Liu, 53 ans, un écrivain et ancien professeur d'université qui avait déjà connu la prison après la répression du mouvement démocratique de Tiananmen, s'est également vu priver de ses "droits politiques pendant deux ans", ont indiqué ses avocats.
Ces derniers n'ont pas dit s'il allait faire appel.
"Nous sommes en désaccord avec ce verdict, car nous avions plaidé non coupable", a déclaré Mo Shaoping, l'un de ses défenseurs.
Liu avait comparu mercredi deux heures et demie durant pour "subversion du pouvoir de l'Etat" après avoir été l'un des auteurs de la "Charte 08", un texte réclamant une Chine démocratique.
Cité par l'agence officielle Chine Nouvelle, le tribunal a affirmé "avoir suivi strictement la procédure judiciaire dans cette affaire et protégé pleinement les droits à la défense de Liu".
"Le procès était ouvert au public. Deux avocats ont défendu Liu et sa famille était présente", a ajouté un communiqué du tribunal, cité par Chine Nouvelle.
Les journalistes et diplomates étrangers n'ont pas pu assister au procès mercredi, ni à la lecture du verdict vendredi.
Les associations des droits de l'Homme ont dénoncé une peine très lourde.
"C'est une peine très, très sévère, qui reflète aussi un durcissement politique, que nous avons observé depuis la préparation des jeux Olympiques", a estimé Nicholas Bequelin, chercheur à la division Asie de l'organisation Human Rights Watch, basé à Hong Kong.
"Le Parti (communiste) ne pouvait pas laisser sans réponse le défi de la +Charte 08+, c'est une réponse extrêmement forte. Liu Xiaobo est un bouc-émissaire sacrifié pour envoyer un message", a estimé M. Bequelin.
Dans un communiqué, l'ONG Amnesty International s'est déclarée "extrêmement inquiète pour les autres signataires de la +Charte 08+ et pour la liberté d'expression en Chine".
Selon l'organisation, la Chine a condamné depuis 2003 plus de 35 personnes "sous l'accusation vague d'+incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat+".
"Parmi ces condamnations, celle de Liu Xiaobo est la plus longue depuis 2003", a souligné Amnesty.
Premier pays occidental à réagir, les Etats-Unis ont fait part de leur inquiétude, estimant que "la persécution d'individus pour l'expression pacifique d'idées politiques est incompatible avec les normes des droits de l'Homme reconnues internationalement".
Washington a de nouveau appelé à la libération du dissident, qui "a oeuvré pacifiquement à l'établissement d'un processus démocratique en Chine".
Jeudi, la Chine avait dénoncé les "ingérences grossières" de certains pays étrangers après le procès de Liu, demandant le respect de la "souveraineté judiciaire chinoise".
Le verdict a été prononcé le jour de Noël, une période festive en Occident souvent utilisée par les autorités chinoises, selon les militants des droits de l'Homme, pour régler les cas des dissidents.
En 2007, Hu Jia avait ainsi été arrêté un 27 décembre, puis accusé de subversion avant d'être condamné.
Un an plus tôt, c'était l'avocat Gao Zhisheng qui avait été accusé puis condamné à trois ans de prison juste avant Noël.
Ces derniers n'ont pas dit s'il allait faire appel.
"Nous sommes en désaccord avec ce verdict, car nous avions plaidé non coupable", a déclaré Mo Shaoping, l'un de ses défenseurs.
Liu avait comparu mercredi deux heures et demie durant pour "subversion du pouvoir de l'Etat" après avoir été l'un des auteurs de la "Charte 08", un texte réclamant une Chine démocratique.
Cité par l'agence officielle Chine Nouvelle, le tribunal a affirmé "avoir suivi strictement la procédure judiciaire dans cette affaire et protégé pleinement les droits à la défense de Liu".
"Le procès était ouvert au public. Deux avocats ont défendu Liu et sa famille était présente", a ajouté un communiqué du tribunal, cité par Chine Nouvelle.
Les journalistes et diplomates étrangers n'ont pas pu assister au procès mercredi, ni à la lecture du verdict vendredi.
Les associations des droits de l'Homme ont dénoncé une peine très lourde.
"C'est une peine très, très sévère, qui reflète aussi un durcissement politique, que nous avons observé depuis la préparation des jeux Olympiques", a estimé Nicholas Bequelin, chercheur à la division Asie de l'organisation Human Rights Watch, basé à Hong Kong.
"Le Parti (communiste) ne pouvait pas laisser sans réponse le défi de la +Charte 08+, c'est une réponse extrêmement forte. Liu Xiaobo est un bouc-émissaire sacrifié pour envoyer un message", a estimé M. Bequelin.
Dans un communiqué, l'ONG Amnesty International s'est déclarée "extrêmement inquiète pour les autres signataires de la +Charte 08+ et pour la liberté d'expression en Chine".
Selon l'organisation, la Chine a condamné depuis 2003 plus de 35 personnes "sous l'accusation vague d'+incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat+".
"Parmi ces condamnations, celle de Liu Xiaobo est la plus longue depuis 2003", a souligné Amnesty.
Premier pays occidental à réagir, les Etats-Unis ont fait part de leur inquiétude, estimant que "la persécution d'individus pour l'expression pacifique d'idées politiques est incompatible avec les normes des droits de l'Homme reconnues internationalement".
Washington a de nouveau appelé à la libération du dissident, qui "a oeuvré pacifiquement à l'établissement d'un processus démocratique en Chine".
Jeudi, la Chine avait dénoncé les "ingérences grossières" de certains pays étrangers après le procès de Liu, demandant le respect de la "souveraineté judiciaire chinoise".
Le verdict a été prononcé le jour de Noël, une période festive en Occident souvent utilisée par les autorités chinoises, selon les militants des droits de l'Homme, pour régler les cas des dissidents.
En 2007, Hu Jia avait ainsi été arrêté un 27 décembre, puis accusé de subversion avant d'être condamné.
Un an plus tôt, c'était l'avocat Gao Zhisheng qui avait été accusé puis condamné à trois ans de prison juste avant Noël.