La chronique, à paraître mercredi, qui court de l'attentat contre Charlie Hebdo jusqu'à la désignation du "duc de Sablé" comme candidat de la droite à la présidentielle, se lit avec délectation même si elle laisse un goût amer.
Comme dans les volumes consacrés au "règne de Nicolas Ier" (six opus publiés entre 2008 et 2013), le taciturne et sarcastique membre de l'Académie Goncourt n'épargne personne. A la manière de La Bruyère ou de Saint-Simon, il cisèle des portraits vachards des éminences de tous bords.
Il y a évidemment François IV, surnommé aussi François-le-souple, François-l'hésitant ou François-le triste. On croise le duc d'Evry, le comte Macron et, du côté de l'opposition, Nicolas-le-teigneux, la redoutable Mlle de Montretout et sa nièce Marionnette.
Mais le livre ne saurait se résumer à une brillante galerie de portraits. L'auteur de "La bataille" nous remémore les tristes événements survenus en France au cours des derniers mois: attaque du Bataclan, attentat de Nice... Spectateur désenchanté, il parle d'un pays ou tout part à vau-l'eau. "Une vague de méfiance submergeait le pays (...) Les gens vivaient dans un climat de tension que l'état du monde accentuait", écrit-il.
Rambaud épingle "le sultan de Turquie" asseyant son pouvoir en remplissant ses prisons, "l'empereur de Chine" envoyant ses marins "gesticuler en mer pour récupérer des îlots stratégiques et du pétrole sous-marin", "le tsar Vladimir" qui rêve "de reconstruire l'Union soviétique avec ses militaires".
"Que pesait notre François IV là-dedans?", s'interroge l'écrivain que l'on sent anéanti par la vague de populisme qui balaie l'Europe et les États-Unis. "Le Donald fut élu à la Maison Blanche malgré ses mauvaises manières, ses injures, sa vulgarité et ses énormes mensonges, mais la vérité semblait ne plus servir à rien", dit-il avec amertume.
Le livre s'achève au moment où François IV renonce à briguer un second mandat. "Qui finirait par le remplacer? Inch Allah! Après lui le déluge."
Comme dans les volumes consacrés au "règne de Nicolas Ier" (six opus publiés entre 2008 et 2013), le taciturne et sarcastique membre de l'Académie Goncourt n'épargne personne. A la manière de La Bruyère ou de Saint-Simon, il cisèle des portraits vachards des éminences de tous bords.
Il y a évidemment François IV, surnommé aussi François-le-souple, François-l'hésitant ou François-le triste. On croise le duc d'Evry, le comte Macron et, du côté de l'opposition, Nicolas-le-teigneux, la redoutable Mlle de Montretout et sa nièce Marionnette.
Mais le livre ne saurait se résumer à une brillante galerie de portraits. L'auteur de "La bataille" nous remémore les tristes événements survenus en France au cours des derniers mois: attaque du Bataclan, attentat de Nice... Spectateur désenchanté, il parle d'un pays ou tout part à vau-l'eau. "Une vague de méfiance submergeait le pays (...) Les gens vivaient dans un climat de tension que l'état du monde accentuait", écrit-il.
Rambaud épingle "le sultan de Turquie" asseyant son pouvoir en remplissant ses prisons, "l'empereur de Chine" envoyant ses marins "gesticuler en mer pour récupérer des îlots stratégiques et du pétrole sous-marin", "le tsar Vladimir" qui rêve "de reconstruire l'Union soviétique avec ses militaires".
"Que pesait notre François IV là-dedans?", s'interroge l'écrivain que l'on sent anéanti par la vague de populisme qui balaie l'Europe et les États-Unis. "Le Donald fut élu à la Maison Blanche malgré ses mauvaises manières, ses injures, sa vulgarité et ses énormes mensonges, mais la vérité semblait ne plus servir à rien", dit-il avec amertume.
Le livre s'achève au moment où François IV renonce à briguer un second mandat. "Qui finirait par le remplacer? Inch Allah! Après lui le déluge."