Quinze ans après la visite historique de son prédécesseur très populaire Jean Paul II qui avait qualifié de "message" le pays multiconfessionnel avec ses 35% de chrétiens et 64,6% de musulmans, le pape devrait s'adresser à ses fidèles, divisés aussi bien sur la politique intérieure que sur la guerre en Syrie.
Le pape, dont il s'agit d'un des voyages les plus délicats, vient également conforter des chrétiens d'Orient inquiets face au ras-de-marée islamiste à la suite des révoltes arabes, et plaider pour la fin du conflit syrien et pour que cesse l'armement du régime de Bachar al-Assad comme des rebelles.
Au Liban, et notamment dans "le pays chrétien" au nord de Beyrouth, l'effervescence battait son plein quelques heures avant l'arrivée du souverain pontife, prévue à 13H45 locales (10H45 GMT) à l'aéroport international de Beyrouth où le trafic aérien a été suspendu de 13H00 (10H00 GMT) à 15H00 (12H00 GMT).
Plusieurs routes ont été coupées à Beyrouth et ses banlieues par mesure de sécurité pour cette visite sous haute surveillance, les autorités ayant affirmé à plusieurs reprises que toutes les forces de l'ordre étaient mobilisées, en coopération avec des services de renseignements étrangers.
"Une bénédiction pour le Liban"
"Le Liban attend la visite de la paix", titrait la presse locale vendredi, tandis que sur les banderoles dans les rues on pouvait lire "une preuve éclatante de son amour pour l'Orient". D'autres lui souhaitent la bienvenue en arabe, en français, en allemand et en anglais tandis que trois grandes croix fleuries ont été accrochées sur des ponts.
"C'est génial, tous les gens sont très excités, cette visite est une bénédiction pour le Liban", s'exclame Liliane Khalifé, 50 ans, de la montagne chrétienne du Keserouan. "La meilleure chose, c'est qu'on n'entend plus nos politiciens à la télé, même eux semblent unis pour les préparatifs de la visite". Toutes les écoles chrétiennes ont fermé leurs portes pour l'occasion.
A son arrivée à l'aéroport, le pape, âgé de 85 ans, sera salué par 21 salves de canons de l'armée et accueilli par les dirigeants libanais, dont le président de la République Michel Sleimane, seul chef d'Etat arabe chrétien. A ce moment-là également, les cloches des églises du pays entier retentiront en hommage au chef de l'Eglise catholique.
Il traversera la route de l'aéroport qui jouxte la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le puissant parti chiite armé. La route a d'ailleurs été décorée de banderoles jaunes --couleur du Hezbollah-- signées du "parti de Dieu" sur lesquelles on pouvait lire "Bienvenue dans la patrie de la Résistance", en référence à la lutte armée menée contre Israël par le parti.
Seule fausse note vendredi matin, des photos du pape ont été déchirées à Tripoli, la grande ville du nord qui compte une importante présence salafiste.
A l'occasion de sa deuxième visite au Proche-Orient, après la Terre sainte en 2009, Benoît XVI prononcera pas moins de sept discours.
Exhortation apostolique
Après son arrivée, il se rendra à la Basilique de Saint-Paul à Harissa, long vaisseau ultra-moderne au nord de Beyrouth surplombant la mer, où il va signer "l'exhortation apostolique", fruit du synode sur le Moyen-Orient qu'il avait présidé en 2010.
Cette exhortation devrait lancer un appel fort aux chrétiens à résister à la tentation de l'exil, qui s'est accentué depuis le début en 2011 du Printemps arabe.
Un des moments forts de sa visite sera la rencontre avec les jeunes, chrétiens et musulmans, samedi à 18H00 (15H00 GMT) à Bkerké, siège patriarcal maronite (Eglise catholique orientale).
Le même jour, il rencontrera au palais présidentiel les responsables politiques et religieux dont les chefs des communautés musulmanes (sunnite, chiite, alaouite et druze).
La visite sera clôturée dimanche matin par une messe solennelle sur une esplanade en plein air sur le front de mer, le City Center Waterfront de Beyrouth. Quelque 75.000 places assises sont prévues, mais des milliers de personnes pourront aussi assister à la messe debout.
Selon les organisateurs, des délégations de chrétiens palestiniens, d'Egypte, de Chypre, de la Jordanie, de l'Irak et surtout de Syrie sont attendus samedi pour la rencontre du pape avec les jeunes et dimanche à la messe à Beyrouth.
Le pape, dont il s'agit d'un des voyages les plus délicats, vient également conforter des chrétiens d'Orient inquiets face au ras-de-marée islamiste à la suite des révoltes arabes, et plaider pour la fin du conflit syrien et pour que cesse l'armement du régime de Bachar al-Assad comme des rebelles.
Au Liban, et notamment dans "le pays chrétien" au nord de Beyrouth, l'effervescence battait son plein quelques heures avant l'arrivée du souverain pontife, prévue à 13H45 locales (10H45 GMT) à l'aéroport international de Beyrouth où le trafic aérien a été suspendu de 13H00 (10H00 GMT) à 15H00 (12H00 GMT).
Plusieurs routes ont été coupées à Beyrouth et ses banlieues par mesure de sécurité pour cette visite sous haute surveillance, les autorités ayant affirmé à plusieurs reprises que toutes les forces de l'ordre étaient mobilisées, en coopération avec des services de renseignements étrangers.
"Une bénédiction pour le Liban"
"Le Liban attend la visite de la paix", titrait la presse locale vendredi, tandis que sur les banderoles dans les rues on pouvait lire "une preuve éclatante de son amour pour l'Orient". D'autres lui souhaitent la bienvenue en arabe, en français, en allemand et en anglais tandis que trois grandes croix fleuries ont été accrochées sur des ponts.
"C'est génial, tous les gens sont très excités, cette visite est une bénédiction pour le Liban", s'exclame Liliane Khalifé, 50 ans, de la montagne chrétienne du Keserouan. "La meilleure chose, c'est qu'on n'entend plus nos politiciens à la télé, même eux semblent unis pour les préparatifs de la visite". Toutes les écoles chrétiennes ont fermé leurs portes pour l'occasion.
A son arrivée à l'aéroport, le pape, âgé de 85 ans, sera salué par 21 salves de canons de l'armée et accueilli par les dirigeants libanais, dont le président de la République Michel Sleimane, seul chef d'Etat arabe chrétien. A ce moment-là également, les cloches des églises du pays entier retentiront en hommage au chef de l'Eglise catholique.
Il traversera la route de l'aéroport qui jouxte la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le puissant parti chiite armé. La route a d'ailleurs été décorée de banderoles jaunes --couleur du Hezbollah-- signées du "parti de Dieu" sur lesquelles on pouvait lire "Bienvenue dans la patrie de la Résistance", en référence à la lutte armée menée contre Israël par le parti.
Seule fausse note vendredi matin, des photos du pape ont été déchirées à Tripoli, la grande ville du nord qui compte une importante présence salafiste.
A l'occasion de sa deuxième visite au Proche-Orient, après la Terre sainte en 2009, Benoît XVI prononcera pas moins de sept discours.
Exhortation apostolique
Après son arrivée, il se rendra à la Basilique de Saint-Paul à Harissa, long vaisseau ultra-moderne au nord de Beyrouth surplombant la mer, où il va signer "l'exhortation apostolique", fruit du synode sur le Moyen-Orient qu'il avait présidé en 2010.
Cette exhortation devrait lancer un appel fort aux chrétiens à résister à la tentation de l'exil, qui s'est accentué depuis le début en 2011 du Printemps arabe.
Un des moments forts de sa visite sera la rencontre avec les jeunes, chrétiens et musulmans, samedi à 18H00 (15H00 GMT) à Bkerké, siège patriarcal maronite (Eglise catholique orientale).
Le même jour, il rencontrera au palais présidentiel les responsables politiques et religieux dont les chefs des communautés musulmanes (sunnite, chiite, alaouite et druze).
La visite sera clôturée dimanche matin par une messe solennelle sur une esplanade en plein air sur le front de mer, le City Center Waterfront de Beyrouth. Quelque 75.000 places assises sont prévues, mais des milliers de personnes pourront aussi assister à la messe debout.
Selon les organisateurs, des délégations de chrétiens palestiniens, d'Egypte, de Chypre, de la Jordanie, de l'Irak et surtout de Syrie sont attendus samedi pour la rencontre du pape avec les jeunes et dimanche à la messe à Beyrouth.