Les enseignants-chercheurs veulent le rétablissement des postes supprimés


Vendredi 20 Février 2009 - 09:34
Le Point.fr


Universitaires, chercheurs et étudiants ont défilé jeudi par dizaines de milliers dans le pays, pour cette troisième journée de manifestations depuis le début de la mobilisation contre la loi Pécresse. Au total, 32.000 personnes selon la police et 53.000 selon les organisateurs ont défilé dans 18 grandes villes.


Les enseignants-chercheurs veulent le rétablissement des postes supprimés
Ils étaient ainsi 15.000 à 30.000 à manifester à Paris, 2.300 à 5.000 à Strasbourg, 2.000 à 5.000 à Marseille et 3.000 à Bordeaux. Les cortèges étaient cependant moins fournis que le 10 février (43.000 à 100.000 personnes), notamment en raison des vacances scolaires et universitaires. Aucun défilé n'était par exemple organisé en Bretagne.
"On maintient un niveau de mobilisation assez fort", a commenté le président de l'organisation étudiante Unef, Jean-Baptiste Prévost. "Il y a une vraie déception" après les propositions du chef de l'État mercredi, "on a le sentiment que Nicolas Sarkozy est un peu débordé, à la fois par la crise et par la demande sociale", a-t-il ajouté. À l'appel de la coordination nationale des universités et de la plupart des syndicats du supérieur, les manifestants ont réclamé un retrait du décret sur le statut des enseignants-chercheurs, une remise en cause de la réforme de la formation des enseignants et un rétablissement des postes supprimés.
"Lever tous les malentendus" (Pécresse)
Alors que Nicolas Sarkozy a rappelé mercredi qu'il ne reviendrait pas sur le principe du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les présidents d'universités, réunis en plénière à Paris, ont réclamé le rétablissement des 450 emplois supprimés dans les universités, l'engagement de ne pas en supprimer d'ici 2012 et des postes supplémentaires. Sur la réforme de la formation des enseignants, ils ont demandé au gouvernement des "réponses claires" d'ici le 5 mars sur certains points, comme une formation alternant stages et théorie et un système de bourses lisible pour les étudiants. Faute de réponses, ils entendent ne pas coopérer à la mise en place des formations en master dans leurs établissements.
Sur le statut des enseignants-chercheurs, les présidents jugent que le texte critiqué a "déjà été retiré" et ont présenté leurs propositions pour la médiatrice nommée la semaine dernière. Au Sénat, Valérie Pécresse a expliqué au même moment que cette dernière "avait pour mission de lever tous les malentendus dans la communauté universitaire et de proposer un nouveau texte dans les semaines qui viennent", précisant que "le principe de l'indépendance des enseignants-chercheurs sera la pierre angulaire". S'agissant de leur évaluation, elle a assuré qu'elle serait "nationale" et "faite par leurs pairs". "Non, a-t-elle poursuivi, il n'y aura pas d'évaluation locale par les présidents d'université."


           

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