Le classement 2008 du magazine de référence DJ Mag n'a distingué que deux femmes (aux places 76 et 77), la Berlinoise Magda et la Londonienne Lisa Lashes, sur les 100 premiers DJ de la planète.
De même, ce sont toujours des hommes qui remportent les différentes épreuves des DMC, compétition annuelle des meilleurs DJ et scratcheurs, qui a lieu chaque année à Londres.
Si certains groupes se sont ouverts aux femmes (Wax Tailor, Hercules and love affair), celui qui est derrière les platines est un homme. Lesquelles platines sont parfois posées, comme dans la mise en scène du duo Chroméo, sur des jambes de femmes.
Et un machisme patent continue d'être dénoncé par les artistes du monde de l'électro et des clubs, comme la Française Yelle, qui s'était attaquée en 2008 au DJ parisien Cuizinier, du groupe TTC, connu pour ses paroles provocantes.
"Une femme qui se passionne de musique en 2009, c'est toujours bizarre. Que ce soit dans les maisons de disques, dans les médias ou chez les artistes, les femmes sont toujours sous représentées" constate Patrice Bardot, rédacteur en chef de la revue spécialisée française Tsugi.
"Hormis les lesbiennes qui restent très actives, les femmes ont beaucoup de mal à exister. Et la situation n'a pas beaucoup évolué ces dernières années", note le journaliste, selon qui "au départ, l'aspect physiquement éprouvant de la profession de DJ a dû en rebuter plus d'une".
Annie Mac, l'une des plus célèbre DJ de Grande-Bretagne, productrice et animatrice musicale sur la radio BBC Radio One, ironise : "J'ai essayé de mon mieux d'aider les filles à s'impliquer. Ce n'est pas qu'elles ne sont pas douées mais les garçons aiment davantage rester assis dans une pièce sombre, c'est un peu la même chose que les jeux vidéos".
Privilégiant la forme collective, les femmes se sont donc regroupées pour mieux se promouvoir.
A la fin des années 1990, Suzanne Kirchmayr a créé l'un des premiers collectifs du genre, "female:pressure".
Un acte communautariste que l'Autrichienne, connue sous le nom d'Electric Indigo, juge toujours d'actualité : "La musique électro et la culture club ne font que refléter l'ensemble des conditions sociales".
Female:pressure, qui offre essentiellement une plate-forme internet à ses adhérentes, est passée de 70 membres en 1998 à plus de 1.000, recensées en mars, dans 52 pays.
De Philadelphie (Girls DJ) à Londres (Octopussy, Shejay, Girlcore, Queens of Noize), en passant par Bruxelles (Moonday) ou Paris (Les putafranges), les collectifs de "DJettes" se sont multipliés, tandis que les plus connues se désolidarisaient d'une cause qu'elles n'estimaient pas devoir soutenir.
Des têtes d'affiche comme Miss Kittin, Ellen Allien, Jennifer Cardini ou DJ Missil, qui cultivent pourtant toutes une image féminine assumée, refusent de répondre aux questions relatives à leur sexe.
"Un acte d'émancipation" estime Suzanne Kirchmayr, qui reconnaît que le risque de l'action collective est, "comme n'importe quel mouvement féministe, d'être mises à l'écart, ce qui nous éloigne aussi de notre principale cause : la musique".
De même, ce sont toujours des hommes qui remportent les différentes épreuves des DMC, compétition annuelle des meilleurs DJ et scratcheurs, qui a lieu chaque année à Londres.
Si certains groupes se sont ouverts aux femmes (Wax Tailor, Hercules and love affair), celui qui est derrière les platines est un homme. Lesquelles platines sont parfois posées, comme dans la mise en scène du duo Chroméo, sur des jambes de femmes.
Et un machisme patent continue d'être dénoncé par les artistes du monde de l'électro et des clubs, comme la Française Yelle, qui s'était attaquée en 2008 au DJ parisien Cuizinier, du groupe TTC, connu pour ses paroles provocantes.
"Une femme qui se passionne de musique en 2009, c'est toujours bizarre. Que ce soit dans les maisons de disques, dans les médias ou chez les artistes, les femmes sont toujours sous représentées" constate Patrice Bardot, rédacteur en chef de la revue spécialisée française Tsugi.
"Hormis les lesbiennes qui restent très actives, les femmes ont beaucoup de mal à exister. Et la situation n'a pas beaucoup évolué ces dernières années", note le journaliste, selon qui "au départ, l'aspect physiquement éprouvant de la profession de DJ a dû en rebuter plus d'une".
Annie Mac, l'une des plus célèbre DJ de Grande-Bretagne, productrice et animatrice musicale sur la radio BBC Radio One, ironise : "J'ai essayé de mon mieux d'aider les filles à s'impliquer. Ce n'est pas qu'elles ne sont pas douées mais les garçons aiment davantage rester assis dans une pièce sombre, c'est un peu la même chose que les jeux vidéos".
Privilégiant la forme collective, les femmes se sont donc regroupées pour mieux se promouvoir.
A la fin des années 1990, Suzanne Kirchmayr a créé l'un des premiers collectifs du genre, "female:pressure".
Un acte communautariste que l'Autrichienne, connue sous le nom d'Electric Indigo, juge toujours d'actualité : "La musique électro et la culture club ne font que refléter l'ensemble des conditions sociales".
Female:pressure, qui offre essentiellement une plate-forme internet à ses adhérentes, est passée de 70 membres en 1998 à plus de 1.000, recensées en mars, dans 52 pays.
De Philadelphie (Girls DJ) à Londres (Octopussy, Shejay, Girlcore, Queens of Noize), en passant par Bruxelles (Moonday) ou Paris (Les putafranges), les collectifs de "DJettes" se sont multipliés, tandis que les plus connues se désolidarisaient d'une cause qu'elles n'estimaient pas devoir soutenir.
Des têtes d'affiche comme Miss Kittin, Ellen Allien, Jennifer Cardini ou DJ Missil, qui cultivent pourtant toutes une image féminine assumée, refusent de répondre aux questions relatives à leur sexe.
"Un acte d'émancipation" estime Suzanne Kirchmayr, qui reconnaît que le risque de l'action collective est, "comme n'importe quel mouvement féministe, d'être mises à l'écart, ce qui nous éloigne aussi de notre principale cause : la musique".