Le fait que de nombreuses jeunes femmes s'intéressent à leurs études et à leur carrière et pensent moins à se marier a été confirmé par une récente étude du Conseil National Economique et Social. L'âge moyen du mariage en Algérie est en effet passé de 18 ans en 1966 à 31 ans en 2008, ont expliqué les chercheurs.
Autre changement culturel : les femmes sont désormais impliquées en politique, en dépit des difficultés qu'elles rencontrent.
Bien que la constitution interdise formellement toute discrimination sexuelle, la situation est en réalité bien différente. Il n'y a que trente députées au parlement, soit 7 pour cent de l'effectif parlementaire. Aucune d'entre elles ne préside une commission, et seuls trois ministres du gouvernement sont des femmes.
Mais les choses pourraient changer à l'occasion de l'élection présidentielle du 9 avril. L'introduction imminente d'un système de quotas assurera aux femmes une présence plus forte, en dépit des résistances de certaines parties de la population. En novembre, le Président a ajouté un nouvel article à la constitution, l'Article 29B, qui stipule que "l’Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues."
"Il nous a fallu vingt ans pour que le Code de la famille change. La femme aujourd’hui est libérée du devoir d’obéissance, elle peut demander le divorce et obtenir gain de cause, elle peut avoir la tutelle de ses enfants en cas de séparation", explique Saliha Amrouche, une militante des droits de la femme âgée de 60 ans.
"Cela peut paraître anodin pour la jeune génération, mais pour nous qui avons subi cette loi, c’est une grande victoire. Le quota, c’est pareil. Si les partis politiques ou la société ne font rien pour une meilleure représentativité des femmes, c’est bien de leur imposer un quota. Ce n’est que justice après des années de combat", ajoute-t-elle.
Myriam, fraîchement diplômée d'une école de commerce, reconnaît que sa génération bénéficie du combat de ses aînées. "Nos mères ont beaucoup souffert, nos grands-mères encore plus. Nous avons aujourd’hui la chance d’avoir quelque peu évolué. Les gens acceptent mieux l’idée qu’une fille fasse carrière sans se soucier de se marier", explique-t-elle.
Le fait qu'une femme se présente à l'élection présidentielle est considéré par beaucoup comme la preuve que la société avance.
Louisa Hanoune, qui a la réputation d'être une "dame de fer", milite en faveur d'une autre révision du Code de la famille.
Les autres candidats avancent d'autres propositions. Les deux candidats islamistes, Djahid Younsi et Mohand Said, sont favorables au maintien du statu quo, tandis que les candidats nationalistes Moussa Touati et Fewzi Rebaine considèrent la contribution des femmes à la Guerre d'indépendance comme une source de fierté et estiment que la loi devrait être modifiée pour leur assurer une plus grande égalité.
Autre changement culturel : les femmes sont désormais impliquées en politique, en dépit des difficultés qu'elles rencontrent.
Bien que la constitution interdise formellement toute discrimination sexuelle, la situation est en réalité bien différente. Il n'y a que trente députées au parlement, soit 7 pour cent de l'effectif parlementaire. Aucune d'entre elles ne préside une commission, et seuls trois ministres du gouvernement sont des femmes.
Mais les choses pourraient changer à l'occasion de l'élection présidentielle du 9 avril. L'introduction imminente d'un système de quotas assurera aux femmes une présence plus forte, en dépit des résistances de certaines parties de la population. En novembre, le Président a ajouté un nouvel article à la constitution, l'Article 29B, qui stipule que "l’Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues."
"Il nous a fallu vingt ans pour que le Code de la famille change. La femme aujourd’hui est libérée du devoir d’obéissance, elle peut demander le divorce et obtenir gain de cause, elle peut avoir la tutelle de ses enfants en cas de séparation", explique Saliha Amrouche, une militante des droits de la femme âgée de 60 ans.
"Cela peut paraître anodin pour la jeune génération, mais pour nous qui avons subi cette loi, c’est une grande victoire. Le quota, c’est pareil. Si les partis politiques ou la société ne font rien pour une meilleure représentativité des femmes, c’est bien de leur imposer un quota. Ce n’est que justice après des années de combat", ajoute-t-elle.
Myriam, fraîchement diplômée d'une école de commerce, reconnaît que sa génération bénéficie du combat de ses aînées. "Nos mères ont beaucoup souffert, nos grands-mères encore plus. Nous avons aujourd’hui la chance d’avoir quelque peu évolué. Les gens acceptent mieux l’idée qu’une fille fasse carrière sans se soucier de se marier", explique-t-elle.
Le fait qu'une femme se présente à l'élection présidentielle est considéré par beaucoup comme la preuve que la société avance.
Louisa Hanoune, qui a la réputation d'être une "dame de fer", milite en faveur d'une autre révision du Code de la famille.
Les autres candidats avancent d'autres propositions. Les deux candidats islamistes, Djahid Younsi et Mohand Said, sont favorables au maintien du statu quo, tandis que les candidats nationalistes Moussa Touati et Fewzi Rebaine considèrent la contribution des femmes à la Guerre d'indépendance comme une source de fierté et estiment que la loi devrait être modifiée pour leur assurer une plus grande égalité.