Les armées utilisent de plus en plus l'arme informatique de manière offensive, pour déstabiliser l'adversaire, et non plus seulement de manière défensive pour parer à des cyberattaques, a déclaré jeudi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.
"La cyber n'est plus seulement un enjeu défensif (...) Pour nos forces armées, le premier enjeu est désormais d'intégrer le combat numérique et de le combiner avec les autres formes de combat", a expliqué M. Le Drian à l'ouverture d'un colloque consacré à la cyberdéfense à Paris.
"La lutte informatique offensive n'est pas un tabou (...) Les effets opérationnels de la cyber peuvent largement se comparer à ceux de certaines armes conventionnelles", a-t-il ajouté devant la presse.
L'arme informatique peut ainsi neutraliser des "dispositifs très fortifiés", a-t-il dit, rappelant l'exemple du virus STUXNET qui avait perturbé le fonctionnement de sites nucléaires iraniens.
Elle peut aussi offrir un "appui tactique" aux combattants, par exemple "perturber les défenses antiaériennes en leurrant ou en neutralisant des systèmes radars", a expliqué le ministre.
"La France dispose de capacités offensives. Elles sont encore limitées, mais la voie est tracée pour leur développement", a souligné Jean-Yves Le Drian.
Le ministre français et son homologue britannique, Michael Fallon, présent au colloque, ont souhaité une intensification de la coopération internationale et des échanges d'informations face à la recrudescence des cyberattaques, y compris dans le secteur militaire.
"Nous sommes victimes de cyberattaques que nous contenons au mieux mais elles croissent en ampleur et en sophistication et nos armées-mêmes le vivent sur les théâtres d'opérations", a souligné Jean-Yves Le Drian.
Il a cité l'exemple d'une cyberattaque dont l'armée française a été la cible en Afghanistan et "qui a temporairement perturbé les liens" entre ses drones et l'état-major à Paris. "Nos équipes ont très vite réagi" et l'attaque a pu être contrecarrée, a-t-il assuré, sans plus de précisions.
"Il y a 100 ans, nous étions ensemble sur le front de la Grande Guerre. Aujourd'hui nous sommes ensemble en première ligne d'une guerre virtuelle", a souligné M. Fallon.
"La menace cyber est tout sauf théorique. Nos adversaires, que ce soit Daech (acronyme du groupe Etat islamique) ou une Russie revancharde, sont de plus en plus déterminés à utiliser le cyber pour forcer leur avantage", a-t-il dit, citant les cyberattaques contre la chaîne de télévision française TV5Monde ou l'Estonie.
Les responsables de la cyberdéfense dans les pays participant au colloque, la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Espagne et les Pays-Bas notamment, ont décidé de constituer un "forum" informel qui se réunira tous les six mois pour des échanges sur ces questions, a annoncé l'amiral Arnaud Coustillière, officier général cyberdéfense auprès de l'état-major français.
"Nous sommes tous à la tête de chaînes récentes", a-t-il expliqué, la plus ancienne, le Cyber Command américain, datant de 2009 et la française, qu'il commande, de 2011.
En France, "nous disposons de capacités offensives et défensives et notre travail aujourd'hui est de les intégrer pleinement aux capacités militaires", a-t-il ajouté.
"La cyber n'est plus seulement un enjeu défensif (...) Pour nos forces armées, le premier enjeu est désormais d'intégrer le combat numérique et de le combiner avec les autres formes de combat", a expliqué M. Le Drian à l'ouverture d'un colloque consacré à la cyberdéfense à Paris.
"La lutte informatique offensive n'est pas un tabou (...) Les effets opérationnels de la cyber peuvent largement se comparer à ceux de certaines armes conventionnelles", a-t-il ajouté devant la presse.
L'arme informatique peut ainsi neutraliser des "dispositifs très fortifiés", a-t-il dit, rappelant l'exemple du virus STUXNET qui avait perturbé le fonctionnement de sites nucléaires iraniens.
Elle peut aussi offrir un "appui tactique" aux combattants, par exemple "perturber les défenses antiaériennes en leurrant ou en neutralisant des systèmes radars", a expliqué le ministre.
"La France dispose de capacités offensives. Elles sont encore limitées, mais la voie est tracée pour leur développement", a souligné Jean-Yves Le Drian.
Le ministre français et son homologue britannique, Michael Fallon, présent au colloque, ont souhaité une intensification de la coopération internationale et des échanges d'informations face à la recrudescence des cyberattaques, y compris dans le secteur militaire.
"Nous sommes victimes de cyberattaques que nous contenons au mieux mais elles croissent en ampleur et en sophistication et nos armées-mêmes le vivent sur les théâtres d'opérations", a souligné Jean-Yves Le Drian.
Il a cité l'exemple d'une cyberattaque dont l'armée française a été la cible en Afghanistan et "qui a temporairement perturbé les liens" entre ses drones et l'état-major à Paris. "Nos équipes ont très vite réagi" et l'attaque a pu être contrecarrée, a-t-il assuré, sans plus de précisions.
"Il y a 100 ans, nous étions ensemble sur le front de la Grande Guerre. Aujourd'hui nous sommes ensemble en première ligne d'une guerre virtuelle", a souligné M. Fallon.
"La menace cyber est tout sauf théorique. Nos adversaires, que ce soit Daech (acronyme du groupe Etat islamique) ou une Russie revancharde, sont de plus en plus déterminés à utiliser le cyber pour forcer leur avantage", a-t-il dit, citant les cyberattaques contre la chaîne de télévision française TV5Monde ou l'Estonie.
Les responsables de la cyberdéfense dans les pays participant au colloque, la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Espagne et les Pays-Bas notamment, ont décidé de constituer un "forum" informel qui se réunira tous les six mois pour des échanges sur ces questions, a annoncé l'amiral Arnaud Coustillière, officier général cyberdéfense auprès de l'état-major français.
"Nous sommes tous à la tête de chaînes récentes", a-t-il expliqué, la plus ancienne, le Cyber Command américain, datant de 2009 et la française, qu'il commande, de 2011.
En France, "nous disposons de capacités offensives et défensives et notre travail aujourd'hui est de les intégrer pleinement aux capacités militaires", a-t-il ajouté.