
Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway
D'où ce mélange surréaliste d'ingrédients digne d'une décoction de chimiste fou: de la satire sociale pour dénoncer la vénalité d'une industrie pharmaceutique ultra-concurrentielle, de la pure comédie potache avec un gros "side-kick" geek comme il faut, du romantisme en bonne et due forme avec une chute classique, et enfin du mélodrame avec une héroïne malade et condamnée à la déchéance physique, le tout planté dans le joyeux décor des années 1990, rappelez-vous, l'euphorie des bulles Internet, l'affaire Bill Clinton, sa stagiaire et ses cigares, l'ère de tous les possibles, y compris au lit, avec la petite pilule bleue qu'on appelait Viagra.
Au final, "Love et autres drogues" (sortie mercredi dans les salles en France) est une drô le de comédie romantique: on y pleure comme dans "Beignets de tomates vertes", on y rit comme dans "40 ans et toujours puceau", on y dénonce le business comme dans "Thank you for Smoking" et puis, on y fait l'amour comme jamais auparavant dans un produit made in Hollywood. C'est dire si le résultat est bancal, issu d'un beau mic-mac scénaristique destiné à rendre le film "bankable" à tout prix. Mais de ce chaos émerge le couple romantique le plus torride de l'année, Jamie et Maggie, alias Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway, dont la beauté, l'alchimie et le charisme transforment ce petit film biscornu en un petit bijou du genre.
New York, 1996. Avec ses yeux bleus, son allure de mec branché et son sourire ravageur, Jamie (Jake Gyllenhaal) est un vrai séducteur bourré de charmes. Très sûr de lui sur le plan physique, il manque terriblement de confiance en lui pour tout le reste. Canard boiteux d'une illustre famille de médecins, il a abandonné ses études (de médecine) pour enchaîner des petits boulots, sans trop savoir quoi faire de sa vie. D'ailleurs, il vient de lâcher son dernier job, vendeur dans un magasin de matériel Hifi. Le patron l'a mis à la porte: il couchait avec sa femme.
Son frère cadet, Josh (Josh Gad) le prend alors en pitié et lui offre un job dans l'industrie pharmaceutique, chez Pfizer. A charge pour Jamie d'user de ses talents de bonimenteur pour fourguer ses cargaisons de médicaments aux cabinets les plus en vogue. Arrivé sur le marché en pleine guerre d'antidépresseurs, Zoloft contre Zanax, le jeune commercial va donc employer tous les moyens pour séduire le personnel -surtout féminin- des cabinets de médecine pour placer ses produits. Et il y réussit plutô t bien, jusqu'à sa rencontre avec Maggie (Anne Hathaway). Belle, indépendante, ultra-cynique, la jeune femme semble lire parfaitement dans son jeu. Atteinte d'un Parkinson précoce, elle vit au jour le jour et refuse toute relation amoureuse sérieuse, pour ne pas faire subir sa maladie à ses compagnons.
Des échanges verbaux follement stimulants, un même refus de l'engagement émotionnel et une alchimie puissante: entre Jamie et Maggie, l'étincelle est avant tout physique. Pas de sentiments, pas d'histoire d'amour ni de bluette, mais du sexe: des rencontres brèves, ici et là, juste pour coucher et s'oublier un moment, sans promesses ni attentes. Seulement, petit à petit, cette histoire sans lendemain prend de la place. Et tandis que Jamie s'enrichit en vendant la nouvelle invention de Pfizer, des petites pilules bleues appelées Viagra, il se rend compte qu'il est lui-même de plus en plus "accro" à cette séduisante malade qu'il fréquente depuis peu.
Ici, pas de rencontre en demi-teintes ni de rendez-vous préparés, pas de dîner aux chandelles ni de dessert au coin du feu, mais du sexe brut. Partout. Dans un lit, sur le parquet, debout dans une arrière-cour ou la cave d'un café: le film pourrait tout aussi bien s'appeler "Sexe et autres drogues", car c'est bien ainsi que démarre cette comédie "romantique", par une histoire de cul. Puis vient l'amour et ses autres complications, dont la dépendance, aussi dangereuse qu'une véritable drogue.
Partant de ce postulat, les auteurs de "Love et autres drogues" ont créé une histoire attachante, installée dans un univers très éloigné du genre, l'industrie pharmaceutique et la vente en porte à porte de médicaments, dont la drogue la plus célèbre de la fin du dernier millénaire, le Viagra.
Grâce au charme étourdissant des deux acteurs, Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway, cette histoire de sexe et d'amour en profite pour bousculer quelques clichés de genre et balancer certaines vérités sur le système de santé à l'américaine, avant de poursuivre joliment son cours jusqu'à une fin que l'on aurait aimé moins prévisible. Malgré cela, "Love et autres drogues" réussit le pari de charmer, étonner et émouvoir, ce qui était loin d'être une évidence, pour une petite comédie romantique de fin d'année.
Au final, "Love et autres drogues" (sortie mercredi dans les salles en France) est une drô le de comédie romantique: on y pleure comme dans "Beignets de tomates vertes", on y rit comme dans "40 ans et toujours puceau", on y dénonce le business comme dans "Thank you for Smoking" et puis, on y fait l'amour comme jamais auparavant dans un produit made in Hollywood. C'est dire si le résultat est bancal, issu d'un beau mic-mac scénaristique destiné à rendre le film "bankable" à tout prix. Mais de ce chaos émerge le couple romantique le plus torride de l'année, Jamie et Maggie, alias Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway, dont la beauté, l'alchimie et le charisme transforment ce petit film biscornu en un petit bijou du genre.
New York, 1996. Avec ses yeux bleus, son allure de mec branché et son sourire ravageur, Jamie (Jake Gyllenhaal) est un vrai séducteur bourré de charmes. Très sûr de lui sur le plan physique, il manque terriblement de confiance en lui pour tout le reste. Canard boiteux d'une illustre famille de médecins, il a abandonné ses études (de médecine) pour enchaîner des petits boulots, sans trop savoir quoi faire de sa vie. D'ailleurs, il vient de lâcher son dernier job, vendeur dans un magasin de matériel Hifi. Le patron l'a mis à la porte: il couchait avec sa femme.
Son frère cadet, Josh (Josh Gad) le prend alors en pitié et lui offre un job dans l'industrie pharmaceutique, chez Pfizer. A charge pour Jamie d'user de ses talents de bonimenteur pour fourguer ses cargaisons de médicaments aux cabinets les plus en vogue. Arrivé sur le marché en pleine guerre d'antidépresseurs, Zoloft contre Zanax, le jeune commercial va donc employer tous les moyens pour séduire le personnel -surtout féminin- des cabinets de médecine pour placer ses produits. Et il y réussit plutô t bien, jusqu'à sa rencontre avec Maggie (Anne Hathaway). Belle, indépendante, ultra-cynique, la jeune femme semble lire parfaitement dans son jeu. Atteinte d'un Parkinson précoce, elle vit au jour le jour et refuse toute relation amoureuse sérieuse, pour ne pas faire subir sa maladie à ses compagnons.
Des échanges verbaux follement stimulants, un même refus de l'engagement émotionnel et une alchimie puissante: entre Jamie et Maggie, l'étincelle est avant tout physique. Pas de sentiments, pas d'histoire d'amour ni de bluette, mais du sexe: des rencontres brèves, ici et là, juste pour coucher et s'oublier un moment, sans promesses ni attentes. Seulement, petit à petit, cette histoire sans lendemain prend de la place. Et tandis que Jamie s'enrichit en vendant la nouvelle invention de Pfizer, des petites pilules bleues appelées Viagra, il se rend compte qu'il est lui-même de plus en plus "accro" à cette séduisante malade qu'il fréquente depuis peu.
Ici, pas de rencontre en demi-teintes ni de rendez-vous préparés, pas de dîner aux chandelles ni de dessert au coin du feu, mais du sexe brut. Partout. Dans un lit, sur le parquet, debout dans une arrière-cour ou la cave d'un café: le film pourrait tout aussi bien s'appeler "Sexe et autres drogues", car c'est bien ainsi que démarre cette comédie "romantique", par une histoire de cul. Puis vient l'amour et ses autres complications, dont la dépendance, aussi dangereuse qu'une véritable drogue.
Partant de ce postulat, les auteurs de "Love et autres drogues" ont créé une histoire attachante, installée dans un univers très éloigné du genre, l'industrie pharmaceutique et la vente en porte à porte de médicaments, dont la drogue la plus célèbre de la fin du dernier millénaire, le Viagra.
Grâce au charme étourdissant des deux acteurs, Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway, cette histoire de sexe et d'amour en profite pour bousculer quelques clichés de genre et balancer certaines vérités sur le système de santé à l'américaine, avant de poursuivre joliment son cours jusqu'à une fin que l'on aurait aimé moins prévisible. Malgré cela, "Love et autres drogues" réussit le pari de charmer, étonner et émouvoir, ce qui était loin d'être une évidence, pour une petite comédie romantique de fin d'année.