Moustapha Abdeljalil
Mais à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a souhaité mettre rapidement fin au mandat accordé à l'Otan, a-t-on appris mercredi auprès de diplomates. L'ambassadeur adjoint de la Libye à l'ONU, Ibrahim Dabbashi, a néanmoins souligné que le CNT pourrait demander formellement au Conseil de le prolonger.
"Le peuple libyen souhaite le maintien des opérations de l'Otan jusqu'à la fin de l'année au moins", a déclaré le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, aux chefs d'état-major des Etats engagés militairement en Libye réunis mercredi à Doha.
A Bruxelles, l'Otan a repoussé à vendredi sa décision sur cette question, afin de mener de nouvelles consultations avec l'ONU et le CNT, selon des sources diplomatiques.
De son côté le chef de la diplomatie française Alain Juppé a affirmé que l'engagement militaire de l'Otan en Libye était "maintenant terminé", ajoutant que la France et ses partenaires de l'Alliance examinaient "une autre façon d'accompagner la transition" en Libye. La mission de l'Otan, entamée le 19 mars dans le cadre d'une résolution de l'ONU visant à protéger les civils, doit s'achever le 31 octobre.
M. Abdeljalil a souligné que sa demande visait à "assurer la protection des frontières, pour empêcher l'afflux d'armes des pays voisins" et à "protéger les Libyens des vestiges du régime de Kadhafi" réfugiés dans ces pays. La présence de très nombreux stocks d'armes et de munitions laissés sans surveillance en Libye inquiète également la communauté internationale, qui redoute qu'ils puissent alimenter des réseaux terroristes.
A l'ONU, de nombreux pays parmi les 15 qui composent le Conseil de sécurité souhaitent que l'Otan s'en tienne à son intention de mettre un terme à son action le 31 octobre et que le Conseil mette fin au mandat accordé à l'Otan dès cette semaine.
De son côté, une porte-parole du département d'Etat américain a déclaré mercredi que des discussions avaient été entamées avec le CNT sur un éventuel nouveau rôle à donner à l'Otan, comme l'aide au contrôle des frontières, une assistance pour la démobilisation des combattants ou pour la récupération des armes en circulation.
Selon le représentant spécial de l'ONU pour la Libye, Ian Martin, le régime de Kadhafi a accumulé "le plus vaste stock de missiles anti-aériens". "Des milliers d'exemplaires ont été détruits lors des opérations de l'Otan. Mais je dois vous faire part de nos inquiétudes croissantes quant au pillage et à la probable prolifération de Manpads (missiles anti-aériens, ndlr)", a-t-il dit devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New-York.
Sur le terrain, un journaliste de l'AFP a constaté la présence dans le désert libyen, à 120 km au sud de Syrte, d'un arsenal de dizaines de milliers de tonnes de munitions dont l'accès est complètement libre. L'ONG Human Rights Watch, qui affirme que de nombreux pillages ont déjà eu lieu sur ce site où elle évalue la quantité de munitions stockées à des "dizaines de milliers de tonnes", a déploré "l'échec" du CNT à "sécuriser les stocks d'armes", alors que "cela fait des mois que nous avertissons le CNT et l'OTAN" du danger.
En marge de la rencontre à Doha, le chef d'état-major du Qatar, le général Hamad ben Ali al-Attiya, a déclaré à l'AFP qu'après la fin de la mission de l'Otan, une autre coalition dirigée par son pays superviserait "l'entraînement des forces armées, la collecte des armes et l'intégration des rebelles au sein des institutions militaires". "Cette coalition regroupera au moins 13 pays dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France", a-t-il ajouté.
Le général qatari a en outre reconnu pour la première fois que des centaines de soldats du Qatar, premier pays arabe à avoir reconnu le CNT, avaient participé aux opérations militaires aux côtés des anti-Kadhafi. Jusqu'à présent, le Qatar n'avait évoqué que sa participation aux opérations aériennes, sous le commandement de l'Otan.
"Des centaines de soldats du Qatar étaient présents dans toutes les régions, ils assuraient les opérations d'entraînement et les transmissions" et "la liaison entre les rebelles et l'Otan".
Le président soudanais Omar el-Béchir a également affirmé avoir soutenu les troupes du CNT, assurant qu'"une partie de l'armement des forces qui sont entrées à Tripoli était soudanaise à 100%".
Par ailleurs, concernant les circonstances, troubles, de la mort du colonel Kadhafi, Ibrahim Dabbashi, ambassadeur libyen adjoint à l'ONU a assuré qu'"aucun révolutionnaire n'a tiré sur Mouammar Kadhafi après son arrestation", selon les premiers éléments d'enquête.
La famille Kadhafi envisage toutefois toujours de porter plainte contre l'Otan pour "crime de guerre" auprès de la Cour pénale internationale.
Sur le plan économique, le Fonds monétaire international a prédit une reprise de l'économie libyenne, actuellement affectée par les conséquences de la guerre, une fois que la production de pétrole sera revenue "à son niveau d'avant le conflit dans le courant du second semestre de l'année prochaine".
"Le peuple libyen souhaite le maintien des opérations de l'Otan jusqu'à la fin de l'année au moins", a déclaré le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, aux chefs d'état-major des Etats engagés militairement en Libye réunis mercredi à Doha.
A Bruxelles, l'Otan a repoussé à vendredi sa décision sur cette question, afin de mener de nouvelles consultations avec l'ONU et le CNT, selon des sources diplomatiques.
De son côté le chef de la diplomatie française Alain Juppé a affirmé que l'engagement militaire de l'Otan en Libye était "maintenant terminé", ajoutant que la France et ses partenaires de l'Alliance examinaient "une autre façon d'accompagner la transition" en Libye. La mission de l'Otan, entamée le 19 mars dans le cadre d'une résolution de l'ONU visant à protéger les civils, doit s'achever le 31 octobre.
M. Abdeljalil a souligné que sa demande visait à "assurer la protection des frontières, pour empêcher l'afflux d'armes des pays voisins" et à "protéger les Libyens des vestiges du régime de Kadhafi" réfugiés dans ces pays. La présence de très nombreux stocks d'armes et de munitions laissés sans surveillance en Libye inquiète également la communauté internationale, qui redoute qu'ils puissent alimenter des réseaux terroristes.
A l'ONU, de nombreux pays parmi les 15 qui composent le Conseil de sécurité souhaitent que l'Otan s'en tienne à son intention de mettre un terme à son action le 31 octobre et que le Conseil mette fin au mandat accordé à l'Otan dès cette semaine.
De son côté, une porte-parole du département d'Etat américain a déclaré mercredi que des discussions avaient été entamées avec le CNT sur un éventuel nouveau rôle à donner à l'Otan, comme l'aide au contrôle des frontières, une assistance pour la démobilisation des combattants ou pour la récupération des armes en circulation.
Selon le représentant spécial de l'ONU pour la Libye, Ian Martin, le régime de Kadhafi a accumulé "le plus vaste stock de missiles anti-aériens". "Des milliers d'exemplaires ont été détruits lors des opérations de l'Otan. Mais je dois vous faire part de nos inquiétudes croissantes quant au pillage et à la probable prolifération de Manpads (missiles anti-aériens, ndlr)", a-t-il dit devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New-York.
Sur le terrain, un journaliste de l'AFP a constaté la présence dans le désert libyen, à 120 km au sud de Syrte, d'un arsenal de dizaines de milliers de tonnes de munitions dont l'accès est complètement libre. L'ONG Human Rights Watch, qui affirme que de nombreux pillages ont déjà eu lieu sur ce site où elle évalue la quantité de munitions stockées à des "dizaines de milliers de tonnes", a déploré "l'échec" du CNT à "sécuriser les stocks d'armes", alors que "cela fait des mois que nous avertissons le CNT et l'OTAN" du danger.
En marge de la rencontre à Doha, le chef d'état-major du Qatar, le général Hamad ben Ali al-Attiya, a déclaré à l'AFP qu'après la fin de la mission de l'Otan, une autre coalition dirigée par son pays superviserait "l'entraînement des forces armées, la collecte des armes et l'intégration des rebelles au sein des institutions militaires". "Cette coalition regroupera au moins 13 pays dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France", a-t-il ajouté.
Le général qatari a en outre reconnu pour la première fois que des centaines de soldats du Qatar, premier pays arabe à avoir reconnu le CNT, avaient participé aux opérations militaires aux côtés des anti-Kadhafi. Jusqu'à présent, le Qatar n'avait évoqué que sa participation aux opérations aériennes, sous le commandement de l'Otan.
"Des centaines de soldats du Qatar étaient présents dans toutes les régions, ils assuraient les opérations d'entraînement et les transmissions" et "la liaison entre les rebelles et l'Otan".
Le président soudanais Omar el-Béchir a également affirmé avoir soutenu les troupes du CNT, assurant qu'"une partie de l'armement des forces qui sont entrées à Tripoli était soudanaise à 100%".
Par ailleurs, concernant les circonstances, troubles, de la mort du colonel Kadhafi, Ibrahim Dabbashi, ambassadeur libyen adjoint à l'ONU a assuré qu'"aucun révolutionnaire n'a tiré sur Mouammar Kadhafi après son arrestation", selon les premiers éléments d'enquête.
La famille Kadhafi envisage toutefois toujours de porter plainte contre l'Otan pour "crime de guerre" auprès de la Cour pénale internationale.
Sur le plan économique, le Fonds monétaire international a prédit une reprise de l'économie libyenne, actuellement affectée par les conséquences de la guerre, une fois que la production de pétrole sera revenue "à son niveau d'avant le conflit dans le courant du second semestre de l'année prochaine".