"Les droits de synchro ont fortement progressé alors qu'avant, c'était un business très additionnel", explique à l'AFP Hervé Rony, directeur général du Snep, le principal syndicat de producteurs français.
Pour un artiste et une maison de disques, la "synchro" en publicité a un double intérêt: des revenus supplémentaires et une exposition accrue, ce qui peut aider à développer la carrière de jeunes artistes.
L'an dernier, les groupes The Do (une pub pour des cahiers), Cocoon (des yaourts et un constructeur automobile) et la chanteuse Yael Naim (un ordinateur) ont bénéficié de l'effet "vu (et entendu) à la télé".
"Il ne faut pas croire que c'est un remède miracle mais ça peut être un coup de pouce", tempère Sébastien Cayla, responsable de la synchro pub chez l'éditeur Warner Chappell, en soulignant que le marché publicitaire est en baisse.
M. Cayla s'est récemment occupé d'un gros accord, celui conclu pour l'utilisation d'une chanson de Michael Jackson dans la campagne du Loto.
Pour des contrats de synchro, un client (annonceur, agence de pub, producteur TV...) peut négocier avec deux types d'interlocuteurs: un éditeur musical, qui détient les droits des oeuvres avec les auteurs-compositeurs, et une maison de disques, propriétaire des enregistrements et qui représente les interprètes.
"La publicité, c'est 75% de notre chiffre d'affaires. J'aimerais l'amener à 70%, 15% pour le cinéma et 15% pour le reste, télé, jeux vidéo ou nouveaux médias", indique Valérie Albert, directrice de la synchro chez EMI Music France.
L'an dernier, cette major du disque a renforcé son département synchro, passé de deux à cinq personnes. Il a récemment supervisé l'utilisation d'un morceau de Daft Punk dans une publicité pour une voiture, d'un de Massive Attack dans un jeu vidéo, de la bande originale du film "Valse avec Bachir" ou de la série TV "Clara Sheller".
Les acteurs du secteur rechignent à parler chiffres. M. Cayla évoque "40.000 euros par type de droits, éditeur et producteur, pour une campagne de publicité moyenne", un montant qui peut exploser s'il s'agit de gros artistes. Mme Albert mentionne "20 à 30.000 euros pour une petite campagne" dans un seul pays.
Autre paramètre à prendre en ligne de compte, le refus catégorique de certains artistes, comme l'Américain Tom Waits, de voir leur musique utilisée par la publicité.
"Il faut bien choisir sa synchro. On n'aurait jamais accepté pour du papier toilette ou des serviettes hygiéniques!", sourit Morgane Imbeaud, la chanteuse de Cocoon.
De gros acteurs du marché de la synchro sont présents au Midem pour trouver de nouvelles musiques, dont des représentants de marques de cosmétiques, de vêtements, de voitures ou ceux de la série télévisée américaine "Les Experts".
Et le Midem consacre pour la première fois, mardi, un sommet à l'édition musicale, signe que les droits d'exploitation des oeuvres sont un enjeu important dans ce secteur en plein marasme.
Plus largement, l'intérêt accru pour la synchro participe d'une tendance en vogue dans l'industrie musicale, qui cherche désespérément des solutions à la crise: le resserrement des liens entre artistes et marques commerciales, comme cela existe depuis longtemps dans le sport.
Pour un artiste et une maison de disques, la "synchro" en publicité a un double intérêt: des revenus supplémentaires et une exposition accrue, ce qui peut aider à développer la carrière de jeunes artistes.
L'an dernier, les groupes The Do (une pub pour des cahiers), Cocoon (des yaourts et un constructeur automobile) et la chanteuse Yael Naim (un ordinateur) ont bénéficié de l'effet "vu (et entendu) à la télé".
"Il ne faut pas croire que c'est un remède miracle mais ça peut être un coup de pouce", tempère Sébastien Cayla, responsable de la synchro pub chez l'éditeur Warner Chappell, en soulignant que le marché publicitaire est en baisse.
M. Cayla s'est récemment occupé d'un gros accord, celui conclu pour l'utilisation d'une chanson de Michael Jackson dans la campagne du Loto.
Pour des contrats de synchro, un client (annonceur, agence de pub, producteur TV...) peut négocier avec deux types d'interlocuteurs: un éditeur musical, qui détient les droits des oeuvres avec les auteurs-compositeurs, et une maison de disques, propriétaire des enregistrements et qui représente les interprètes.
"La publicité, c'est 75% de notre chiffre d'affaires. J'aimerais l'amener à 70%, 15% pour le cinéma et 15% pour le reste, télé, jeux vidéo ou nouveaux médias", indique Valérie Albert, directrice de la synchro chez EMI Music France.
L'an dernier, cette major du disque a renforcé son département synchro, passé de deux à cinq personnes. Il a récemment supervisé l'utilisation d'un morceau de Daft Punk dans une publicité pour une voiture, d'un de Massive Attack dans un jeu vidéo, de la bande originale du film "Valse avec Bachir" ou de la série TV "Clara Sheller".
Les acteurs du secteur rechignent à parler chiffres. M. Cayla évoque "40.000 euros par type de droits, éditeur et producteur, pour une campagne de publicité moyenne", un montant qui peut exploser s'il s'agit de gros artistes. Mme Albert mentionne "20 à 30.000 euros pour une petite campagne" dans un seul pays.
Autre paramètre à prendre en ligne de compte, le refus catégorique de certains artistes, comme l'Américain Tom Waits, de voir leur musique utilisée par la publicité.
"Il faut bien choisir sa synchro. On n'aurait jamais accepté pour du papier toilette ou des serviettes hygiéniques!", sourit Morgane Imbeaud, la chanteuse de Cocoon.
De gros acteurs du marché de la synchro sont présents au Midem pour trouver de nouvelles musiques, dont des représentants de marques de cosmétiques, de vêtements, de voitures ou ceux de la série télévisée américaine "Les Experts".
Et le Midem consacre pour la première fois, mardi, un sommet à l'édition musicale, signe que les droits d'exploitation des oeuvres sont un enjeu important dans ce secteur en plein marasme.
Plus largement, l'intérêt accru pour la synchro participe d'une tendance en vogue dans l'industrie musicale, qui cherche désespérément des solutions à la crise: le resserrement des liens entre artistes et marques commerciales, comme cela existe depuis longtemps dans le sport.