Ce verdict, annoncé au terme d'un troisième troisième procès hors normes après sept heures et demie de délibération, est conforme aux réquisitions du parquet et à la précédente condamnation de Maurice Agnelet lors de son deuxième procès, qui avait été invalidé par la Cour européenne des droits de l'Homme.
Imperturbable comme il l'a été tout au long des quatre semaines d'audiences, Maurice Agnelet n'a pas particulièrement réagi à l'annonce de sa condamnation, alors que les membres de la famille d'Agnès Le Roux s'étreignaient longuement.
Il avait demandé pardon vendredi matin à la famille d'Agnès, "pour le mal", avait-il dit, "que j'ai pu leur faire par mon attitude, mes propos depuis la disparition incroyable et dramatique d'Agnès".
"Son pardon qui veut y croire?", avait réagi Jean-Charles Le Roux, le frère d'Agnès.
L'avocat général Philippe Petitprez avait requis jeudi 20 ans de réclusion criminelle contre l'ancien avocat.
Lundi, Guillaume Agnelet, l'un des fils de l'accusé, avait créé la surprise en affirmant que ses parents lui avaient confié que Maurice Agnelet était l'auteur du crime.
Le clan Agnelet s'est ensuite affronté dans un climat d'intense tension à l'audience mercredi, avec d'un côté Guillaume et de l'autre son frère, Thomas, et leur mère, Annie Litas, qui contestent les affirmations de Guillaume. Mme Litas a fondu en larmes lors de son audition par visioconférence mais a "contesté formellement" les déclarations de Guillaume.
Avant que les jurés ne se retirent pour délibérer, vendredi matin, Maurice Agnelet a aussi demandé pardon à sa famille: "Je me suis rendu compte que j'avais gâché leur vie et celle de leur mère".
"Qui avait intérêt à ce que disparaisse Agnès Le Roux, sinon Maurice Agnelet?", avait lancé jeudi l'avocat général Philippe Petitprez dans son réquisitoire de plus de trois heures.
Méthodiquement, le magistrat a écarté toutes les autres hypothèses pouvant expliquer la mystérieuse disparition d'Agnès Le Roux: la disparition volontaire, la mort accidentelle ou encore l'assassinat par la pègre.
"Celui qui est au centre de l'affaire, c'est Maurice Agnelet", a martelé l'avocat général, ajoutant: "J'ai la certitude que Maurice Agnelet est coupable."
- 'Un mobile, pas de preuve matérielle' -
Le corps d'Agnès Le Roux, disparue à la Toussaint 1977, n'a jamais été retrouvé, ni son véhicule. Cette absence de preuve matérielle a fait planer le doute sur la culpabilité de Maurice Agnelet.
Sa disparition intervenait quelques mois après qu'elle eut vendu ses parts du casino à un concurrent pour 3 millions de francs. La somme, d'abord versée sur un compte commun aux deux amants, à Genève, s'est retrouvée après la disparition d'Agnès sur un compte au seul nom d'Agnelet.
Bénéficiaire d'un non-lieu en 1985, puis acquitté en 2006, Maurice Agnelet a été condamné en appel à 20 ans de prison en 2007, avant que la Cour européenne des droits de l'Homme estime, début 2013, que ce procès n'était pas équitable.
Les révélations de Guillaume Agnelet ont fait vaciller la stratégie du "doute" sur laquelle se fondait la défense.
Cela n'a pas empêché l'avocat de Maurice Agnelet, Me François Saint-Pierre, de réclamer jeudi l'acquittement. "Vous avez le devoir de prononcer l'acquittement car vous n'avez pas la preuve de la culpabilité", a-t-il martelé.
"Faute de preuve, de scène de crime, de témoins, on se met a interpréter des éléments" au détriment de son client, a déploré Me Saint-Pierre, selon qui "un mobile n'a jamais été la preuve d'un crime".
En outre, Me Saint-Pierre s'est employé à minimiser les déclarations de Guillaume Agnelet. "Ce qu'il dit est bien évidemment sincère. Mais ce qu'il dit peut-il valoir preuve criminelle?", a-t-il demandé.
De son côté, l'avocat de la famille Le Roux, Me Hervé Temime, avait demandé aux jurés de condamner Maurice Agnelet "sans le moindre doute".
"Je ne croyais pas que la vérité éclaterait avec autant de certitude: Agnelet est coupable et nous savons où, quand et comment", a-t-il plaidé, en référence aux déclarations de Guillaume.
Imperturbable comme il l'a été tout au long des quatre semaines d'audiences, Maurice Agnelet n'a pas particulièrement réagi à l'annonce de sa condamnation, alors que les membres de la famille d'Agnès Le Roux s'étreignaient longuement.
Il avait demandé pardon vendredi matin à la famille d'Agnès, "pour le mal", avait-il dit, "que j'ai pu leur faire par mon attitude, mes propos depuis la disparition incroyable et dramatique d'Agnès".
"Son pardon qui veut y croire?", avait réagi Jean-Charles Le Roux, le frère d'Agnès.
L'avocat général Philippe Petitprez avait requis jeudi 20 ans de réclusion criminelle contre l'ancien avocat.
Lundi, Guillaume Agnelet, l'un des fils de l'accusé, avait créé la surprise en affirmant que ses parents lui avaient confié que Maurice Agnelet était l'auteur du crime.
Le clan Agnelet s'est ensuite affronté dans un climat d'intense tension à l'audience mercredi, avec d'un côté Guillaume et de l'autre son frère, Thomas, et leur mère, Annie Litas, qui contestent les affirmations de Guillaume. Mme Litas a fondu en larmes lors de son audition par visioconférence mais a "contesté formellement" les déclarations de Guillaume.
Avant que les jurés ne se retirent pour délibérer, vendredi matin, Maurice Agnelet a aussi demandé pardon à sa famille: "Je me suis rendu compte que j'avais gâché leur vie et celle de leur mère".
"Qui avait intérêt à ce que disparaisse Agnès Le Roux, sinon Maurice Agnelet?", avait lancé jeudi l'avocat général Philippe Petitprez dans son réquisitoire de plus de trois heures.
Méthodiquement, le magistrat a écarté toutes les autres hypothèses pouvant expliquer la mystérieuse disparition d'Agnès Le Roux: la disparition volontaire, la mort accidentelle ou encore l'assassinat par la pègre.
"Celui qui est au centre de l'affaire, c'est Maurice Agnelet", a martelé l'avocat général, ajoutant: "J'ai la certitude que Maurice Agnelet est coupable."
- 'Un mobile, pas de preuve matérielle' -
Le corps d'Agnès Le Roux, disparue à la Toussaint 1977, n'a jamais été retrouvé, ni son véhicule. Cette absence de preuve matérielle a fait planer le doute sur la culpabilité de Maurice Agnelet.
Sa disparition intervenait quelques mois après qu'elle eut vendu ses parts du casino à un concurrent pour 3 millions de francs. La somme, d'abord versée sur un compte commun aux deux amants, à Genève, s'est retrouvée après la disparition d'Agnès sur un compte au seul nom d'Agnelet.
Bénéficiaire d'un non-lieu en 1985, puis acquitté en 2006, Maurice Agnelet a été condamné en appel à 20 ans de prison en 2007, avant que la Cour européenne des droits de l'Homme estime, début 2013, que ce procès n'était pas équitable.
Les révélations de Guillaume Agnelet ont fait vaciller la stratégie du "doute" sur laquelle se fondait la défense.
Cela n'a pas empêché l'avocat de Maurice Agnelet, Me François Saint-Pierre, de réclamer jeudi l'acquittement. "Vous avez le devoir de prononcer l'acquittement car vous n'avez pas la preuve de la culpabilité", a-t-il martelé.
"Faute de preuve, de scène de crime, de témoins, on se met a interpréter des éléments" au détriment de son client, a déploré Me Saint-Pierre, selon qui "un mobile n'a jamais été la preuve d'un crime".
En outre, Me Saint-Pierre s'est employé à minimiser les déclarations de Guillaume Agnelet. "Ce qu'il dit est bien évidemment sincère. Mais ce qu'il dit peut-il valoir preuve criminelle?", a-t-il demandé.
De son côté, l'avocat de la famille Le Roux, Me Hervé Temime, avait demandé aux jurés de condamner Maurice Agnelet "sans le moindre doute".
"Je ne croyais pas que la vérité éclaterait avec autant de certitude: Agnelet est coupable et nous savons où, quand et comment", a-t-il plaidé, en référence aux déclarations de Guillaume.