Les combattants pas prêts à quitter Tripoli avant la formation de l'armée


Lundi 12 Décembre 2011 - 11:24
AFP


Tripoli - Le chef du Conseil militaire de l'ouest libyen, Mokhtar Fernana, a affirmé dimanche que les combattants ex-rebelles n'allaient pas quitter la capitale libyenne avant la formation d'une armée nationale, comme le réclament les Tripolitains.


Les combattants pas prêts à quitter Tripoli avant la formation de l'armée
La Libye "maintenant est un Etat sans police. Ce sont les thowars (combattants révolutionnaires) qui protègent Tripoli. Vous bénéficiez de la sécurité et de la stabilité grâce aux thowars", a déclaré le général Fernana au cours d'une conférence de presse.

"Quand l'armée nationale sera formée, les thowars abandonneront leurs armes", a-t-il ajouté, estimant que les ministères de la "Défense et de l'Intérieur n'ont pas assez de force" pour sécuriser la capitale.

Mercredi, des centaines de Tripolitains ont manifesté pour réclamer le départ des factions armées venues d'autres villes qui ont participé à la "libération de Tripoli" en août et y sont restées.

Le gouvernement a affirmé alors qu'il appuyait un plan du Conseil local de Tripoli prévoyant le désarmement de la capitale avant la fin de l'année. Mais depuis, aucune mesure concrète n'a été constatée.

M. Fernana, qui précise faire partie d'un groupe chargé de la formation de la nouvelle armée, a appelé le Conseil national de transition (CNT) à nommer rapidement un chef d'état-major des armées.

"Sans la nomination d'un chef d'état-major, il n'y aura pas d'armée nationale", a-t-il ajouté.

M. Fernana a accusé par ailleurs Khalifa Haftar, un des chefs des ex-forces de la rébellion, d'être derrière les heurts qui ont opposé samedi deux groupes armés, quand son convoi a refusé de s'arrêter à un point de contrô le tenu par des combattants de Zenten (ouest) sur la route de l'aéroport de Tripoli.

Selon lui, "la milice" de Haftar a tué deux combattants de Zenten et en a blessé deux autres. Un précédent bilan faisait état de deux blessés.

Une médiation du chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, et du ministre de la Défense, Oussama Jouili, a permis de calmer les esprits, selon M. Fernana.

Environ 150 officiers et sous-officiers de l'ancienne armée libyenne ralliés à la rébellion avaient nommé en novembre Khalifa Haftar comme chef d'état-major pour l'"armée nationale", mais sa nomination n'a pas été officialisée.


           

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