Mode à Milan: les belles guerrières défient des élégantes très couture


Samedi 11 Juillet 2009 - 21:41
AFP


Milan - Des belles guerrières de Frankie Morello aux vaporeuses gazelles de Just Cavalli, les passerelles milanaises en ont vu de toutes les couleurs dimanche et ont réservé un accueil triomphal aux nouveaux stylistes de la maison Ferré et à leurs élégantes très couture.


Mode à Milan: les belles guerrières défient des élégantes très couture
Fait assez rare pour être souligné, c'est une véritable ovation qui a salué la première collection de Tommaso Aquilano et Roberto Rimondi pour Gianfranco Ferré, au deuxième jour de présentation des collections milanaises de prêt-à-porter pour le printemps-été 2009.

Un peu plus d'un an après la mort du créateur de la maison de couture, les deux talentueux jeunes hommes ont démontré une maîtrise impeccable des matières et des coupes, réussissant à respecter l'esprit d'élégance classique de la griffe tout en apportant une touche très personnelle.

A la fois très structurées mais aussi étrangement aériennes, les robes, jupes et chemisiers partent d'une base très ajustée sur le corps puis s'envolent dans des détails de manches ballon, cols dégorgeant, jabots mousseux, revers exagérés, plis et replis.

Des paletots sont rebrodés de grosses perles semblables à de précieux éclats de minéraux, une robe de cuir blanche se fait deuxième peau, des cabochons de verre transparent parsèment un tissu strié de gris, les pieds sont montés sur plexiglas.

Chez Frankie Morello, des guerrières de paix déboulent sur la passerelle telle une armée silencieuse levée pour faire de la féminité un remède contre toutes les guerres du monde.

Un multitude de petite poches couleur sable, arrachées à des vestes militaires, sont assemblées pour former des robes-bustier sur lesquelles se posent de grosses plaques de métal utilisées pour identifier les soldats, ou d'épaisses lettres dorées qui forment les mots "No War".

Sous une saharienne chic ou au-dessus d'une petite jupe empruntée au vestiaire militaire, les tops proclament en lettres pailletées "No Bombs, only Sexy Bombs".

Les couleurs explosent soudain: le fuchsia, le turquoise, l'ocre et le violet éclaboussent un tissu qui semble tout droit découpé dans de la toile à parachute et qui s'ouvre en parapluie pour transformer robes et jupes en subtiles tulipes.

A la fin de leur défilé déjà militant, les deux stylistes Maurizio Modica et Pierfrancesco Gigliotti viennent saluer le public vêtus de T-shirts "Barack" et "Obama", un soutien ostensible au candidat démocrate à la présidentielle américaine.
Et ce n'est pas parce qu'il fait chaud que Roberto Cavalli va renoncer à ses imprimés fétiches: le léopard et le zèbre, rose, jaune et violet, rythment sa ligne bis Just Cavalli et viennent parer de vaporeuses robes en mousseline qui volètent le long des jambes.
Le noir fait fi des rayons du soleil avec de rutilants tailleurs-pantalons de raphia tressé ou d'exquises petites robes en dentelle ultrafine qui s'enfilent sur un bas de maillot de bain rose, ou bien se portent avec un sac vernis jaune d'or et des plates-formes coordonnées.

Chez Gaetano Navarra, les soies fluidifiées à l'extrême ruissèlent sur la peau en d'amples plissés et drapés qui se resserrent ubitement sur le genou, pour encadrer la démarche sans toutefois l'entraver.
Ambiance printanière et jeune fille en fleurs du côté de Blugirl, la ligne bis d'Anna Molinari, où les mannequins, gros noeud blanc dans les cheveux, défilent en délicat chemisier immaculé, en robe à pois rose bonbon ou en mini-short noué sur les côtés.

Lundi, ce sera notamment au tour de Marni, Missoni, Giorgio Armani, D&G et Burberry de présenter leurs collections.


           

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