
Cette gargouille, sculptée dans la tradition médiévale des bâtisseurs de cathédrales, est perchée à une douzaine de mètres sur un côté de l'édifice classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle ne dénote pas dans le décor, si ce n'est qu'elle est dépourvue de la patine du temps, et les touristes nombreux ne la remarquent pas d'emblée, d'autant qu'elle surplombe un échafaudage.
"Ah bon? C'est un musulman?", s'étonne une passante, "Je ne suis pas choquée, juste étonnée". "De toutes les façons", renchérit son compagnon, "s'ils ont fait ça, c'est qu'ils en avaient le droit".
"Il n'y a eu aucune interdiction, ni aucune autorisation de l'Eglise", explique Pierre Durieux, chargé de communication à l'archevêché de Lyon. "Dans l'histoire, les gargouilles ont toujours été des figures profanes laissant parfois la place à la satire ou l'ironie. En outre, elles ne sont pas dans l'église, mais à l'extérieur".
La gargouille à l'effigie d'Ahmed Benzizine s'accompagne de l'inscription gravée "Dieu est grand", en français mais aussi en arabe ("Allah akhbar"). Ce qui a aussitôt suscité l'ire des Jeunesses identitaires lyonnaises. Elles dénoncent sur leur site internet le fait qu'"à Lyon, les musulmans se paient le luxe de s’approprier nos églises, en toute tranquillité et avec la complicité des autorités catholiques".
Les jeunes identitaires "ne sont pas plus chrétiens que les autres", estime Pierre Durieux, qui ne trouve rien à redire à ce "symbole d'oecuménisme".
"Je suis Français, musulman pratiquant, et je travaille depuis toujours sur des monuments historiques", explique Ahmed à l'AFP, qui assure avoir un grand respect pour les lieux sacrés". "Je peux travailler sur des mosquées, des synagogues".
Il rappelle que "c'est une tradition du Moyen-Age de représenter par des gargouilles certains de ceux qui ont travaillé sur le chantier des cathédrales". "C'est ce qu'a fait le tailleur de pierres Emmanuel Fourchet", souligne-t-il.
Pour Kamel Kabtane, recteur de la grande Mosquée de Lyon, "c'est un clin d'oeil, un de plus, à l'amitié islamo-chrétienne à Lyon". "Lyon est la première grande ville de province a avoir entrepris, dans les années 80 la construction d'une mosquée digne de ce nom", rappelle le recteur pour qui "il se passe ici des choses qu'on ne voit nulle part ailleurs". Déjà "en 1875, lors de la consécration de Notre-Dame de Fourvière, l'émir Abd-el-Kader était présent".
"Ah bon? C'est un musulman?", s'étonne une passante, "Je ne suis pas choquée, juste étonnée". "De toutes les façons", renchérit son compagnon, "s'ils ont fait ça, c'est qu'ils en avaient le droit".
"Il n'y a eu aucune interdiction, ni aucune autorisation de l'Eglise", explique Pierre Durieux, chargé de communication à l'archevêché de Lyon. "Dans l'histoire, les gargouilles ont toujours été des figures profanes laissant parfois la place à la satire ou l'ironie. En outre, elles ne sont pas dans l'église, mais à l'extérieur".
La gargouille à l'effigie d'Ahmed Benzizine s'accompagne de l'inscription gravée "Dieu est grand", en français mais aussi en arabe ("Allah akhbar"). Ce qui a aussitôt suscité l'ire des Jeunesses identitaires lyonnaises. Elles dénoncent sur leur site internet le fait qu'"à Lyon, les musulmans se paient le luxe de s’approprier nos églises, en toute tranquillité et avec la complicité des autorités catholiques".
Les jeunes identitaires "ne sont pas plus chrétiens que les autres", estime Pierre Durieux, qui ne trouve rien à redire à ce "symbole d'oecuménisme".
"Je suis Français, musulman pratiquant, et je travaille depuis toujours sur des monuments historiques", explique Ahmed à l'AFP, qui assure avoir un grand respect pour les lieux sacrés". "Je peux travailler sur des mosquées, des synagogues".
Il rappelle que "c'est une tradition du Moyen-Age de représenter par des gargouilles certains de ceux qui ont travaillé sur le chantier des cathédrales". "C'est ce qu'a fait le tailleur de pierres Emmanuel Fourchet", souligne-t-il.
Pour Kamel Kabtane, recteur de la grande Mosquée de Lyon, "c'est un clin d'oeil, un de plus, à l'amitié islamo-chrétienne à Lyon". "Lyon est la première grande ville de province a avoir entrepris, dans les années 80 la construction d'une mosquée digne de ce nom", rappelle le recteur pour qui "il se passe ici des choses qu'on ne voit nulle part ailleurs". Déjà "en 1875, lors de la consécration de Notre-Dame de Fourvière, l'émir Abd-el-Kader était présent".