Les syndicats d'enseignants décident de sécher les voeux de Sarkozy


Lundi 12 Janvier 2009 - 15:38
Le Point.fr/agence


Nicolas Sarkozy présente lundi ses voeux aux personnels de l'Éducation nationale lors d'un déplacement à Saint-Lô dans la Manche. Mais les principales fédérations de l'Éducation ont décidé de boycotter le rendez-vous en raison de la situation de "tension" actuelle dans l'Éducation.


Les syndicats d'enseignants décident de sécher les voeux de Sarkozy
La raison ? "Le fait que le président et le gouvernement ne veulent pas écouter les personnels", avancent-elles. Au moment même où le chef de l'État prononcera son allocution, elles donneront une conférence de presse à Paris pour faire connaître leurs "voeux pour l'Éducation".

De son côté, le président de la République, accompagné de son ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos, se rendra en fin de matinée à l'école élémentaire publique Calmette-et-Guérin. Une rencontre à huis clos avec les enseignants y est notamment prévue. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy concentrera son intervention sur un discours articulé autour de l'école primaire. Il devrait toutefois insister sur la réforme des lycées. Face à la grogne croissante dans les établissements et compte tenu du contexte général de crise, de malaise de la jeunesse, Xavier Darcos avait choisi, le 15 décembre, comme l'avait révélé lepoint.fr, de reporter d'un an le projet. Il avait indiqué vouloir "repartir de zéro" et lancer une vaste concertation sur le sujet.

"Je ne comprenais pas la réforme"

Nicolas Sarkozy a plusieurs fois affirmé que ces mesures seraient appliquées et que le texte n'était "pas enterré". "Je ne comprenais pas la réforme (...) J'ai préféré qu'on l'arrête et qu'on la reprenne sur de bonnes bases", a-t-il confié récemment à quelques journalistes. Jeudi, les lycéens ont de nouveau manifesté contre ce projet. Ils étaient toutefois moins nombreux - près de 7.000 dans 26 villes - que le 18 décembre dernier, où on en avait dénombré de 127.000 à 160.000.

Les organisateurs ont parlé d'un "tour de chauffe" avant d'autres mobilisations, le 17 janvier. Les lycéens craignent surtout les suppressions de postes. Pourtant, Xavier Darcos répète que les différentes mesures ne devraient pas entraîner de dégradation du taux d'encadrement des étudiants. "Les élèves de lycée ne verront aucune différence à la rentrée prochaine", a-t-il martelé.


           

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