"Mea Culpa": un film d'action "made in France" avec Lindon et Lellouche


Mercredi 5 Février 2014 - 16:49
AFP


Paris - Des courses-poursuites, des règlements de compte, de l'émotion et deux acteurs investis en clé de voûte: avec "Mea Culpa", en salles mercredi, le réalisateur Fred Cavayé livre un film d'action efficace mais parfois attendu, avec Vincent Lindon et Gilles Lellouche.


Troisième film de Fred Cavayé après deux autres thrillers, "Pour elle" (2008), déjà avec Vincent Lindon, et "A bout portant" (2010), avec Gilles Lellouche, "Mea Culpa" est le "dernier volet d'une trilogie", selon son auteur. Il dit avoir voulu "faire un mix" de ses deux précédents opus, axés sur l'émotion pour le premier et l'action pure pour le second.

Le film suit Simon (Vincent Lindon) et Franck (Gilles Lellouche), qui se sont connus dans la police à Toulon. Après avoir causé un accident mortel, Simon a perdu son travail et est devenu convoyeur de fonds.

Six ans plus tard, divorcé de sa femme, il peine à s'occuper de son fils de neuf ans. Quand celui-ci est témoin d'un règlement de compte mafieux, le duo Simon-Franck va se recomposer pour le protéger et retrouver ses poursuivants.

"Je voulais un film d'action qui fonce tout droit mais avec une réelle épaisseur émotionnelle, un film de poursuite différent, avec des personnages très travaillés. Du coup, ça m'a paru logique de reprendre les deux acteurs principaux des deux films précédents", explique Fred Cavayé.

"Ludique et émouvant"

S'appuyant sur l'interprétation souvent convaincante de ses comédiens, le cinéaste, adepte du polar urbain, s'est basé sur une idée de départ d'Olivier Marchal ("36 Quai des Orfèvres") pour développer cette histoire menée tambour battant.

"+Mea Culpa+ ayant bénéficié de tout ce que j'ai appris sur mes deux précédents films, je le voulais comme un idéal de cinéma d'action tel que je le conçois. Un cinéma à la fois ludique et émouvant", souligne-t-il.

Jalonné de courses-poursuites et de bagarres, le film tient le public en haleine en jouant sur le suspense mais aussi sur la peur des personnages, auxquels le spectateur peut s'identifier.

"Je n'ai pas envie de représenter des super héros, je préfère les personnages qui se battent contre l'adversité mais qui font des erreurs et qui ont peur", explique le réalisateur, reconnaissant cependant qu'ils "appartiennent à une sorte de réalité augmentée qui est celle du cinéma d'action", où tout est "bigger than life".

"Le cinéma d'action, c'est un genre à part entière, avec ses codes, et ce qui est intéressant, c'est de jouer avec ces codes", ajoute-t-il.

Entre côte cassée, claquage et hématomes pour Vincent Lindon et blessures pour Gilles Lellouche, qui "n'hésitent pas à mouiller le maillot", le tournage a été "physiquement très compliqué" pour les deux acteurs, raconte-t-il.

Mais "ils savent que ce genre de risques va amener quelque chose de plus sur le film", estime le réalisateur, qui juge avoir "été au bout de ce qu'on peut faire en termes de film d'action avec un budget français".


           

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