Deux jours après avoir destitué le chef de l'Etat, l'armée a appelé au rejet de la "vengeance" et à "la réconciliation nationale" dans un pays profondément divisé entre pro et anti-Morsi, mais des islamistes armés ont attaqué à l'aube une position militaire dans la péninsule du Sinaï, tuant un soldat.
Embarrassé après le renversement du premier président démocratiquement élu d'Egypte même s'il était contesté par une grande partie du peuple, l'Occident continuait d'exprimer son inquiétude et Washington a demandé au pouvoir de ne pas procéder à des "arrestations arbitraires" à l'encontre de Morsi, détenu par l'armée, et ses partisans.
Regroupées au sein du "Front national de défense de la légitimité", les principales forces islamistes du pays ont appelé les partisans du président renversé à manifester en masse et "pacifiquement" pour un "vendredi du refus" contre "le coup d'Etat militaire".
Les manifestations devaient commencer après la traditionnelle prière hebdomadaire musulmane, en milieu de journée, au Caire et en province.
Le ministère de l'Intérieur a averti qu'il répondrait "fermement" aux troubles et des blindés ont été déployés au Caire. L'armée a souligné que "les rassemblements pacifiques et la liberté d'expression sont des droits garantis pour tous".
Les Frères musulmans qui ont dénoncé, dans un communiqué, "la terreur de l'Etat policier qui a arrêté des figures de la confrérie et du parti" et "un coup d'Etat militaire contre la légitimité (de M. Morsi)", ont néanmoins appelé leurs partisans à la retenue.
ATTAQUES CONTRE L'ARMEE DANS LE SINAI
Cette épreuve de force fait craindre de nouveaux accrochages avec les forces de sécurité ou même avec des groupes de manifestants pro-Morsi qui restent rassemblés au Caire particulièrement sur la place Tahrir.
Mais de nouvelles violences ont éclaté, cette fois-ci dans la péninsule du Sinaï, où un soldat a été tué et deux blessés dans des attaques simultanées de militants islamistes qui ont tiré à la roquette et à la mitrailleuse sur des postes de police et militaire, selon une source médicale.
Des militants dans cette région ont publiquement menacé de commettre des violences en représailles à l'éviction du président islamiste, alors que des heurts entre pro et anti-Morsi ou dans des accrochages entre manifestants et forces de l'ordre ont par ailleurs fait ailleurs en Egypte plus de 50 morts depuis le début de manifestations le 26 juin.
Le Sinaï, peuplé majoritairement de bédouins, est en proie à l'insécurité depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, et a connu de nombreuses attaques similaires ces derniers mois.
Mercredi, à l'expiration d'un ultimatum de 48 heures, l'armée a désigné le président de la Haute cour constitutionnelle Adly Mansour comme dirigeant intérimaire du pays, écartant de fait Morsi, le premier président civil et islamiste d'Egypte, après des manifestations d'une ampleur inédites réclamant sa chute.
Lançant une période de transition à la durée non précisée avant la tenue d'élections présidentielle et législatives, Adly Mansour a prêté serment jeudi comme président intérimaire.
MORSI CONVOQUE PAR LA JUSTICE
La mise à l'écart de Morsi a été annoncée par son ministre de la Défense et chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, nouvel homme fort du pays. Le président déchu a ensuite été arrêté et emmené au siège du ministère de la Défense, après la diffusion d'un enregistrement vidéo dans lequel il s'est redit "le président élu d'Egypte".
Un haut responsable de l'armée a confirmé sa détention "de façon préventive", laissant entendre qu'il pourrait être poursuivi, alors que la justice le convoque lundi à un interrogatoire pour "insulte à l'institution judiciaire".
En outre, le Guide suprême de la confrérie Mohamed Badie a été arrêté pour "incitation au meurtre de manifestants", son numéro 2 Khairat al-Chater est sous le coup d'un mandat d'arrêt, et le chef du Parti de Liberté et de la Justice, a été arrêté.
Elu en juin 2012, Morsi était accusé de tous les maux --administrations corrompues, dysfonctionnements économiques, tensions confessionnelles-- par ses adversaires qui voyaient en lui un apparatchik islamiste inexpérimenté et avide de pouvoir, cherchant à placer ses partisans dans tous les rouages du pays.
Ses partisans, eux, soulignent que les problèmes du pays existaient avant son arrivée et défendent la "légitimité" de son élection.
Le coup de l'armée ouvre la voie à une délicate transition dans le plus peuplé des pays arabes, où l'armée avait pris durant 16 mois les rênes du pouvoir après la révolte populaire qui avait renversé Moubarak.
La feuille de route sur la transition politique, rédigée par l'armée et négociée avec l'opposition et les principaux dignitaires religieux musulmans et chrétiens du pays, prévoit un gouvernement "doté des pleins pouvoirs" et dirigé par Mansour qui a reçu les félicitations de dirigeants arabes.
Embarrassé après le renversement du premier président démocratiquement élu d'Egypte même s'il était contesté par une grande partie du peuple, l'Occident continuait d'exprimer son inquiétude et Washington a demandé au pouvoir de ne pas procéder à des "arrestations arbitraires" à l'encontre de Morsi, détenu par l'armée, et ses partisans.
Regroupées au sein du "Front national de défense de la légitimité", les principales forces islamistes du pays ont appelé les partisans du président renversé à manifester en masse et "pacifiquement" pour un "vendredi du refus" contre "le coup d'Etat militaire".
Les manifestations devaient commencer après la traditionnelle prière hebdomadaire musulmane, en milieu de journée, au Caire et en province.
Le ministère de l'Intérieur a averti qu'il répondrait "fermement" aux troubles et des blindés ont été déployés au Caire. L'armée a souligné que "les rassemblements pacifiques et la liberté d'expression sont des droits garantis pour tous".
Les Frères musulmans qui ont dénoncé, dans un communiqué, "la terreur de l'Etat policier qui a arrêté des figures de la confrérie et du parti" et "un coup d'Etat militaire contre la légitimité (de M. Morsi)", ont néanmoins appelé leurs partisans à la retenue.
ATTAQUES CONTRE L'ARMEE DANS LE SINAI
Cette épreuve de force fait craindre de nouveaux accrochages avec les forces de sécurité ou même avec des groupes de manifestants pro-Morsi qui restent rassemblés au Caire particulièrement sur la place Tahrir.
Mais de nouvelles violences ont éclaté, cette fois-ci dans la péninsule du Sinaï, où un soldat a été tué et deux blessés dans des attaques simultanées de militants islamistes qui ont tiré à la roquette et à la mitrailleuse sur des postes de police et militaire, selon une source médicale.
Des militants dans cette région ont publiquement menacé de commettre des violences en représailles à l'éviction du président islamiste, alors que des heurts entre pro et anti-Morsi ou dans des accrochages entre manifestants et forces de l'ordre ont par ailleurs fait ailleurs en Egypte plus de 50 morts depuis le début de manifestations le 26 juin.
Le Sinaï, peuplé majoritairement de bédouins, est en proie à l'insécurité depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, et a connu de nombreuses attaques similaires ces derniers mois.
Mercredi, à l'expiration d'un ultimatum de 48 heures, l'armée a désigné le président de la Haute cour constitutionnelle Adly Mansour comme dirigeant intérimaire du pays, écartant de fait Morsi, le premier président civil et islamiste d'Egypte, après des manifestations d'une ampleur inédites réclamant sa chute.
Lançant une période de transition à la durée non précisée avant la tenue d'élections présidentielle et législatives, Adly Mansour a prêté serment jeudi comme président intérimaire.
MORSI CONVOQUE PAR LA JUSTICE
La mise à l'écart de Morsi a été annoncée par son ministre de la Défense et chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, nouvel homme fort du pays. Le président déchu a ensuite été arrêté et emmené au siège du ministère de la Défense, après la diffusion d'un enregistrement vidéo dans lequel il s'est redit "le président élu d'Egypte".
Un haut responsable de l'armée a confirmé sa détention "de façon préventive", laissant entendre qu'il pourrait être poursuivi, alors que la justice le convoque lundi à un interrogatoire pour "insulte à l'institution judiciaire".
En outre, le Guide suprême de la confrérie Mohamed Badie a été arrêté pour "incitation au meurtre de manifestants", son numéro 2 Khairat al-Chater est sous le coup d'un mandat d'arrêt, et le chef du Parti de Liberté et de la Justice, a été arrêté.
Elu en juin 2012, Morsi était accusé de tous les maux --administrations corrompues, dysfonctionnements économiques, tensions confessionnelles-- par ses adversaires qui voyaient en lui un apparatchik islamiste inexpérimenté et avide de pouvoir, cherchant à placer ses partisans dans tous les rouages du pays.
Ses partisans, eux, soulignent que les problèmes du pays existaient avant son arrivée et défendent la "légitimité" de son élection.
Le coup de l'armée ouvre la voie à une délicate transition dans le plus peuplé des pays arabes, où l'armée avait pris durant 16 mois les rênes du pouvoir après la révolte populaire qui avait renversé Moubarak.
La feuille de route sur la transition politique, rédigée par l'armée et négociée avec l'opposition et les principaux dignitaires religieux musulmans et chrétiens du pays, prévoit un gouvernement "doté des pleins pouvoirs" et dirigé par Mansour qui a reçu les félicitations de dirigeants arabes.