Mohammed Briouel


Jeudi 4 Juin 2009 - 16:59
Mario Scolas


Mohammed Briouel محمد بريول (né en 1954 à Fès) est un musicien, un chef d'orchestre et un pédagogue marocain de musique savante Gharnâti. Il est notamment lauréat en 1986 du Prix du Maroc pour une publication d'un ouvrage traitant du «Nubat Gharibat Al Husayn» où il a transcrit et annoté les 11 noubas du répertoire arabo-andalous.


Mohamed Briouel avec le grand  maître Haj Abdelkrim Raïs
Mohamed Briouel avec le grand maître Haj Abdelkrim Raïs
En 1963, Mohammed Briouel étudie la musique, aux côtés du célébre Haj Abdelkrim Raïs, disparu en 1996.

Il est le premier marocain à recevoir le premier prix de solfège et le prix d'honneur en musique arabo-andalouse. Il dirige le Conservatoire de Musique de Fès, où il enseigne également le solfège.

En 1986, Briouel obtient le Prix du Maroc pour la publication de son ouvrage d'étude, Musique Andalouse Marocaine : Nouba Gharibat Al Husayn, dans lequel sont retranscrites en notation occidentale et pour la première fois, les onze noubas andalouses.

Ces dernières années, c'est avec son propre orchestre, l'Orchestre arabo-andalou de Fès que Briouel se produit au Maroc et à l'étranger, dans le double contexte de la musique arabo-musulmane et aussi de la musique sépharade, en compagnie d'artistes de traditions juives tels que Albert Bouhadana, Emile Zrihan, ou encore Françoise Atlan[3], fidèle à cette vieille tradition marocaine d'ouverture et de tolérance qui s'est développée dans tout le Maroc (vu la très large majorité d' arabo-andalous installés dans ce pays) notamment avec la contribution de la communauté judéo-marocaine.


Héritier du grand maître de l'école arabo-andalouse de Musique gharnati feu Hadj Abdelkrim al-Raïs, il accompagne Françoise Atlan non seulement dans les recherches sur la tradition poétique et musicale judéo-marocaine qu'elle mène à Fès depuis sept ans, mais aussi dans l'interprétation des chants.

De gauche à droite (Abderrahim Amrani, Mohamed Briouel et Abdelfettah Bennis)
De gauche à droite (Abderrahim Amrani, Mohamed Briouel et Abdelfettah Bennis)
Il a regroupé depuis quelques années de jeunes chanteurs de Fès, au sein d'une chorale qui s'est déjà produite avec succès dans les éditions passées du Festival des musiques sacrées de Fès.

Récompenses

Il participe tout au long de sa carrière à de nombreux festivals internationaux et obtenu plusieurs prix et distinctions. Il obtient en 1986 le Prix du Maroc pour la publication de «Nubat Gharibat Al Husayn», un ouvrage consacré à la musique andalouse marocaine, après avoir pendant plus de 10 ans réalisé la transcription en notation occidentale de onze noubas.

Voir aussi


* Musique marocaine

Notes et sources

fesfestival.com

La musique gharnati parfois orthographié gharnâti (mot tirant son origine arabe de la ville espagnole de Granada) constitue le mode musical le plus usité dans la ville marocaine d'Oujda, où d'ailleurs ce genre musical reste omniprésent et où l'on organise chaque année au mois de juin le Festival International de la musique Gharnati.

Cette musique marocaine demeure une symbiose presque millénaire entre divers apports arabo-hispaniques de l'Andalousie. Cet art musical a été conservé principalement à Tlemcen en Algérie et à Oujda, proche de la frontière algérienne. Il s'est influencé de la musique turque sous l'empire Ottoman dont l'influence est sensible au niveau de l'interprétation vocale et instrumentale. Gharnati est le terme sous lequel on connaît au Maroc la musique arabo-andalouse, forme la base principale du répertoire incluant en plus d'autres formes musicales marocaines arabe et judéo-arabes.

La chanteuse Françoise Atlan s'est produite avec l'Orchestre de Mohamed Briouel dans ce même festival dans la tradition la plus épurée des chants séfarades, dont elle est remarquée comme une brillante interprète.


           

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