Libération de la journaliste d'Al-Jazira disparue en Syrie


Mercredi 18 Mai 2011 - 09:50
AFP


Doha - La journaliste d'Al-Jazira Dorothy Parvez, disparue en Syrie, a été libérée et est arrivée à Doha en provenance d'Iran, a annoncé mercredi la chaîne satellitaire.


Libération de la journaliste d'Al-Jazira disparue en Syrie
"Dorothy Parvez a été libérée et est arrivée à Doha en provenance d'Iran", a annoncé le bandeau de la chaîne satellitaire en arabe, sans confirmer que la journaliste avait été détenue par les autorités iraniennes.

Dans un communiqué, la chaîne a indiqué que Mme Parvez, une Américano-canado-iranienne travaillant pour le service en anglais d'Al-Jazira, avait été libérée "près de trois semaines après sa disparition après son arrivée à Damas pour couvrir les protestations" pro-démocratie dans ce pays.

"Le mystère entourant la disparition de Dorothy Parvez est demeuré jusqu'à sa libération", a ajouté la chaîne.

Selon le communiqué, la jeune femme est "en bonne santé" et son fiancé, Todd Barker, s'est rendu à Doha pour la retrouver.

La libération de Mme Parvez est intervenue au lendemain de la visite d'un émissaire du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, Mohammad Reza Shibani, à Doha, dont les relations avec Téhéran sont généralement bonnes.

Mme Parvez a disparu en Syrie où elle aurait "tenté d'entrer illégalement" le 29 avril avec un passeport iranien périmé, selon Damas.

L'ambassade de Syrie à Washington a affirmé le 11 mai que la journaliste avait été renvoyée le 1er mai en Iran, "extradée, en accord avec la loi internationale, dans le pays ayant délivré le passeport".

La Syrie avait jugé "très regrettable qu'une journaliste travaillant pour une agence de presse internationale aussi renommée qu'Al-Jazira tente d'entrer dans un pays de deux façons illégales" avec "un passeport arrivé à expiration et une fausse déclaration quant à l'objectif du voyage".

"C'est encore plus troublant", poursuit le communiqué, "si son employeur était informé de cette activité illégale et l'a permise".

L'Iran a affirmé "suivre l'affaire" de la journaliste, sans confirmer ni démentir clairement sa présence en Iran.

Le Qatar entretenait jusqu'à récemment de bonnes relations avec la Syrie. Mais Al-Jazira a été vivement critiquée par les autorités de Damas pour sa couverture jugée exagérée du mouvement de révolte populaire qui a commencé à la mi-mars.

Les médias officiels syriens accusent régulièrement les chaînes satellitaires d'utiliser des images "fabriquées" sans s'assurer de leur source pour la couverture du mouvement de contestation du régime qui a fait, selon les ONG, plus de 800 morts et entraîné au moins 8.000 arrestations.


           

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