En dépit de la la trêve entrée officiellement en vigueur le 12 avril, 28 civils ont été tués à Hama (centre) par les troupes du régime, un autre près de Damas, et cinq soldats dans les régions de Deraa (sud) et de Hama, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
C'est la première fois qu'un nombre aussi important de civils tués est recensé dans une même ville depuis l'instauration du cessez-le-feu.
De son côté, l'agence officielle Sana a recensé quatre morts, dont trois soldats, à Deraa et Hama, tués par des "terroristes", auquel le régime assimile rebelles et opposants depuis le début de la révolte en mars 2011.
Pour Abou Omar, militant à Damas, la mission de l'ONU, qui compte pour le moment moins d'une dizaine de Casques bleus, est un échec parce que "les observateurs coordonnent leurs mouvements uniquement avec les autorités et ne travaillent pas avec le peuple sur le terrain".
Plusieurs militants ont ainsi affirmé à l'AFP que durant leur tournée lundi dans plusieurs villes de la région de Damas, les Casques bleus avaient refusé de suivre les habitants qui voulaient leur montrer les lieux où ils accusent le régime de cacher ses chars.
"Je ne comprends pas exactement l'objectif de cette mission", a souligné pour sa part Abou Yazan al-Homsi, militant à Homs (centre), ville symbole de la contestation et de sa répression où deux Casques bleus sont désormais basés.
"Si elle consiste à donner plus de temps au meurtrier Bachar (al-Assad), nous pouvons nous passer des observateurs", a-t-il réagi via Skype.
Selon lui, le régime ne respecte aucun des points du plan de l'émissaire international Kofi Annan: "il n'a pas retiré les chars des villes et n'a libéré aucun détenu" dans le pays, où 25.000 personnes sont actuellement derrière les barreaux dans le cadre de la révolte, selon l'OSDH.
Alors que l'OSDH a recensé plus de 200 morts depuis l'instauration du cessez-le-feu, le porte-parole de M. Annan, Ahmad Fawzi, a reconnu que "les conditions sont risquées" en Syrie où pour la première fois de leur histoire des Casques bleus sont envoyés sans arme dans un pays où la trêve n'est pas respectée.
Le porte-parole adjoint de l'ONU Eduardo del Buey a toutefois indiqué à l'AFP que le déploiement de l'équipe restreinte "devrait être terminé à la fin avril" et que "le déploiement rapide du reste des observateurs militaires est une priorité".
Le déploiement des 300 Casques bleus non armés, voté à l'unanimité samedi par le Conseil de sécurité de l'ONU, commencera la semaine prochaine, a-t-il ajouté.
"Nous croyons que la présence d'observateurs de l'ONU changera la dynamique politique sur le terrain", a ajouté M. Fawzi, au lendemain d'un nouvel appel de M. Annan à Damas à arrêter "une fois pour toutes" d'utiliser des armes lourdes et à "les retirer des centres de population".
L'équipe restreinte d'observateurs s'est rendue lundi dans la ville rebelle de Zabadani, à 47 km au nord-ouest de Damas, théâtre régulier de manifestations anti-régime et de combats entre les troupes du régime et l'Armée syrienne libre (ASL) qui regroupe des déserteurs.
Elle a également visité Douma, selon des militants, au lendemain de violents assauts durant lesquels trois civils ont péri. Des milliers de manifestants se sont rassemblés autour des quatre Casques bleus qui visitaient cette banlieue de la capitale, scandant des slogans réclamant la chute du régime et l'armement des rebelles de l'ASL, selon des vidéos de militants.
D'autres observateurs étaient à al-Bab, dans la province d'Alep (nord), au moment où les forces gouvernementales menaient perquisitions et arrestations, selon l'OSDH.
Pour accentuer la pression sur le régime, après 13 mois de violences qui ont fait plus de 11.100 morts selon l'OSDH, l'Union européenne a voté un 14e train de sanctions. Certaines sont essentiellement symboliques, interdisant les exportations de produits de luxe vers la Syrie, tandis que d'autres visent le matériel servant à la répression.
La Suisse a elle imposé des sanctions à l'encontre d'Anisa et d'Asma Al-Assad, la mère et l'épouse du président Bachar al-Assad, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.
Enfin, Paris a "condamné" l'inculpation de la blogueuse Razan Ghazzawi ainsi que de sept jeunes militants des droits de l'Homme, jugeant "inacceptable" leur comparution samedi devant une cour militaire à Damas.
C'est la première fois qu'un nombre aussi important de civils tués est recensé dans une même ville depuis l'instauration du cessez-le-feu.
De son côté, l'agence officielle Sana a recensé quatre morts, dont trois soldats, à Deraa et Hama, tués par des "terroristes", auquel le régime assimile rebelles et opposants depuis le début de la révolte en mars 2011.
Pour Abou Omar, militant à Damas, la mission de l'ONU, qui compte pour le moment moins d'une dizaine de Casques bleus, est un échec parce que "les observateurs coordonnent leurs mouvements uniquement avec les autorités et ne travaillent pas avec le peuple sur le terrain".
Plusieurs militants ont ainsi affirmé à l'AFP que durant leur tournée lundi dans plusieurs villes de la région de Damas, les Casques bleus avaient refusé de suivre les habitants qui voulaient leur montrer les lieux où ils accusent le régime de cacher ses chars.
"Je ne comprends pas exactement l'objectif de cette mission", a souligné pour sa part Abou Yazan al-Homsi, militant à Homs (centre), ville symbole de la contestation et de sa répression où deux Casques bleus sont désormais basés.
"Si elle consiste à donner plus de temps au meurtrier Bachar (al-Assad), nous pouvons nous passer des observateurs", a-t-il réagi via Skype.
Selon lui, le régime ne respecte aucun des points du plan de l'émissaire international Kofi Annan: "il n'a pas retiré les chars des villes et n'a libéré aucun détenu" dans le pays, où 25.000 personnes sont actuellement derrière les barreaux dans le cadre de la révolte, selon l'OSDH.
Alors que l'OSDH a recensé plus de 200 morts depuis l'instauration du cessez-le-feu, le porte-parole de M. Annan, Ahmad Fawzi, a reconnu que "les conditions sont risquées" en Syrie où pour la première fois de leur histoire des Casques bleus sont envoyés sans arme dans un pays où la trêve n'est pas respectée.
Le porte-parole adjoint de l'ONU Eduardo del Buey a toutefois indiqué à l'AFP que le déploiement de l'équipe restreinte "devrait être terminé à la fin avril" et que "le déploiement rapide du reste des observateurs militaires est une priorité".
Le déploiement des 300 Casques bleus non armés, voté à l'unanimité samedi par le Conseil de sécurité de l'ONU, commencera la semaine prochaine, a-t-il ajouté.
"Nous croyons que la présence d'observateurs de l'ONU changera la dynamique politique sur le terrain", a ajouté M. Fawzi, au lendemain d'un nouvel appel de M. Annan à Damas à arrêter "une fois pour toutes" d'utiliser des armes lourdes et à "les retirer des centres de population".
L'équipe restreinte d'observateurs s'est rendue lundi dans la ville rebelle de Zabadani, à 47 km au nord-ouest de Damas, théâtre régulier de manifestations anti-régime et de combats entre les troupes du régime et l'Armée syrienne libre (ASL) qui regroupe des déserteurs.
Elle a également visité Douma, selon des militants, au lendemain de violents assauts durant lesquels trois civils ont péri. Des milliers de manifestants se sont rassemblés autour des quatre Casques bleus qui visitaient cette banlieue de la capitale, scandant des slogans réclamant la chute du régime et l'armement des rebelles de l'ASL, selon des vidéos de militants.
D'autres observateurs étaient à al-Bab, dans la province d'Alep (nord), au moment où les forces gouvernementales menaient perquisitions et arrestations, selon l'OSDH.
Pour accentuer la pression sur le régime, après 13 mois de violences qui ont fait plus de 11.100 morts selon l'OSDH, l'Union européenne a voté un 14e train de sanctions. Certaines sont essentiellement symboliques, interdisant les exportations de produits de luxe vers la Syrie, tandis que d'autres visent le matériel servant à la répression.
La Suisse a elle imposé des sanctions à l'encontre d'Anisa et d'Asma Al-Assad, la mère et l'épouse du président Bachar al-Assad, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.
Enfin, Paris a "condamné" l'inculpation de la blogueuse Razan Ghazzawi ainsi que de sept jeunes militants des droits de l'Homme, jugeant "inacceptable" leur comparution samedi devant une cour militaire à Damas.