Londres va investir 2,1 milliards de livres de plus pour un Brexit sans accord


Jeudi 1 Août 2019 - 11:34
Reuters


Londres - Le Royaume-Uni investira 2,1 milliards de livres supplémentaires (2,3 milliards d’euros) pour stockage de médicaments, embauche de douaniers et autres campagnes d’information dans l’éventualité d’un Brexit sans accord.


Le nouveau Premier ministre Boris Johnson, qui a succédé à Theresa May la semaine dernière, s’est engagé à quitter l’Union européenne d’ici trois mois quoi qu’il arrive. Il est prêt à une sortie sans mesures d’accompagnement sauf si les autres Etats membres de l’UE acceptent de renégocier l’accord conclu avec Theresa May en novembre dernier.

Le nouveau gouvernement veut notamment supprimer la clause de sauvegarde qui doit empêcher en dernier recours le rétablissement d’une frontière physique entre la république d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord

Les dépenses supplémentaires, annoncées mercredi soir par le nouveau ministre des Finances Sajid Javid, permettront par exemple d’engager 500 fonctionnaires des douanes supplémentaires et d’améliorer l’infrastructure autour des ports.

Pour préparer la population à un Brexit dur, 138 millions de livres seront consacrés à une campagne de publicité gérante.

“Avec 92 jours restant avant que le Royaume-Uni ne quitte l’Union européenne, il est essentiel d’intensifier notre planification pour que nous soyons prêts”, a déclaré Sajid Javid.

Cela porte à 6,3 milliards de livres les sommes allouées aux préparatifs du Brexit.

L’opposition travailliste a évoqué un “gaspillage consternant de l’argent des contribuables”.

De nombreux investisseurs estiment qu’un Brexit sans accord fera basculer la Grande-Bretagne en récession, déstabilisera les marchés financiers et affaiblira la position de Londres en tant que centre financier international de premier plan.

Sans exclure la possibilité de difficultés à court terme, les partisans du Brexit soulignent qu’à terme, le Royaume-Uni sera plus prospère s’il quitte l’Union européenne.

Le prédécesseur de Javid, Philip Hammond, qui était opposé à l’idée de quitter l’Union européenne sans accord, a été accusé par les partisans du Brexit de ne pas avoir dépensé suffisamment d’argent pour préparer la Grande-Bretagne à un Brexit dur, ce qui a affaibli sa position dans les négociations avec Bruxelles.


           

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