Mandela, le "leader de la liberté"


Mercredi 18 Juillet 2018 - 12:48
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Le 100ème anniversaire du légendaire Sud-Africain, Nelson Mandela, connu pour être le "leader de la liberté et de la réconciliation", est célébré à travers le monde entier.


Fils d’un chef de tribu, Mandela, né le 18 juillet 1918 dans la région de Mveza de la province de Cap Orientale, a consacré toute sa vie à lutter contre le régime d'apartheid et le suprémacisme blanc et ce, afin d’instaurer l’égalité entre l’ensemble des individus de la société sans distinction de couleur de peau. 

Suite à sa victoire contre le régime d’apartheid, Mandela a préféré ouvrir ses bras à la communauté blanche de la nation plutôt que de nourrir la haine. C’est là, sans aucun doute l’une des plus importantes raisons de l’admiration mondiale à son égard. 

Né "Rolihlahla Dalibhunga", Mandela est baptisé, comme le voulait l’époque, "Nelson" par son institutrice, le premier jour de sa scolarisation. 

Mandela qui s’est mis en avant à travers sa résistance contre le racisme, a été renvoyé de l’université pour avoir démissionné de son poste au conseil représentatif des étudiants (CRE). Mandela avait ainsi reçu sa première condamnation pour les longues années de lutte qu’il allait mener. 

Diplômé de droit grâce à l'enseignement à distance, Mandela a ouvert un cabinet d'avocat en compagnie d’Oliver Tambo, premier avocat noir du pays

A 25 ans, le leader légendaire est entré au Congrès National Africain (ANC) pour défendre les droits des non-blancs contre le gouvernement des blancs. 

Avec ses amis proches, Walter Sisulu et Oliver Tombo, il a créé la ligue de jeunesse de l’ANC dont il est devenu le président. 

Alors que les conséquences du racisme se faisaient plus visibles dans les années 1950, Mandela a préconisé une organisation plus militante et s’est lancé de manière active dans le parti. 

Arrêté à maintes reprises pour ses idéaux, le leader a été banni du gouvernement en raison de ses activités politiques. 

- Massacre de Sharpville

En 1960, des manifestations ont éclaté en Afrique du Sud, après que le gouvernement raciste ait déclaré l’ANC illégal. 

La répression policière s’est soldée par la mort de 69 manifestants noirs.

Suite à cet événement, distingué dans les pages de l’Histoire comme étant le «massacre de Sharpville», le mouvement de résistance qui s’est accru a été réprimé par les forces de sécurité qui ont procédé à l’arrestation de milliers de personnes.

Mandela, qui a renoncé à la résistance passive après le massacre, a été arrêté dès son retour d’un voyage à l'étranger effectué en vue de collecter des armes et de l'argent.

Accusé de provoquer le public et de tenter de renverser le gouvernement, Mandela a été condamné, en 1964, à la réclusion à perpétuité dans l’affaire "Rinova". 

"J'ai embrassé l'idéal d'une société démocratique et libre, où toutes les personnes vivent ensemble dans l'harmonie et l'égalité des chances", a t-il déclaré pendant le procès. 

"C'est l'idéal au nom duquel je veux vivre et que je veux atteindre, mais je suis prêt à mourir pour cet honneur lorsque cela sera nécessaire", a martelé le leader légendaire. 

- La liberté 27 ans plus tard

Expédié d’abord dans la prison sur l'île de Robben Island, Mandela est, dix-huit ans plus tard, transféré dans la prison à Pollsmoor, dans ville du Cap. 

Suite à la campagne internationale, initiée par son ami Oliver Tambo et grâce à la propagation des réactions contre le racisme dans le monde entier, Mandela est devenu le symbole de la lutte pour la liberté des Africains. 

Après avoir passé 27 ans derrière les barreaux, Mandela a retrouvé la liberté, le 11 février 1990, en raison notamment de l’augmentation des pressions extérieures.

- Premier leader noir du pays

Mandela qui a participé aux premières élections démocratiques en Afrique du Sud, est devenu le premier président noir du pays en 1994.

À la suite des élections, marquées par la participation de l’ensemble des fractions de la société, Mandela a débuté sa prise de fonction sous les prières des chrétiens, des musulmans, des juifs et des hindous. 

En octroyant la position de vice-président de son cabinet au dernier premier ministre du régime raciste, Frederick Willem de Klerk, le leader a souligné que la paix, et non pas la haine, serait désormais seule souveraine dans le pays. 

En 1993, Mandela et Klerk ont reçu le prix Nobel de la paix pour la lutte qu’ils ont menée, depuis leur arrivée au pouvoir, pour la paix et l'égalité en Afrique du Sud. 

En 1999, à l’expiration de son quinquennat, Mandela ne s’est pas représenté aux élections et a laissé la place à son ami, Thabo Mbeki. 

Mandela s’est consacré, par la suite, à des projets de responsabilité sociale et a notamment participé à des travaux relatifs à la lutte contre le SIDA, dont son fils est décédé et qui demeure la principale cause de la pauvreté dans le pays. 

Avec sa fondation il a continué d’oeuvrer pour la promotion de l'Afrique du Sud dans tous les domaines. 

Mandela a été marié trois fois et a eu six enfants. Le leader dont la santé s’est détériorée en 2011, est mort à son domicile le 5 décembre 2013.

De nombreux événements et colloques seront organisés à travers le monde, en commémoration du centième anniversaire du légendaire "Symbole de la Liberté".


           

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