Le Liban a décrété une journée de deuil à la mémoire de l'ayatollah, qui était inscrit par les Etats-Unis sur leur liste des "terroristes internationaux" établie en 1995.
Une marée noire a envahi les rues de la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, tandis que des hauts-parleurs diffusaient des prières et des discours du dignitaire, décédé dimanche à l'âge de 75 ans à la suite d'une hémorragie interne.
"Le Sayyed (titre donné aux +descendants du Prophète Mahomet+) est le bien-aimé de Dieu", scandaient les fidèles habillés en noir, portant également des portraits du défunt ainsi que des drapeaux noirs en signe de deuil.
Des femmes éplorées en tchador étaient alignées sur les deux bords des rues et certaines se sont évanouies en raison de l'émotion et de la chaleur, selon un correspondant de l'AFP.
Le cortège, qui s'est ébranlé en début d'après-midi, est arrivé vers 16H00 locales (13H00 GMT) à la mosquée Al-Imamayn al-Hassanayn, où l'ayatollah Fadlallah doit être enterré.
"Je suis venu parce que le +Sayyed+ a été le premier à soutenir la résistance islamique. C'est lui qui a lancé la résistance", affirme Hassan Fakih, 55 ans, arrivé avec sa femme de Nabatiyeh, dans le sud du pays.
"Sa mort est une perte pour le Liban, le monde arabe et les chiites en particulier", renchérit sa femme Amale.
Des membres du Hezbollah en civil surveillaient étroitement le cortège.
Le dignitaire était considéré comme le guide spirituel du mouvement chiite durant les premières années de ce parti fondé au Liban en 1982 avec le soutien des Gardiens de la Révolution iraniens.
Il avait été accusé dans les années 1980 par des médias américains d'être à l'origine des prises d'otages d'Américains au Liban par des groupes radicaux liés à l?Iran. D?autres médias le présentaient au contraire comme un médiateur dans cette crise. La nature de son rôle n'a jamais été élucidée.
Dès les premières années, les relations s'étaient distendues entre le dignitaire et le Hezbollah du fait de l'influence grandissante de Téhéran sur le "parti de Dieu". Mais le "Sayyed" était resté un partisan de la Révolution islamique en Iran et de la lutte armée contre Israël.
"Il était un sincère et proche soutien de la République islamique et durant les 30 dernières années, il a prouvé, dans ses discours et en pratique, sa dévotion à la révolution islamique et à son système", a affirmé lundi le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
Le Grand ayatollah était depuis plus de 40 ans l'une des principales autorités de l'islam chiite dans le monde arabe.
Il a émis des fatwas (décrets religieux) interdisant les crimes dits d'honneur ou l'excision, présentant une image modérée de l'islam dans le domaine social.
Auteur de plusieurs ouvrages théologiques, il était connu pour son pragmatisme, pour être un partisan du dialogue, pour son ouverture sur le développement scientifique et son audace dans l'interprétation des textes de l'islam (ijtihad, propre au chiisme).
Le charismatique religieux à la barbe blanche et au visage serein était connu pour ses avis religieux tolérants, notamment vis-à-vis des femmes.
Une marée noire a envahi les rues de la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, tandis que des hauts-parleurs diffusaient des prières et des discours du dignitaire, décédé dimanche à l'âge de 75 ans à la suite d'une hémorragie interne.
"Le Sayyed (titre donné aux +descendants du Prophète Mahomet+) est le bien-aimé de Dieu", scandaient les fidèles habillés en noir, portant également des portraits du défunt ainsi que des drapeaux noirs en signe de deuil.
Des femmes éplorées en tchador étaient alignées sur les deux bords des rues et certaines se sont évanouies en raison de l'émotion et de la chaleur, selon un correspondant de l'AFP.
Le cortège, qui s'est ébranlé en début d'après-midi, est arrivé vers 16H00 locales (13H00 GMT) à la mosquée Al-Imamayn al-Hassanayn, où l'ayatollah Fadlallah doit être enterré.
"Je suis venu parce que le +Sayyed+ a été le premier à soutenir la résistance islamique. C'est lui qui a lancé la résistance", affirme Hassan Fakih, 55 ans, arrivé avec sa femme de Nabatiyeh, dans le sud du pays.
"Sa mort est une perte pour le Liban, le monde arabe et les chiites en particulier", renchérit sa femme Amale.
Des membres du Hezbollah en civil surveillaient étroitement le cortège.
Le dignitaire était considéré comme le guide spirituel du mouvement chiite durant les premières années de ce parti fondé au Liban en 1982 avec le soutien des Gardiens de la Révolution iraniens.
Il avait été accusé dans les années 1980 par des médias américains d'être à l'origine des prises d'otages d'Américains au Liban par des groupes radicaux liés à l?Iran. D?autres médias le présentaient au contraire comme un médiateur dans cette crise. La nature de son rôle n'a jamais été élucidée.
Dès les premières années, les relations s'étaient distendues entre le dignitaire et le Hezbollah du fait de l'influence grandissante de Téhéran sur le "parti de Dieu". Mais le "Sayyed" était resté un partisan de la Révolution islamique en Iran et de la lutte armée contre Israël.
"Il était un sincère et proche soutien de la République islamique et durant les 30 dernières années, il a prouvé, dans ses discours et en pratique, sa dévotion à la révolution islamique et à son système", a affirmé lundi le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
Le Grand ayatollah était depuis plus de 40 ans l'une des principales autorités de l'islam chiite dans le monde arabe.
Il a émis des fatwas (décrets religieux) interdisant les crimes dits d'honneur ou l'excision, présentant une image modérée de l'islam dans le domaine social.
Auteur de plusieurs ouvrages théologiques, il était connu pour son pragmatisme, pour être un partisan du dialogue, pour son ouverture sur le développement scientifique et son audace dans l'interprétation des textes de l'islam (ijtihad, propre au chiisme).
Le charismatique religieux à la barbe blanche et au visage serein était connu pour ses avis religieux tolérants, notamment vis-à-vis des femmes.