"Soulèvement des femmes dans le monde arabe", cette campagne lancée le 1er octobre sur Facebook souligne "les discriminations" à l'égard des femmes dans cette partie du monde, et compte désormais près de 35.000 participants.
Quelque 500 internautes, des femmes mais aussi un nombre surprenant d'hommes, ont posté des photos avec des déclarations de soutien, défiant parfois les tabous religieux et sociaux.
"Je soutiens la révolte des femmes arabes parce que ma virginité, c'est mon affaire", a ainsi écrit Tamara Rim, une Palestinienne, à côté de sa photo, tandis que Youssef Abbas, lui aussi Palestinien, a insisté: "la virginité est l'affaire" des femmes.
Ces propos ont suscité des insultes sur la page, mais pas freiné le flux des supporteurs.
"Nous nous attendions à une réaction car nous savions que les femmes voulaient une plate-forme pour s'exprimer (...) mais la réponse a dépassé nos attentes", a déclaré Diala Haidar, physicienne libanaise et l'une des quatre organisatrices de la campagne, interrogée au téléphone par l'AFP.
La campagne a commencé sur fond d'inquiétudes en Tunisie et en Egypte, pionniers du Printemps arabe, devant les menaces que les nouveaux dirigeants islamistes font planer sur les droits des femmes.
En Tunisie, des organisations ont crié au scandale lorsqu'une fille violée par deux policiers a été accusée d'indécence.
En Egypte, des militants ont vivement réagi à la divulgation de projets d'articles dans la nouvelle Constitution prévoyant la réduction de l'âge légal pour le mariage des filles, la légalisation de l'excision et une altération des droits des femmes au travail ou à l'éducation.
"Mon corps m'appartient"
"Les révolutions ont pour but de promouvoir la liberté, la justice et la dignité, ce qui ne pourrait se réaliser pleinement si les femmes étaient délaissées", a déclaré Mme Haidar.
"Les femmes ne sont pas restées les bras croisés pendant les révoltes mais ont fait face aux balles comme elles ont été traînées dans les rues" par la police, a-t-elle insisté.
Avec sa collègue libanaise Yalda Younès, la Palestinienne Farah Barqaoui et l'Egyptienne Sally Zohney, toutes militantes des droits de l'Homme, Mme Haidar a lancé la campagne pour susciter un débat.
Le groupe demande aux sympathisants d'écrire: "Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe" et d'expliquer les raisons de cet engagement, dans un texte publié sur la page Facebook avec une photo d'eux-mêmes.
"Je suis avec le soulèvement parce que mon corps m'appartient et que vous n'avez pas le droit de me harceler sexuellement", déclare Nihad Mohamed d'Egypte. "Non au viol. Non à la violence", renchérit Farah Joy de Tunisie.
Pour Fatima du Liban, "l'honneur et les valeurs morales ne peuvent pas se résumer à l'hymen", et Acil, une Palestinienne, écrit: "Je suis malade et fatiguée. Je voudrais avoir un pénis pour pouvoir sortir quand je veux, tout comme mon frère".
Dans la société arabe, souvent patriarcale, les traditions sociales font des femmes des citoyens de deuxième classe, a rappelé Mme Haidar, qui veut faire appliquer la Déclaration universelle des droits de l'Homme et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
"Nous devons poursuivre la révolution pour éliminer le machisme qui transforme chaque homme en dictateur sur sa femme, fille, soeur, voire sa mère", insiste un communiqué de la campagne.
Quelque 500 internautes, des femmes mais aussi un nombre surprenant d'hommes, ont posté des photos avec des déclarations de soutien, défiant parfois les tabous religieux et sociaux.
"Je soutiens la révolte des femmes arabes parce que ma virginité, c'est mon affaire", a ainsi écrit Tamara Rim, une Palestinienne, à côté de sa photo, tandis que Youssef Abbas, lui aussi Palestinien, a insisté: "la virginité est l'affaire" des femmes.
Ces propos ont suscité des insultes sur la page, mais pas freiné le flux des supporteurs.
"Nous nous attendions à une réaction car nous savions que les femmes voulaient une plate-forme pour s'exprimer (...) mais la réponse a dépassé nos attentes", a déclaré Diala Haidar, physicienne libanaise et l'une des quatre organisatrices de la campagne, interrogée au téléphone par l'AFP.
La campagne a commencé sur fond d'inquiétudes en Tunisie et en Egypte, pionniers du Printemps arabe, devant les menaces que les nouveaux dirigeants islamistes font planer sur les droits des femmes.
En Tunisie, des organisations ont crié au scandale lorsqu'une fille violée par deux policiers a été accusée d'indécence.
En Egypte, des militants ont vivement réagi à la divulgation de projets d'articles dans la nouvelle Constitution prévoyant la réduction de l'âge légal pour le mariage des filles, la légalisation de l'excision et une altération des droits des femmes au travail ou à l'éducation.
"Mon corps m'appartient"
"Les révolutions ont pour but de promouvoir la liberté, la justice et la dignité, ce qui ne pourrait se réaliser pleinement si les femmes étaient délaissées", a déclaré Mme Haidar.
"Les femmes ne sont pas restées les bras croisés pendant les révoltes mais ont fait face aux balles comme elles ont été traînées dans les rues" par la police, a-t-elle insisté.
Avec sa collègue libanaise Yalda Younès, la Palestinienne Farah Barqaoui et l'Egyptienne Sally Zohney, toutes militantes des droits de l'Homme, Mme Haidar a lancé la campagne pour susciter un débat.
Le groupe demande aux sympathisants d'écrire: "Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe" et d'expliquer les raisons de cet engagement, dans un texte publié sur la page Facebook avec une photo d'eux-mêmes.
"Je suis avec le soulèvement parce que mon corps m'appartient et que vous n'avez pas le droit de me harceler sexuellement", déclare Nihad Mohamed d'Egypte. "Non au viol. Non à la violence", renchérit Farah Joy de Tunisie.
Pour Fatima du Liban, "l'honneur et les valeurs morales ne peuvent pas se résumer à l'hymen", et Acil, une Palestinienne, écrit: "Je suis malade et fatiguée. Je voudrais avoir un pénis pour pouvoir sortir quand je veux, tout comme mon frère".
Dans la société arabe, souvent patriarcale, les traditions sociales font des femmes des citoyens de deuxième classe, a rappelé Mme Haidar, qui veut faire appliquer la Déclaration universelle des droits de l'Homme et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
"Nous devons poursuivre la révolution pour éliminer le machisme qui transforme chaque homme en dictateur sur sa femme, fille, soeur, voire sa mère", insiste un communiqué de la campagne.