"Les Saphirs", le triomphe du cinéma aborigène


Vendredi 3 Août 2012 - 11:45
AFP


Sydney - Bien représenté sur la scène internationale par ses ambassadrices Nicole Kidman et Kylie Minogue, le cinéma australien se fait aussi remarquer par l'audace des réalisateurs aborigènes, dont "Les Saphirs" de Wayne Blair qui arrive mercredi en salles après son passage par Cannes en mai.


"Les Saphirs", le triomphe du cinéma aborigène
L'actrice, australienne aborigène, Deborah Mailman y interprète Gail McCrae, l'une des quatre chanteuses aborigènes qui se voient proposer l'opportunité d'aller divertir les troupes australiennes déployées au Vietnam.

Deborah Mailman est très connue en Australie pour les nombreux rôles qu'elle a interprétés à la télévision et au cinéma avec notamment la comédie musicale "Bran Nue Dae" ou le drame historique "Le Chemin de la Liberté" de Philip Noyce, dans lequel elle jouait aux côtés de l'acteur britannique Kenneth Branagh.

L'actrice de 39 ans, qui avait battu Cate Blanchett et Rachel Griffiths en 1998 aux Australian Film Institute Awards, les Oscars australiens, leur soufflant le prix de la meilleure actrice, se dit fière de son travail avec des réalisateurs aborigènes, notamment "Mabo" de Rachel Perkins.

"Il n'y a rien de mieux que de travailler avec les miens. Et je le dis du fond du coeur. C'est génial de raconter une histoire qui vient de nous, qui a été réalisée par nous et qui raconte nos vies."

Depuis le premier opus des "Crocodile Dundee", réalisé en 1986 par Peter Faiman jusqu'à "Australia", l'épopée romantique de Baz Luhrmann tournée en 2008 avec Nicole Kidman et Hugh Jackman, les films australiens ont souvent montré des personnages aborigènes.

Mais c'est grâce à plusieurs films de réalisateurs aborigènes que l'industrie du film de l'île-continent s'est revigorée. En 2009, l'un d'entre eux, "Samson et Delilah", une histoire d'amour déchirante dans une communauté reculée, avait obtenu la Caméra d'Or au Festival de Cannes.

Mais, pour la réalisatrice Cate Shortland qui est sensible à la cause aborigène et dont le premier long métrage, "Somersault" (2004) avait été déjà à l'époque présenté à Cannes en sélection Un Certain Regard, c'est la présence aborigène qui explique l'actuel succès des films australiens.

"Les problèmes que tout le monde rencontre ici sont des problèmes internationaux: le fait que les gens ne vont pas assez au cinéma ou les montants astronomiques mis dans la promotion de blockbusters qui éclipsent parfois les petits films d'auteurs", estime-t-elle.

"Mais je dirais que l'industrie cinématographique en Australie a l'air en ce moment assez robuste et ce qui m'intéresse beaucoup c'est la diversité qu'on y trouve et la force des films aborigènes."


           

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