"L'islam a toute sa place en France car l'islam de France, c'est aussi la France", a assuré M. Valls devant des centaines d'invités réunis à l'occasion de l'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg.
Mais "il est temps que l'islam de France prenne ses responsabilités et s'organise" pour traiter des "vrais problèmes" comme le financement des lieux de culte ou la formation des imams, a-t-il affirmé.
"Je veux des aumôniers français, des imams français formés, et à terme je veux des financements français", a ajouté le ministre alors que la deuxième religion de l'Hexagone reste dépendante des pays étrangers comme l'Algérie et le Maroc.
Cet appel survient alors que le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de l'islam de France mise en place par Nicolas Sarkozy en 2003, est en pleine désorganisation.
Affirmant que "les musulmans de France ont droit à des lieux de culte dignes", le ministre a pointé la nécessité de "trouver les modes permettant de financer leur construction dans le cadre de la loi 1905".
Il a regretté que la Fondation pour les oeuvres de l'Islam de France, qui "était une initiative pertinente" n'ait "pourtant jamais porté ses fruits".
Cette Fondation, a été créée en 2005 notamment pour financer la construction et l'entretien des mosquées, la formation des imams et les instances représentatives, mais son fonctionnement est actuellement paralysé.
Applaudi à son arrivée dans la nouvelle mosquée - dont la salle de prière de 1.300 m2 est la plus grande de France -, M. Valls s'est dit attaché à la "spécificité" du droit local d'Alsace-Moselle, qui rend possible le financement des cultes par les collectivités.
La ville de Strasbourg, la région Alsace et le département du Bas-Rhin ont ainsi contribué à eux trois à 22% du budget global de 10 millions d'euros. Le Maroc a de son côté apporté 39% du budget, tandis que l'Arabie Saoudite et le Koweït ont contribué à hauteur de 14% à eux deux. Les fidèles ont apporté les 25% restants.
La grande mosquée de Strasbourg, implantée tout près du centre ville après de longues années de controverse, "est un signe de reconnaissance" pour les musulmans alsaciens, s'est félicité de son côté Abdellah Boussouf, l'un des initiateurs du projet.
"Les jeunes musulmans ne veulent plus prier dans des caves. Cette mosquée est aussi là pour leur donner un message de justice", a-t-il fait valoir.
Le Grand rabbin de Strasbourg, René Gutman, qui s'exprimait au nom des autres cultes, s'est félicité de la possibilité pour la communauté musulmane "de pouvoir célébrer l'unicité et l'amour de Dieu de façon juste et digne dans une construction et un lieu qui tienne compte de sa vitalité".
La cérémonie, qui avait commencé par un chant religieux, a été également l'occasion d'évoquer les tensions nées dans le monde musulman du fait des caricatures du prophète dans Charlie Hebdo et du film islamophobe aux Etats-Unis.
A ce propos, M. Valls a salué "la sagesse des responsables du culte musulman" qui avaient appelé leur communauté au calme, et le "discernement, la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France" face à ces provocations.
Mais il a aussi affirmé qu'il n'hésiterait pas "à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public" en ne respectant pas les "lois" et les "valeurs" de la République. "Le racisme, le fondamentalisme, ce n'est pas cela l'islam", a souligné M. Valls.
Mais "il est temps que l'islam de France prenne ses responsabilités et s'organise" pour traiter des "vrais problèmes" comme le financement des lieux de culte ou la formation des imams, a-t-il affirmé.
"Je veux des aumôniers français, des imams français formés, et à terme je veux des financements français", a ajouté le ministre alors que la deuxième religion de l'Hexagone reste dépendante des pays étrangers comme l'Algérie et le Maroc.
Cet appel survient alors que le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de l'islam de France mise en place par Nicolas Sarkozy en 2003, est en pleine désorganisation.
Affirmant que "les musulmans de France ont droit à des lieux de culte dignes", le ministre a pointé la nécessité de "trouver les modes permettant de financer leur construction dans le cadre de la loi 1905".
Il a regretté que la Fondation pour les oeuvres de l'Islam de France, qui "était une initiative pertinente" n'ait "pourtant jamais porté ses fruits".
Cette Fondation, a été créée en 2005 notamment pour financer la construction et l'entretien des mosquées, la formation des imams et les instances représentatives, mais son fonctionnement est actuellement paralysé.
Applaudi à son arrivée dans la nouvelle mosquée - dont la salle de prière de 1.300 m2 est la plus grande de France -, M. Valls s'est dit attaché à la "spécificité" du droit local d'Alsace-Moselle, qui rend possible le financement des cultes par les collectivités.
La ville de Strasbourg, la région Alsace et le département du Bas-Rhin ont ainsi contribué à eux trois à 22% du budget global de 10 millions d'euros. Le Maroc a de son côté apporté 39% du budget, tandis que l'Arabie Saoudite et le Koweït ont contribué à hauteur de 14% à eux deux. Les fidèles ont apporté les 25% restants.
La grande mosquée de Strasbourg, implantée tout près du centre ville après de longues années de controverse, "est un signe de reconnaissance" pour les musulmans alsaciens, s'est félicité de son côté Abdellah Boussouf, l'un des initiateurs du projet.
"Les jeunes musulmans ne veulent plus prier dans des caves. Cette mosquée est aussi là pour leur donner un message de justice", a-t-il fait valoir.
Le Grand rabbin de Strasbourg, René Gutman, qui s'exprimait au nom des autres cultes, s'est félicité de la possibilité pour la communauté musulmane "de pouvoir célébrer l'unicité et l'amour de Dieu de façon juste et digne dans une construction et un lieu qui tienne compte de sa vitalité".
La cérémonie, qui avait commencé par un chant religieux, a été également l'occasion d'évoquer les tensions nées dans le monde musulman du fait des caricatures du prophète dans Charlie Hebdo et du film islamophobe aux Etats-Unis.
A ce propos, M. Valls a salué "la sagesse des responsables du culte musulman" qui avaient appelé leur communauté au calme, et le "discernement, la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France" face à ces provocations.
Mais il a aussi affirmé qu'il n'hésiterait pas "à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public" en ne respectant pas les "lois" et les "valeurs" de la République. "Le racisme, le fondamentalisme, ce n'est pas cela l'islam", a souligné M. Valls.