Gilad Shalit
"Je crois que nous sommes parvenus au meilleur accord possible compte tenu des circonstances, au moment où des tempêtes déferlent sur le Moyen-Orient", a expliqué le Premier ministre israélien en présentant mardi l'accord qui doit permettre d'échanger le soldat franco-israélien, détenu par le mouvement islamiste Hamas à Gaza depuis 2006, contre 1.O27 détenus palestiniens.
"Il est fort possible que cette occasion unique disparaisse indéfiniment et que nous ne soyons plus jamais capables de ramener Gilad à la maison", a-t-il justifié.
M. Netanyahu a bénéficié du soutien unanime des chefs de la sécurité israélienne, à commencer par le ministre de la Défense Ehud Barak. Le chef d'état-major, le général Benny Gantz, le chef du Mossad (renseignement extérieur), Tamir Pardo, et surtout le chef du Shin Beth (sécurité intérieure), Yoram Cohen, tous récemment investis, ont poussé à l'accord.
"Il y a 20.000 combattants des Brigades Ezzedine al-Qassam (bras armé du Hamas) à Gaza. Peu importe que 200 terroristes les rejoignent", a plaidé Yoram Cohen.
Mettant en garde contre les incertitudes du "Printemps arabe", le patron du Shin Beth a insisté pour traiter du cas Shalit directement avec ses homologues égyptiens "tant que cette option est exploitable".
"Le Hamas a compris qu'il avait besoin du soutien de l'Egypte et qu'il devait être flexible", a-t-il confié aux journalistes.
Dans la même veine, le négociateur israélien David Meidan a témoigné que "l'Egypte, en dépit de tous ses problèmes, a pris l'affaire très au sérieux et a poussé à fond, sans rechigner à aucun effort".
Les efforts du médiateur allemand Gerhard Conrad, eux, n'avaient pas abouti, et il a été écarté en juillet par le Hamas qui l'a jugé "pro-israélien".
Après son élection en février 2009, M. Netanyahu s'était engagé à ramener Shalit "sain et sauf" et ne pouvait donc pas risquer qu'il puisse disparaître, à l'instar de l'aviateur israélien Ron Arad capturé vivant au Liban en 1987.
Depuis trois ans, les conditions d'un échange contre Shalit n'ont pas changé. Il a toujours été question d'un millier de détenus palestiniens libérables en plusieurs phases, mais l'accord achoppait sur plusieurs points.
M. Netanyahu refusait que "des terroristes dangereux" regagnent la Cisjordanie, contrô lée par le président palestinien Mahmoud Abbas.
Il mettait aussi son veto à certains noms figurant sur la liste des libérables réclamés par le Hamas, dont des Arabes israéliens et des Palestiniens de Jérusalem-Est (annexée).
De fait, il a réussi à obtenir du Hamas que Marwane Barghouthi, un ex-chef du Fatah, leader de la seconde Intifada, ne soit pas sur la liste des détenus libérés. D'autres figures resteront en prison, notamment Ahmed Saadat, chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche radicale) ainsi que des cadres du Hamas responsables d'attaques sanglantes.
M. Netanyahu s'est aussi entendu avec le Hamas pour que 165 prisonniers originaires de Cisjordanie soient bannis vers la bande de Gaza et 40 autres à l'étranger, un bannissement d'abord refusé par le mouvement islamiste.
Il a néanmoins accepté d'élargir 6 Arabes israéliens et 14 Palestiniens de Jérusalem-Est, accédant ainsi au voeu d'"unité de la nation palestinienne" affiché par le Hamas.
Ce dernier semble avoir infléchi ses positions en raison des pressions des familles des 6.000 Palestiniens détenus par Israël, mais aussi pour reprendre la main face au président Abbas, auréolé de son succès à l'ONU, et d'avancer vers une respectabilité internationale.
"Il est fort possible que cette occasion unique disparaisse indéfiniment et que nous ne soyons plus jamais capables de ramener Gilad à la maison", a-t-il justifié.
M. Netanyahu a bénéficié du soutien unanime des chefs de la sécurité israélienne, à commencer par le ministre de la Défense Ehud Barak. Le chef d'état-major, le général Benny Gantz, le chef du Mossad (renseignement extérieur), Tamir Pardo, et surtout le chef du Shin Beth (sécurité intérieure), Yoram Cohen, tous récemment investis, ont poussé à l'accord.
"Il y a 20.000 combattants des Brigades Ezzedine al-Qassam (bras armé du Hamas) à Gaza. Peu importe que 200 terroristes les rejoignent", a plaidé Yoram Cohen.
Mettant en garde contre les incertitudes du "Printemps arabe", le patron du Shin Beth a insisté pour traiter du cas Shalit directement avec ses homologues égyptiens "tant que cette option est exploitable".
"Le Hamas a compris qu'il avait besoin du soutien de l'Egypte et qu'il devait être flexible", a-t-il confié aux journalistes.
Dans la même veine, le négociateur israélien David Meidan a témoigné que "l'Egypte, en dépit de tous ses problèmes, a pris l'affaire très au sérieux et a poussé à fond, sans rechigner à aucun effort".
Les efforts du médiateur allemand Gerhard Conrad, eux, n'avaient pas abouti, et il a été écarté en juillet par le Hamas qui l'a jugé "pro-israélien".
Après son élection en février 2009, M. Netanyahu s'était engagé à ramener Shalit "sain et sauf" et ne pouvait donc pas risquer qu'il puisse disparaître, à l'instar de l'aviateur israélien Ron Arad capturé vivant au Liban en 1987.
Depuis trois ans, les conditions d'un échange contre Shalit n'ont pas changé. Il a toujours été question d'un millier de détenus palestiniens libérables en plusieurs phases, mais l'accord achoppait sur plusieurs points.
M. Netanyahu refusait que "des terroristes dangereux" regagnent la Cisjordanie, contrô lée par le président palestinien Mahmoud Abbas.
Il mettait aussi son veto à certains noms figurant sur la liste des libérables réclamés par le Hamas, dont des Arabes israéliens et des Palestiniens de Jérusalem-Est (annexée).
De fait, il a réussi à obtenir du Hamas que Marwane Barghouthi, un ex-chef du Fatah, leader de la seconde Intifada, ne soit pas sur la liste des détenus libérés. D'autres figures resteront en prison, notamment Ahmed Saadat, chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche radicale) ainsi que des cadres du Hamas responsables d'attaques sanglantes.
M. Netanyahu s'est aussi entendu avec le Hamas pour que 165 prisonniers originaires de Cisjordanie soient bannis vers la bande de Gaza et 40 autres à l'étranger, un bannissement d'abord refusé par le mouvement islamiste.
Il a néanmoins accepté d'élargir 6 Arabes israéliens et 14 Palestiniens de Jérusalem-Est, accédant ainsi au voeu d'"unité de la nation palestinienne" affiché par le Hamas.
Ce dernier semble avoir infléchi ses positions en raison des pressions des familles des 6.000 Palestiniens détenus par Israël, mais aussi pour reprendre la main face au président Abbas, auréolé de son succès à l'ONU, et d'avancer vers une respectabilité internationale.