La Russie est un des principaux pays producteurs et exportateurs d'hydrocarbures, grâce à ses fleurons Gazprom, Rosneft et Loukoïl.
Mais en Russie, où les sols sont recouverts à 65% par le permafrost, la recherche et l'exploitation de gisements est coûteuse.
Le pays, qui tire la moitié de ses revenus des hydrocarbures, lorgne donc du côté de la manne africaine.
Présents en Afrique depuis une dizaine d'années, les géants énergétiques russes cherchent à s'impliquer davantage dans les nombreux gisements découverts récemment.
Gazprom est présent en Algérie, où il a découvert trois champs gaziers, et en Libye, où ses activités sont néanmoins à l'arrêt depuis la guerre en 2011. Le groupe souhaite également participer à un projet de gazoduc reliant le Nigeria à l'Europe via l'Algérie.
Loukoïl a récemment découvert plusieurs champs pétroliers et gaziers au Ghana, au Nigeria, au Cameroun et en Egypte. Rosneft participe, lui, au projet gazier offshore géant Zohr en Egypte, et devrait s'impliquer dans une vingtaine de projets du groupe nigérian Oranto.
L'Afrique est un terrain quasi vierge pour l'énergie nucléaire: il n'y a qu'une seule centrale sur le continent, en Afrique du Sud.
Les centrales russes possèdent notamment pour avantage d'être moins chères que celles des concurrents occidentaux. L'agence russe Rosatom pratique de plus une politique de prêts avantageux. Déjà, des protocoles d'accord ont été signés avec l'Egypte, le Nigeria, le Soudan, le Kenya, le Ghana, la Zambie et l'Ouganda.
Pour l'instant, seule l'Egypte a prévu de lancer un chantier pour quatre réacteurs qui doivent être érigés à El-Dabaa, sur la Méditerranée, d'ici à 2028-2029.
Mais le coût d'une centrale - 10 à 20 millions de dollars - pourrait s'avérer prohibitif pour certains.
Rosatom indique néanmoins que les pays africains tels que le Rwanda montrent un "grand intérêt", pour les centrales à faible puissance, moins chères.
La Russie dispose d'importantes ressources minières et de savoir-faire dans ce domaine.
Le premier producteur mondial de diamants, le russe Alrosa, a fondé dès 1993 la mine de Catoca en Angola, la quatrième plus grande au monde. Pour alimenter l'exploitation, le groupe y a même construit une centrale hydroélectrique. Depuis 2014, le groupe russe est à la recherche de nouveaux gisements dans le pays.
Alrosa a aussi annoncé cette année son implantation au Zimbabwe pour y lancer des opérations d'extraction.
Le groupe Rusal, un des leaders de l'aluminium, un temps frappé par des sanctions américaines, exploite pour sa part des gisements de bauxite en Guinée et a décidé de rouvrir dans le pays une raffinerie d'alumine fermée en 2012.
D'autres groupes tels que Norilsk Nickel, Severstal, Nordgold et Ferrum Mining sont d'ailleurs présents notamment à Madagascar, en Guinée, en Afrique du Sud, au Burkina Faso.
La Russie a connu une grave crise démographique après la chute de l'URSS, ainsi qu'une vaste crise d'influence et de son "soft power".
Entre un manque d'étudiants et de main-d'oeuvre qualifiée attendu dans les années à venir et une volonté de se relancer sur les territoires abandonnées dans les années 1990, la Russie ambitionne de former de nouveau, comme à l'époque soviétique, des élites en Afrique.
Charles Robertson, chef économiste de Renaissance Capital, estime que les étudiants russes ont diminué de 40% depuis une décennie : "La Russie est en manque d'étudiants, ils n'y a plus de jeunes. Alors comment remplir ces universités? En faisant venir des étudiants africains".
"C'est un bénéfice de long terme", affirme-t-il. "On préfère commercer avec un pays que l'on connaît", ajoute-t-il.
Le nombre d'étudiants africains en Russie reste bien inférieur par rapport à l'époque soviétique mais a néanmoins doublé en dix ans et devrait se développer davantage. Ils sont aujourd'hui autour de 5.000 dans les universités russes.
Mais en Russie, où les sols sont recouverts à 65% par le permafrost, la recherche et l'exploitation de gisements est coûteuse.
Le pays, qui tire la moitié de ses revenus des hydrocarbures, lorgne donc du côté de la manne africaine.
Présents en Afrique depuis une dizaine d'années, les géants énergétiques russes cherchent à s'impliquer davantage dans les nombreux gisements découverts récemment.
Gazprom est présent en Algérie, où il a découvert trois champs gaziers, et en Libye, où ses activités sont néanmoins à l'arrêt depuis la guerre en 2011. Le groupe souhaite également participer à un projet de gazoduc reliant le Nigeria à l'Europe via l'Algérie.
Loukoïl a récemment découvert plusieurs champs pétroliers et gaziers au Ghana, au Nigeria, au Cameroun et en Egypte. Rosneft participe, lui, au projet gazier offshore géant Zohr en Egypte, et devrait s'impliquer dans une vingtaine de projets du groupe nigérian Oranto.
L'Afrique est un terrain quasi vierge pour l'énergie nucléaire: il n'y a qu'une seule centrale sur le continent, en Afrique du Sud.
Les centrales russes possèdent notamment pour avantage d'être moins chères que celles des concurrents occidentaux. L'agence russe Rosatom pratique de plus une politique de prêts avantageux. Déjà, des protocoles d'accord ont été signés avec l'Egypte, le Nigeria, le Soudan, le Kenya, le Ghana, la Zambie et l'Ouganda.
Pour l'instant, seule l'Egypte a prévu de lancer un chantier pour quatre réacteurs qui doivent être érigés à El-Dabaa, sur la Méditerranée, d'ici à 2028-2029.
Mais le coût d'une centrale - 10 à 20 millions de dollars - pourrait s'avérer prohibitif pour certains.
Rosatom indique néanmoins que les pays africains tels que le Rwanda montrent un "grand intérêt", pour les centrales à faible puissance, moins chères.
La Russie dispose d'importantes ressources minières et de savoir-faire dans ce domaine.
Le premier producteur mondial de diamants, le russe Alrosa, a fondé dès 1993 la mine de Catoca en Angola, la quatrième plus grande au monde. Pour alimenter l'exploitation, le groupe y a même construit une centrale hydroélectrique. Depuis 2014, le groupe russe est à la recherche de nouveaux gisements dans le pays.
Alrosa a aussi annoncé cette année son implantation au Zimbabwe pour y lancer des opérations d'extraction.
Le groupe Rusal, un des leaders de l'aluminium, un temps frappé par des sanctions américaines, exploite pour sa part des gisements de bauxite en Guinée et a décidé de rouvrir dans le pays une raffinerie d'alumine fermée en 2012.
D'autres groupes tels que Norilsk Nickel, Severstal, Nordgold et Ferrum Mining sont d'ailleurs présents notamment à Madagascar, en Guinée, en Afrique du Sud, au Burkina Faso.
La Russie a connu une grave crise démographique après la chute de l'URSS, ainsi qu'une vaste crise d'influence et de son "soft power".
Entre un manque d'étudiants et de main-d'oeuvre qualifiée attendu dans les années à venir et une volonté de se relancer sur les territoires abandonnées dans les années 1990, la Russie ambitionne de former de nouveau, comme à l'époque soviétique, des élites en Afrique.
Charles Robertson, chef économiste de Renaissance Capital, estime que les étudiants russes ont diminué de 40% depuis une décennie : "La Russie est en manque d'étudiants, ils n'y a plus de jeunes. Alors comment remplir ces universités? En faisant venir des étudiants africains".
"C'est un bénéfice de long terme", affirme-t-il. "On préfère commercer avec un pays que l'on connaît", ajoute-t-il.
Le nombre d'étudiants africains en Russie reste bien inférieur par rapport à l'époque soviétique mais a néanmoins doublé en dix ans et devrait se développer davantage. Ils sont aujourd'hui autour de 5.000 dans les universités russes.