Abdelilah Benkirane
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a relativisé lundi la victoire des islamistes aux législatives marocaines, soulignant qu'ils n'avaient pas de majorité absolue et qu'ils faisaient déjà partie du précédent Parlement.
Aussitôt après l'annonce des résultats officiels dimanche soir, le secrétaire général du PJD Abdelilah Benkirane, 57 ans, a réitéré son allégeance au roi Mohammed VI. "Le roi est le chef de l'Etat et aucune décision importante ne peut être prise en Conseil des ministres sans la volonté du roi", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse au siège de son parti à Rabat. Sauf surprise, Abdelilah Benkirane devrait être désigné dans les prochains jours par le souverain pour former un gouvernement de coalition, comme le veulent les usages politiques.
Le parti Istiqlal (indépendance) de l'actuel Premier ministre Abbas El Fassi obtient 60 sièges, suivi par le Rassemblement national des indépendants (RNI) du ministre de l'économie et des finances Salaheddine Mezouar 52 sièges, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur.
"C'est une victoire franche mais on a besoin d'alliances pour travailler ensemble", a déclaré à l'AFP Abdelilah Benkirane après l'annonce officielle des résultats.
Le PJD comptait 47 députés dans la précédente chambre de 325 membres.
"On va attendre la nomination par le roi Mohamed VI d'un chef de gouvernement pour commencer les concertations avec les autres partis politiques", a ajouté M. Benkirane.
Devant le siège de son parti où régnait une ambiance festive parmi plusieurs centaines de militants, M. Benkirane a déclaré : "notre objectif est d'assurer la stabilité du pays, tout en revendiquant des réformes avec fermeté".
La victoire du PJD, qui était le premier parti d'opposition, intervient un mois après celle du mouvement islamiste Ennahda en Tunisie, pays à l'origine du mouvement de révoltes dans le monde arabe.
Le parcours de ce parti conservateur le PJD, qui affiche une "référence islamique" et "monarchiste", a été fulgurant passant de neuf députés seulement en 1997 à une situation où il représente à lui seul aujourd'hui plus du quart du parlement, un scénario inédit.
L'Occident n'a rien à craindre, selon le PJD
Après le référendum constitutionnel de juillet, le déroulement des élections législatives a permis au pays de gagner le pari de la stabilité voulue par le roi Mohamed VI, qui s'est engagé dans une politique de réformes en douceur, en tirant les leçons du printemps arabe qui a touché le royaume.
Plusieurs partis de l'actuel gouvernement se sont déclarés prêts à participer à ces concertations. Parmi eux, l'Istiqlal ainsi que l'Union socialiste des forces populaire (USFP).
Le scrutin a également connu une bonne participation, avec un taux de 45,4%, contre 37% en 2007, selon des chiffres officiels.
Cette participation en hausse a été un facteur déterminant dans le succès du PJD grâce à une mobilisation de ses sympathisants dans les centres urbains du pays où il est le mieux implanté.
Quelques milliers de manifestants ont défilé dimanche dans plusieurs villes dun royaume pour contester les chiffres officiels de participation aux législatives, à l'appel l'appel du Mouvement contestation du 20 février, né dans le sillage du printemps arabe, qui avait prôné le boycott du scrutin de vendredi.
Ce succès des islamistes modérés intervient cinq mois après une révision constitutionnelle décidée par le roi Mohamed VI qui stipule que le chef du gouvernement est choisi au sein du parti arrivé en tête des élections.
Paris et l'Union européenne, principaux partenaires économiques du royaume ont également salué les élections.
Le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a invité les Marocains à se saisir de "la tâche difficile de bâtir la démocratie"
M. Benkirane a assuré que "l'Occident" n'avait rien à craindre de son parti. "On n'a pas besoin de le rassurer, il l'est déjà", a-t-il dit à l'AFP tout en soulignant qu'il avait deux priorités: "la démocratie et la bonne gouvernance".
"Les Marocains insistent pour garder leur monarchie, mais ils veulent qu'elle évolue avec eux", a-t-il commenté.
De fait, le prochain gouvernement devra nécessairement composer avec le palais qui conserve de larges prérogatives.
Aussitôt après l'annonce des résultats officiels dimanche soir, le secrétaire général du PJD Abdelilah Benkirane, 57 ans, a réitéré son allégeance au roi Mohammed VI. "Le roi est le chef de l'Etat et aucune décision importante ne peut être prise en Conseil des ministres sans la volonté du roi", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse au siège de son parti à Rabat. Sauf surprise, Abdelilah Benkirane devrait être désigné dans les prochains jours par le souverain pour former un gouvernement de coalition, comme le veulent les usages politiques.
Le parti Istiqlal (indépendance) de l'actuel Premier ministre Abbas El Fassi obtient 60 sièges, suivi par le Rassemblement national des indépendants (RNI) du ministre de l'économie et des finances Salaheddine Mezouar 52 sièges, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur.
"C'est une victoire franche mais on a besoin d'alliances pour travailler ensemble", a déclaré à l'AFP Abdelilah Benkirane après l'annonce officielle des résultats.
Le PJD comptait 47 députés dans la précédente chambre de 325 membres.
"On va attendre la nomination par le roi Mohamed VI d'un chef de gouvernement pour commencer les concertations avec les autres partis politiques", a ajouté M. Benkirane.
Devant le siège de son parti où régnait une ambiance festive parmi plusieurs centaines de militants, M. Benkirane a déclaré : "notre objectif est d'assurer la stabilité du pays, tout en revendiquant des réformes avec fermeté".
La victoire du PJD, qui était le premier parti d'opposition, intervient un mois après celle du mouvement islamiste Ennahda en Tunisie, pays à l'origine du mouvement de révoltes dans le monde arabe.
Le parcours de ce parti conservateur le PJD, qui affiche une "référence islamique" et "monarchiste", a été fulgurant passant de neuf députés seulement en 1997 à une situation où il représente à lui seul aujourd'hui plus du quart du parlement, un scénario inédit.
L'Occident n'a rien à craindre, selon le PJD
Après le référendum constitutionnel de juillet, le déroulement des élections législatives a permis au pays de gagner le pari de la stabilité voulue par le roi Mohamed VI, qui s'est engagé dans une politique de réformes en douceur, en tirant les leçons du printemps arabe qui a touché le royaume.
Plusieurs partis de l'actuel gouvernement se sont déclarés prêts à participer à ces concertations. Parmi eux, l'Istiqlal ainsi que l'Union socialiste des forces populaire (USFP).
Le scrutin a également connu une bonne participation, avec un taux de 45,4%, contre 37% en 2007, selon des chiffres officiels.
Cette participation en hausse a été un facteur déterminant dans le succès du PJD grâce à une mobilisation de ses sympathisants dans les centres urbains du pays où il est le mieux implanté.
Quelques milliers de manifestants ont défilé dimanche dans plusieurs villes dun royaume pour contester les chiffres officiels de participation aux législatives, à l'appel l'appel du Mouvement contestation du 20 février, né dans le sillage du printemps arabe, qui avait prôné le boycott du scrutin de vendredi.
Ce succès des islamistes modérés intervient cinq mois après une révision constitutionnelle décidée par le roi Mohamed VI qui stipule que le chef du gouvernement est choisi au sein du parti arrivé en tête des élections.
Paris et l'Union européenne, principaux partenaires économiques du royaume ont également salué les élections.
Le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a invité les Marocains à se saisir de "la tâche difficile de bâtir la démocratie"
M. Benkirane a assuré que "l'Occident" n'avait rien à craindre de son parti. "On n'a pas besoin de le rassurer, il l'est déjà", a-t-il dit à l'AFP tout en soulignant qu'il avait deux priorités: "la démocratie et la bonne gouvernance".
"Les Marocains insistent pour garder leur monarchie, mais ils veulent qu'elle évolue avec eux", a-t-il commenté.
De fait, le prochain gouvernement devra nécessairement composer avec le palais qui conserve de larges prérogatives.