Mario Monicelli
Le cinéaste était soigné pour un cancer de la prostate à l'hô pital San Giovanni. Son père Tomaso, écrivain et journaliste connu, s'était lui aussi donné la mort en 1946, à 63 ans.
"La mort ne me fait pas peur, elle me dérange. Cela me dérange par exemple que quelqu'un puisse être là demain et que moi je n'y sois plus. Ce qui m'ennuie c'est de ne plus être vivant, pas d'être mort", avait confié Monicelli en 2007 à Vanity Fair.
Mario Monicelli était l'un des maîtres de la comédie à l'italienne, qu'il avait rendu populaire avec ses compères réalisateurs Dino Risi et Luigi Comencini.
"Mes cherpains quinquagénaires, dont Ugo Tognazzi, est resté comme un sommet du genre et l'un de ses meilleurs films.
Monicelli était très populaire en Italie, au point que sa mort a été annoncée lundi soir en direct à la télévision au cours de l'émission-phare de la Rai avec l'écrivain Roberto Saviano. "Nous aurions tant voulu le faire venir (dans notre émission), mais il était malade et maintenant il n'est plus de ce monde", a déclaré le présentateur de "Vieni via con me", Fabio Fazio.
Mario Monicelli était né le 15 mai 1915 à Viareggio, en Toscane, où il a passé toute son enfance. A 19 ans, il met en scène en 1934 deux courts-métrages avec son ami Alberto Mondadori: "Cuore rivelatore" et "I ragazzi della via Paal", déjà remarqué à la toute nouvelle Mostra de Venise, créée deux ans plus tô t.
Jusqu'à la fin des années quarante, il collabore à une quarantaine de films, parfois comme scénariste, d'autres fois comme assistant-réalisateur.
A partir de 1953, Monicelli se lance seul dans la réalisation, mettant en scène les petits travers de la société de l'époque, en pleine évolution.
Monicelli sait manier avec un style inimitable l'ironie et l'humour qui ont fait le succès de ses films jusqu'à la fin des années 1970.
Il a fait tourner les plus grands: en 1958, il réunit Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni et Claudia Cardinale dans "Le Pigeon". Avec "La Grande Guerre" (1959), toujours avec Gassman, sa réputation dépasse les frontières. Le film lui vaut un Lion d'or à Venise et une nomination aux Oscars.
Monicelli, qui a aussi travaillé pour le théâtre et la télévision, a tourné en tout 65 films.
Mario Monicelli, proche de la gauche, était très critique de la société actuelle. Il avait collaboré à un documentaire sur le sommet du G8 à Gênes en 2001, lorsque des centaines de militants alter-mondialistes avaient été blessés dans des affrontements avec la police.
En juin, il avait encore provoqué une polémique en appelant des étudiants à "se rebeller" contre des coupes dans le budget culture prévues par le gouvernement de Silvio Berlusconi.
"Vous devez utiliser votre force pour subvertir, pour protester, faites-le vous qui êtes jeunes, moi je n'en ai plus la force", avait lancé Monicelli, à une assemblée d'élèves de l'Institut d'Etat pour la cinématographie et la télévision.
"L'Italie est connue à l'étranger seulement pour sa culture et c'est justement cela qu'on cherche aujourd'hui à combattre", avait-il estimé, dénonçant à l'inverse une "culture de l'enrichissiment".
"La mort ne me fait pas peur, elle me dérange. Cela me dérange par exemple que quelqu'un puisse être là demain et que moi je n'y sois plus. Ce qui m'ennuie c'est de ne plus être vivant, pas d'être mort", avait confié Monicelli en 2007 à Vanity Fair.
Mario Monicelli était l'un des maîtres de la comédie à l'italienne, qu'il avait rendu populaire avec ses compères réalisateurs Dino Risi et Luigi Comencini.
"Mes cherpains quinquagénaires, dont Ugo Tognazzi, est resté comme un sommet du genre et l'un de ses meilleurs films.
Monicelli était très populaire en Italie, au point que sa mort a été annoncée lundi soir en direct à la télévision au cours de l'émission-phare de la Rai avec l'écrivain Roberto Saviano. "Nous aurions tant voulu le faire venir (dans notre émission), mais il était malade et maintenant il n'est plus de ce monde", a déclaré le présentateur de "Vieni via con me", Fabio Fazio.
Mario Monicelli était né le 15 mai 1915 à Viareggio, en Toscane, où il a passé toute son enfance. A 19 ans, il met en scène en 1934 deux courts-métrages avec son ami Alberto Mondadori: "Cuore rivelatore" et "I ragazzi della via Paal", déjà remarqué à la toute nouvelle Mostra de Venise, créée deux ans plus tô t.
Jusqu'à la fin des années quarante, il collabore à une quarantaine de films, parfois comme scénariste, d'autres fois comme assistant-réalisateur.
A partir de 1953, Monicelli se lance seul dans la réalisation, mettant en scène les petits travers de la société de l'époque, en pleine évolution.
Monicelli sait manier avec un style inimitable l'ironie et l'humour qui ont fait le succès de ses films jusqu'à la fin des années 1970.
Il a fait tourner les plus grands: en 1958, il réunit Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni et Claudia Cardinale dans "Le Pigeon". Avec "La Grande Guerre" (1959), toujours avec Gassman, sa réputation dépasse les frontières. Le film lui vaut un Lion d'or à Venise et une nomination aux Oscars.
Monicelli, qui a aussi travaillé pour le théâtre et la télévision, a tourné en tout 65 films.
Mario Monicelli, proche de la gauche, était très critique de la société actuelle. Il avait collaboré à un documentaire sur le sommet du G8 à Gênes en 2001, lorsque des centaines de militants alter-mondialistes avaient été blessés dans des affrontements avec la police.
En juin, il avait encore provoqué une polémique en appelant des étudiants à "se rebeller" contre des coupes dans le budget culture prévues par le gouvernement de Silvio Berlusconi.
"Vous devez utiliser votre force pour subvertir, pour protester, faites-le vous qui êtes jeunes, moi je n'en ai plus la force", avait lancé Monicelli, à une assemblée d'élèves de l'Institut d'Etat pour la cinématographie et la télévision.
"L'Italie est connue à l'étranger seulement pour sa culture et c'est justement cela qu'on cherche aujourd'hui à combattre", avait-il estimé, dénonçant à l'inverse une "culture de l'enrichissiment".