avril. Le directeur des Grands Ballets canadiens a fait des représentations à la Commission de Patrimoine canadien mercredi dernier.
Un salaire annuel de 14 000 $
Le salaire moyen d'un danseur de ballet au pays est de 14 000 $. C'est la passion qui guide ces artistes.
«Notre réputation internationale fait que nos danseurs sont reconnus. Les tournées prolongent leur contrat de plus de sept semaines; s'ils n'ont pas accès à cela, ils seront tentés d'aller ailleurs. Nous concurrençons avec le monde entier. C'est ce que les décideurs d'Ottawa ne semblent pas saisir», ajoute, sur un ton amer, le directeur.
La direction des Grands Ballets canadiens de Montréal prévoit inviter les spectateurs qui assisteront au prochain spectacle à signer une pétition incitant Ottawa à redonner les budgets de tournées aux arts de la scène.
« Il nous faut agir, et vite », conclut Alain Dancyger.