Retranché dans un immeuble de Toulouse avec, selon ses dires, plusieurs armes, cet homme "se revendique être un moudjahidine" (combattant de Dieu) et "appartenir à Al-Qaïda", selon le ministre de l'Intérieur Claude Guéant.
Né le 10 octobre 1988 à Toulouse, il a "des attaches avec des personnes se réclamant du salafisme et du jihadisme" et a "effectué deux voyages, l'un en Afghanistan, l'autre au Pakistan". Il n'a "pas à ma connaissance" fréquenté de camps d'entraînement, a précisé le ministre.
Selon des connaissances à Toulouse, l'homme est carrossier.
Le mode opératoire de ce tueur à scooter, qui a froidement abattu en huit jours trois militaires ainsi qu'un enseignant et trois enfants juifs, avait évoqué dès le début de l'enquête quelqu'un d'entraîné et habitué au maniement des armes. Selon une source policière, il aurait été récemment recalé d'une demande d'engagement au sein de l'armée.
M. Guéant l'a décrit comme "déterminé, de grand sang-froid, maître de lui". Des témoignages évoqués mardi par le procureur de Paris François Molins le disaient "Blanc", avec "une silhouette plutôt fine, d'environ 1,70 m". Un témoin avait dit avoir vu une mini-caméra sanglée sur le tueur.
Le "présumé coupable" a expliqué aux négociateurs qu'il avait "voulu venger la mort d'enfants palestiniens" en s'en prenant le 19 mars à une école juive.
Il a été "moins explicite pour les militaires" mais a dit que le fait que "certains aient été de confession musulmane ou aient semblé originaires d'Afrique du nord n'était pour rien dans sa décision, et qu'il voulait s'en prendre à l'armée française", compte tenu "de ses interventions à l'extérieur", a précisé M. Guéant.
"Loup solitaire?"
Le suspect était "suivi depuis plusieurs années par la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) et ses agents toulousains", selon le ministre.
Il avait "déjà commis plusieurs infractions de droit commun, dont certaines avec violences" en France, selon le ministre, dix-huit au total, selon une source policière.
Selon une source proche de l'enquête, il avait arrêté fin 2010 à Kandahar, en Afghanistan, pour des faits de droit commun.
Son frère, "engagé lui aussi dans l'idéologie salafiste", a été interpellé. Sa mère, à laquelle les policiers du Raid qui essaient d'obtenir sa reddition ont proposé de prendre contact avec lui pour le raisonner, a refusé, expliquant "qu'elle n'avait guère d'influence sur lui".
L'enquête devra déterminer si cet individu a agi seul ou avec l'appui d'une cellule, et s'il appartient à Al-Qaïda comme il le revendique.
"Les +loups solitaires+ ont toujours tendance à s'inscrire dans une organisation beaucoup plus vaste qui les dépasse", souligne un spécialiste de ce réseau, Jean-Pierre Filiu, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. "On a beaucoup parlé dans son profilage de son complexe de grandeur, de supériorité. Cela permet de se mettre en scène de façon plus mégalomaniaque".
Né le 10 octobre 1988 à Toulouse, il a "des attaches avec des personnes se réclamant du salafisme et du jihadisme" et a "effectué deux voyages, l'un en Afghanistan, l'autre au Pakistan". Il n'a "pas à ma connaissance" fréquenté de camps d'entraînement, a précisé le ministre.
Selon des connaissances à Toulouse, l'homme est carrossier.
Le mode opératoire de ce tueur à scooter, qui a froidement abattu en huit jours trois militaires ainsi qu'un enseignant et trois enfants juifs, avait évoqué dès le début de l'enquête quelqu'un d'entraîné et habitué au maniement des armes. Selon une source policière, il aurait été récemment recalé d'une demande d'engagement au sein de l'armée.
M. Guéant l'a décrit comme "déterminé, de grand sang-froid, maître de lui". Des témoignages évoqués mardi par le procureur de Paris François Molins le disaient "Blanc", avec "une silhouette plutôt fine, d'environ 1,70 m". Un témoin avait dit avoir vu une mini-caméra sanglée sur le tueur.
Le "présumé coupable" a expliqué aux négociateurs qu'il avait "voulu venger la mort d'enfants palestiniens" en s'en prenant le 19 mars à une école juive.
Il a été "moins explicite pour les militaires" mais a dit que le fait que "certains aient été de confession musulmane ou aient semblé originaires d'Afrique du nord n'était pour rien dans sa décision, et qu'il voulait s'en prendre à l'armée française", compte tenu "de ses interventions à l'extérieur", a précisé M. Guéant.
"Loup solitaire?"
Le suspect était "suivi depuis plusieurs années par la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) et ses agents toulousains", selon le ministre.
Il avait "déjà commis plusieurs infractions de droit commun, dont certaines avec violences" en France, selon le ministre, dix-huit au total, selon une source policière.
Selon une source proche de l'enquête, il avait arrêté fin 2010 à Kandahar, en Afghanistan, pour des faits de droit commun.
Son frère, "engagé lui aussi dans l'idéologie salafiste", a été interpellé. Sa mère, à laquelle les policiers du Raid qui essaient d'obtenir sa reddition ont proposé de prendre contact avec lui pour le raisonner, a refusé, expliquant "qu'elle n'avait guère d'influence sur lui".
L'enquête devra déterminer si cet individu a agi seul ou avec l'appui d'une cellule, et s'il appartient à Al-Qaïda comme il le revendique.
"Les +loups solitaires+ ont toujours tendance à s'inscrire dans une organisation beaucoup plus vaste qui les dépasse", souligne un spécialiste de ce réseau, Jean-Pierre Filiu, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. "On a beaucoup parlé dans son profilage de son complexe de grandeur, de supériorité. Cela permet de se mettre en scène de façon plus mégalomaniaque".