Un groupe de dirigeants africains, dont le président d'Afrique du sud Jacob Zuma, est attendu dimanche pour y rencontrer les parties en conflit, dont le colonel Kadhafi à Tripoli, et tenter d'obtenir un cessez-le-feu, a annoncé vendredi soir le ministère sud-africain des Affaires étrangères, précisant qu'il avait reçu l'accord de l'Otan.
"Il y a un échange de tirs intensifs d'armes légères, de roquettes et de l'artillerie lourde entre les rebelles et l'armée du régime", a rapporté un photographe de l'AFP, membre d'un groupe de correspondants emmenés par les autorités de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli.
Devant un hô pital de la ville, où les autorités ont accompagné des journalistes pour voir des victimes des affrontements, un officier qui escortait le groupe a été légèrement blessé par un tireur embusqué. "Nous nous sommes jetés au sol, avant de rebrousser chemin", a ajouté le journaliste.
Selon un porte-parole des rebelles dans la ville, quatre personnes ont été tuées, dont deux enfants, et dix blessées vendredi par des obus et des roquettes tirés sur des maisons à Misrata.
"Ces gens ont été tués chez eux et paradoxalement nous n'avons pas eu de victimes sur le front", a-t-il dit, ajoutant qu'une personne a été tuée jeudi et 24 blessés.
Selon lui, les forces loyalistes "ont commencé à tirer des roquettes et des obus de chars sur la ville depuis l'aube. Il y a eu par la suite des violents combats sur la route cô tière".
Ce porte-parole a critiqué à nouveau les forces de l'Otan, qui, selon lui, n'étaient "pas en train de remplir leur mission de protéger les civils. Les civils sont en train d'être tués à Misrata", a-t-il déploré, admettant cependant que "les avions de l'Otan ont détruit totalement les casernes et les bataillons de Kadhafi autour de la ville".
Misrata est pilonnée sans relâche depuis un mois et demi. Rebelles et organisations humanitaires alertent depuis sur le sort des 300.000 habitants de la ville, la troisième du pays, dont plusieurs centaines ont été tués ou blessés par les combats, selon eux.
L'Union européenne s'est dit prête à apporter une aide humanitaire à la ville assiégée, sécurisée si nécessaire par des moyens militaires, dans une lettre adressée vendredi par sa chef de la diplomatie, Catherine Ashton, au secrétaire général de l'ONU.
Sur le front Est, la situation restait confuse dans la région d'Ajdabiya, toujours tenue par les rebelles mais quasi-déserte en ce vendredi férié. En milieu d'après-midi, les forces loyalistes ont tiré plusieurs obus sur l'entrée ouest de la ville, avant de refluer, selon un journaliste de l'AFP.
A l'Ouest, Zenten, à une centaine de km au sud-ouest de Tripoli, est également la cible depuis plusieurs jours de tirs d'obus des forces loyalistes, selon un témoin joint par l'AFP.
La région a connu dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes de l'Otan, mais "la population ne comprend pas pourquoi la coalition ne bombarde pas les blindés de Kadhafi, elle est assez remontée", a-t-il ajouté.
Concernant le raid meurtrier de l'Otan jeudi sur des positions d'insurgés dans la région de Brega (est), la rébellion a affirmé qu'elle ne demandait pas d'excuses mais elle souhaite améliorer ses communications avec l'Alliance.
"C'est un incident très malheureux" et "je regrette vivement les morts" qu'il a occasionnées, a déclaré à Bruxelles le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
Jeudi, des avions de l'Otan avaient ouvert le feu sur une colonne de chars rebelles, faisant au moins quatre morts -deux combattants et deux médecins-, six disparus et 14 blessés, selon le chef d'état-major des insurgés, le général Abdelfatah Younès.
"Le problème est qu'il n'y a aucun lien officiel" entre la direction militaire de la rébellion et l'Otan, a indiqué à l'AFP une source proche des diplomates occidentaux en contact avec la rébellion. Il a précisé que des équipements de télécommunications devaient arriver vendredi à Benghazi pour permettre un lien entre les rebelles et une capitale européenne.
Vendredi environ 400 personnes ont manifesté à Benghazi scandant "A bas l'Otan".
Jacob Zuma et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie et d'Ouganda, qui forment un "panel" de médiateurs au sein de l'Union africaine (UA), doivent se retrouver d'abord en Mauritanie samedi, avant de se rendre dimanche en Libye pour y rencontrer Mouammar Kadhafi ainsi que les responsables de l'insurrection à Benghazi.
"Le comité a reçu l'accord de l'Otan pour entrer en Libye et pour rencontrer à Tripoli le dirigeant libyen. La délégation de l'UA rencontrera également le Conseil national provisoire de transition à Benghazi les 10 et 11 avril", indique un communiqué officiel sud-africain.
"Le point-clé à l'ordre du jour sera l'application immédiate d'un cessez-le-feu de la part des deux parties et l'ouverture d'un dialogue politique entre les deux parties", ajoute le communiqué.
Les ministres européens des Affaires étrangères vont rencontrer mardi un représentant du CNT.
Washington a indiqué que les sanctions économiques américaines avaient été étendues à cinq caciques du régime et à deux oeuvres caritatives détenues par le famille Kadhafi.
"Il y a un échange de tirs intensifs d'armes légères, de roquettes et de l'artillerie lourde entre les rebelles et l'armée du régime", a rapporté un photographe de l'AFP, membre d'un groupe de correspondants emmenés par les autorités de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli.
Devant un hô pital de la ville, où les autorités ont accompagné des journalistes pour voir des victimes des affrontements, un officier qui escortait le groupe a été légèrement blessé par un tireur embusqué. "Nous nous sommes jetés au sol, avant de rebrousser chemin", a ajouté le journaliste.
Selon un porte-parole des rebelles dans la ville, quatre personnes ont été tuées, dont deux enfants, et dix blessées vendredi par des obus et des roquettes tirés sur des maisons à Misrata.
"Ces gens ont été tués chez eux et paradoxalement nous n'avons pas eu de victimes sur le front", a-t-il dit, ajoutant qu'une personne a été tuée jeudi et 24 blessés.
Selon lui, les forces loyalistes "ont commencé à tirer des roquettes et des obus de chars sur la ville depuis l'aube. Il y a eu par la suite des violents combats sur la route cô tière".
Ce porte-parole a critiqué à nouveau les forces de l'Otan, qui, selon lui, n'étaient "pas en train de remplir leur mission de protéger les civils. Les civils sont en train d'être tués à Misrata", a-t-il déploré, admettant cependant que "les avions de l'Otan ont détruit totalement les casernes et les bataillons de Kadhafi autour de la ville".
Misrata est pilonnée sans relâche depuis un mois et demi. Rebelles et organisations humanitaires alertent depuis sur le sort des 300.000 habitants de la ville, la troisième du pays, dont plusieurs centaines ont été tués ou blessés par les combats, selon eux.
L'Union européenne s'est dit prête à apporter une aide humanitaire à la ville assiégée, sécurisée si nécessaire par des moyens militaires, dans une lettre adressée vendredi par sa chef de la diplomatie, Catherine Ashton, au secrétaire général de l'ONU.
Sur le front Est, la situation restait confuse dans la région d'Ajdabiya, toujours tenue par les rebelles mais quasi-déserte en ce vendredi férié. En milieu d'après-midi, les forces loyalistes ont tiré plusieurs obus sur l'entrée ouest de la ville, avant de refluer, selon un journaliste de l'AFP.
A l'Ouest, Zenten, à une centaine de km au sud-ouest de Tripoli, est également la cible depuis plusieurs jours de tirs d'obus des forces loyalistes, selon un témoin joint par l'AFP.
La région a connu dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes de l'Otan, mais "la population ne comprend pas pourquoi la coalition ne bombarde pas les blindés de Kadhafi, elle est assez remontée", a-t-il ajouté.
Concernant le raid meurtrier de l'Otan jeudi sur des positions d'insurgés dans la région de Brega (est), la rébellion a affirmé qu'elle ne demandait pas d'excuses mais elle souhaite améliorer ses communications avec l'Alliance.
"C'est un incident très malheureux" et "je regrette vivement les morts" qu'il a occasionnées, a déclaré à Bruxelles le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
Jeudi, des avions de l'Otan avaient ouvert le feu sur une colonne de chars rebelles, faisant au moins quatre morts -deux combattants et deux médecins-, six disparus et 14 blessés, selon le chef d'état-major des insurgés, le général Abdelfatah Younès.
"Le problème est qu'il n'y a aucun lien officiel" entre la direction militaire de la rébellion et l'Otan, a indiqué à l'AFP une source proche des diplomates occidentaux en contact avec la rébellion. Il a précisé que des équipements de télécommunications devaient arriver vendredi à Benghazi pour permettre un lien entre les rebelles et une capitale européenne.
Vendredi environ 400 personnes ont manifesté à Benghazi scandant "A bas l'Otan".
Jacob Zuma et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie et d'Ouganda, qui forment un "panel" de médiateurs au sein de l'Union africaine (UA), doivent se retrouver d'abord en Mauritanie samedi, avant de se rendre dimanche en Libye pour y rencontrer Mouammar Kadhafi ainsi que les responsables de l'insurrection à Benghazi.
"Le comité a reçu l'accord de l'Otan pour entrer en Libye et pour rencontrer à Tripoli le dirigeant libyen. La délégation de l'UA rencontrera également le Conseil national provisoire de transition à Benghazi les 10 et 11 avril", indique un communiqué officiel sud-africain.
"Le point-clé à l'ordre du jour sera l'application immédiate d'un cessez-le-feu de la part des deux parties et l'ouverture d'un dialogue politique entre les deux parties", ajoute le communiqué.
Les ministres européens des Affaires étrangères vont rencontrer mardi un représentant du CNT.
Washington a indiqué que les sanctions économiques américaines avaient été étendues à cinq caciques du régime et à deux oeuvres caritatives détenues par le famille Kadhafi.